besoin-désir

En effet FREUD nous apprend - et je dois tout de même ici le remettre en frontispice signé - quelque chose que nous pouvons appeler la distance, voire la béance qui existe de la structuration du désir à la structuration de nos besoins. Car si précisément l’expérience freudienne vient enfin se référer à une métapsychologie des besoins, assurément il n’y a rien d’évident, ceci peut même être dit d’une façon tout à fait inattendue par rapport à une première évidence.

C’est bien en fonction de ce cheminement, de détours auxquels l’expérience, telle qu’elle a été instituée et définie par FREUD, nous force, et qui nous montre : 

– à quel point la structure des désirs est déterminée par autre chose que les besoins, 

– combien les besoins ne nous parviennent en quelque sorte que réfractés, brisés, morcelés, structurés précisément par tous ces mécanismes qui s’appellent condensation, qui s’appellent déplacement, qui s’appellent selon les formes, les manifestations de la vie psychique où ils se reflètent, qui supposent différents autres intermédiaires et mécanismes, et où nous reconnaissons précisément un certain nombre de lois qui sont celles auxquelles nous allons aboutir après cette année de séminaire, et que nous appellerons les lois du signifiant. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 27 novembre 1957

[ différence ] [ psychanalyse ] [ demande d'amour ] [ inconscient ] [ division subjective ]

 

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