Nous savions tous que chaque mouvement, chaque mot, chaque regard était surveillé par les gardes, mais il y avait des moments où je ressentais quelque chose de plus aigu, une pression tangible, comme si leurs yeux s'attardaient sur moi plus longtemps que sur les autres. Un jour, alors que je travaillais sous le regard constant des SS, je levai la tête pour constater qu'ils me fixaient effectivement, des sourires froids sur leurs visages. Ce n'était plus une impression vague ; ils m'observaient vraiment, mesurant chacun de mes gestes.
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Info: Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie. Paris : Les Éditions de l'Homme, 1946.
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