[...] s’isoler avec un autre pour lui apprendre quoi ? Ce qui lui manque ! Situation encore plus redoutable, si nous songeons justement que, de par la nature du transfert, ce "ce qui lui manque" il va l’apprendre en tant qu’aimant.
Si je suis là "pour son bien", ça n’est certainement pas au sens de tout repos où là la tradition thomiste l’articule : " amare est velle bonum alicui "* - puisque ce "bien" est déjà un terme plus que problématique et - si vous avez bien voulu me suivre l’année dernière - dépassé. Je ne suis pas là en fin de compte pour son bien, mais pour qu’il aime. Est-ce à dire que je doive lui apprendre à aimer ? Assurément il parait difficile d’en élider la nécessité que
– pour ce qui est d’aimer et de ce qu’est l’amour, il y aura à dire que les deux choses ne se confondent pas.
– Pour ce qui est d’aimer et savoir ce que c’est que d’aimer, je dois tout le moins, comme SOCRATE, pouvoir me rendre ce témoignage que j’en sais quelque chose.
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Info: 16 novembre 1960 *Aimer c'est vouloir le bien de l'autre
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