Je relève aussi, dans Anhang von Beispielen des ägyptischen, indogermanischen und arabischen Gegensinnes*, quelques cas susceptibles de nous frapper nous-mêmes qui ne sommes pas linguistes : en latin, altus veut dire haut et profond; sacer, saint et maudit ; ici les sens opposés subsistent pleinement sans modification de l'élocution elle-même. La transformation phonétique en vue de la séparation des contraires est illustrée par des exemples tels que : clamare, crier ; clam, silencieux, tranquille ; siccus, sec ; succus, suc. En allemand, le mot Boden désigne maintenant encore ce qu'il y a de plus haut comme ce qu'il y a de plus bas dans la maison. Au bös allemand (mauvais), répond un bass (bon) ; en vieux saxon bat (bon), s'oppose à l'anglais bad (mauvais) ; en anglais, to lock (fermer) s'oppose à l'allemand Lücke, Loch (vide, trou). En allemand, kleben (coller), en anglais, to cleave (fendre) ; en allemand, stumm (muet), Stimme (voix), etc. On trouverait ainsi un sens véritable à la dérivation dont on s'est tant moqué : lucus a non lucendo.
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Info: Le sens opposé des mots primitifs, traduction de Marie Bonaparte et Mme E. Marty *Annexe d'exemples de sens contraires en égyptien, indo-européen et arabe
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