Nous pourrions également évoquer une autre tradition. C'est celle du " récit dialogué ", prise et reprise par les dramaturges qui voulaient illustrer par des conversations plaisantes les débats épineux qui agitèrent le Grand Siècle : l’absolutisme, le libre arbitre, la grâce, la naissance. Pour varier l’intérêt et soutenir l’attention du lecteur, ils y rajoutaient quelquefois une courte nouvelle, un dialogue dans le dialogue, voire la galanterie d'un madrigal.
Bientôt les Lumières, puis les auteurs de la Révolution adoptèrent la forme. Olympe de Gouges confrontait dans une allégorie la " Vérité " et la " France ". Sous la Terreur, des chroniqueurs faisoient se croiser Robespierre et Saint-Just, Marat et Hébert. Après Thermidor, afin de sortir des querelles de tribunal et éviter de retomber dans les travers du conte inauguré par Voltaire, on invita les philosophes de tous sexes à débattre dans les boudoirs.
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Info: Rencontre à la Boisserie
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