contemplation

Étrange, comme la beauté nous traverse.

On dit qu’un jour, au Louvre, un visiteur s’immobilisa. Devant lui : un portrait ancien — une scène figée. Rien d’extraordinaire. Les gens passaient, indifférents, leurs regards glissant. Mais lui, il restait là. Comme si quelque chose, dans ce cadre, s’était mis à respirer.

Il s’est approché ; il a senti son souffle. Ce n’était plus une image. Quelque chose d’inattendu surgissait — un éclat qui le touchait au-delà des yeux. Ce n’était pas la peinture qu’il contemplait ; c’était l’intensité de ce qui, de l’autre côté, le regardait aussi. Je l’ai déjà ressenti, ce moment rare — quand ce que l’on cherche à voir nous trouve, nous attendait.

Ce n’est pas ce que tu regardes qui est beau, c’est ce qui te regarde en retour.

Puissions-nous tous déjouer les miroirs.

Auteur: Cespedes Vincent

Info: Sur son fil FB, 5 octobre 2024

[ art pictural ]

 

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