L’image confuse du Ça comme "réservoir des pulsions", qui le [Daniel Lagache] repousse si justement de l’assentiment qu’elle reçoit d’un organicisme grossier, se redresse en effet du sens qu’elle reçoit dans notre perspective.
Pensons à la boîte aux lettres, à la cavité intérieure de quelque idole baalique, pensons à la bocca di leone qui, de les combiner, recevait à Venise sa fonction redoutable. Un réservoir oui, si l’on veut, voilà ce qu’est le Ça, et même une réserve, mais ce qui s’y produit, de prière ou de dénonciation missives, y vient du dehors, et s’il s’y amasse, c’est pour y dormir. Ici se dissipant l’opacité du texte énonçant du Ça que le silence y règne : en ce qu’il ne s’agit pas d’une métaphore, mais d’une antithèse à poursuivre dans le rapport du sujet au signifiant, qui nous est expressément désignée comme la pulsion de mort.
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Info: Remarques sur le rapport de Daniel Lagache, 1960
Commentaires: 4
Coli Masson
14.05.2025
Il y a l'inconscient et puis ce qui vient à la conscience mais l'intermédiaire n'existe pas vraiment, sauf si on parle de potentiel, de puissance de remémoration. Mais dans ce cas c'est encore une venue à la conscience de ce qui n'y était pas.
miguel
14.05.2025
c'est pour pointer vers ce qui est emmagasiné dans la mémoire mais pas apparent...
Coli Masson
13.05.2025
Lacan ne parle pas vraiment de subconscient. Tu le vois où toi ?