folie ordinaire

je peux peindre : une fleur mangée par un serpent ; ce coucher de soleil est un

mensonge ; ça ouvre des perspectives pour les odeurs de pompes et de garçons nus habillés,

et sous toute chose une rivière, un battement, une crispation

qui se hisse au niveau de ma tempe et me grise en me pinçant…

les hommes conduisent des voitures et peignent leurs maisons,

mais ils sont fous ; les hommes s’assoient dans des fauteuils de barbiers, achètent des chapeaux. 


Auteur: Bukowski Charles

Info: "sa femme, le peintre" dans Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, traduit de l’anglais par Thierry Beauchamp, éditions du Rocher, 2008

[ poème ] [ représentation trompeuse ] [ tension sous-jacente ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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