Je connais des hommes qui sont athées de toute leur foi. C’est leur soif de pureté et de transcendance, leur sens du mystère, leur désir du vrai Dieu dont personne ne leur a parlé qui leur fait repousser toutes les caricatures de Dieu qu’on leur présente : le Dieu bouche-trou, le Dieu fourre-tout, le Dieu gendarme ou grand-père. J’en connais d’autres qui sont croyants de toute leur impiété : c’est leur besoin de préserver et d’éterniser leur misérable moi qui les fait s’ouvrir aux "consolations" de la foi.
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Info: Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 26
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