Il se pourrait - et si vous m’entendez depuis des années : il est certain - que tout ce qu’implique ce vers quoi je vous mène, c’est que ce dont il s’agit dans notre implication [celle des psychanalystes] dans le transfert, c’est quelque chose qui est de l’ordre de ce que je viens d’appeler - en disant que cela l’intéresse - notre être. […]
Ce qui est donné quand on définit la situation objectivement, c’est ceci : que pour le malade l’analyste joue son rôle transférentiel précisément dans la mesure où, pour le malade, il est ce qu’il n’est pas… justement sur le plan de ce qu’on peut appeler la réalité. Ceci permet de juger le degré, l’angle de déviation du transfert, justement dans la mesure où le phénomène du transfert va nous aider à faire - le malade - s’apercevoir, à cet angle de déviation, jusqu’à quel point il est loin du réel à cause de ce qu’il produit - en somme à l’aide du transfert - de fictif.
Auteur:
Info: 24 mai 1961
Commentaires: 0