En fait, le spirituel et le sensible authentique sont unis par une relation polaire : l’instant nu reproduit l’éternité ; la sensation à l’état pur implique, comme l’amour spirituel le plus haut, la fusion de l’objet et du sujet. Ce qu’on appelle apparence réside plutôt dans ce qui n’est ni spirituel ni sensible, je veux dire dans l’intellectuel et le passionnel : l’abstraction, le discours, l’attachement égoïste, et tous les produits dissolvants issus d’un cerveau ou d’un moi séparés de la communion universelle.
Auteur:
Info: Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 31
Commentaires: 3
miguel
11.10.2024
Bien joué
Coli Masson
10.10.2024
Certes, c'est aussi la simultanéité du temporel et de l'éternel. La dualité prison est une idée qui peut venir après lecture du texte mais pas vraiment contenue dans le texte, qui insiste plutôt sur cette présence de l'éternel dans le temporel quand le temporel ne se referme pas exclusivement sur lui-même.
miguel
10.10.2024
dualité prison ?