sur la voie ferrée un champ de coquelicots
déverse presque impertinemment
les tiges aux pétales fragiles
comme mon regard qui je penche discrètement
pour tâter la vie si imprévisible
à peine touches-tu le souffle
des pétales que soudain tu sens comment
leur éphémérité passe à travers
tes veines
plus vite que le train qui oublie de venir
pour charger dans de nombreux containers
le regret qui s’épand
dans une mer couleur sang
non-vaccinée par le vent
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Info: Le Désert de Quartz, Les coquelicots, p. 207
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