[…] et puis tout à coup je lui dis que je ne peux plus et qu’il me faut le sacre moi noble victime sur l’autel étendue oui son jardin étroit qu’il y entre qu’il y reste je le retiens je l’aspire oh reste toujours mon bien-aimé reste dans ta religieuse oh quand il en moi oui pas honte de le dire parce que très beau très noble oui oui quand il en moi c’est l’éternité oh quand il quand il se libère en moi se libère à pulsations que je sens en moi alors je le regarde et c’est l’éternité et j’accepte de mourir un jour un soir d’automne peut-être du cancer j’accepte puisque quand il exulte en moi je vis éternelle oh je jouis plus de la joie que je lui donne que de celle que je lui prends […].
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Info: Belle du Seigneur, éditions Gallimard, 1968, page 690
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