prairie écarlate

sur la voie ferrée un champ de coquelicots

déverse presque impertinemment

les tiges aux pétales fragiles

comme mon regard qui je penche discrètement

pour tâter la vie si imprévisible

à peine touches-tu le souffle

des pétales que soudain tu sens comment

leur éphémérité passe à travers

tes veines

plus vite que le train qui oublie de venir

pour charger dans de nombreux containers

le regret qui s’épand

dans une mer couleur sang

non-vaccinée par le vent


Auteur: Schinteie George

Info: Le Désert de Quartz, Les coquelicots, p. 207

[ poème ] [ Papaver rhoeas ]

 

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