Il est des misérables dont les membres sont enfoncés dans la fange, mais dont le regard impuissant et torturé reste levé vers le ciel. Et mieux vaut peut-être, aux yeux de Dieu, cet enlisement partiel dans la boue à l’enlisement total dans une matière plus relevée aux yeux des hommes, comme la vertu sociale, le sens de la dignité et des convenances… Je préfère le péché qui, liant mes membres, me laisse au moins les yeux libres pour regarder vers le ciel et pleurer sur ma misère à la vertu qui m’aveugle et me satisfait […].
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Info: Notre regard qui manque à la lumière, Librairie Arthème Fayard, 1970, page 168
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