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psychanalyse

C’est dans la mesure où il est structuré comme un langage qu’il est l’inconscient découvert par Freud. J’ai lu avec étonnement dans un écrit fort bien patronné que l’inconscient était monotone. Je n’invoquerai pas ici mon expérience, je prie simplement qu’on ouvre les trois premières oeuvres de Freud, les plus fondamentales et qu’on voie si c’est la monotonie qui caractérise l’analyse des rêves, les actes manqués et les lapsus. Bien au contraire l’inconscient me paraît non seulement extrêmement particularisé, plus encore que varié, d’un sujet à un autre, mais encore très futé et spirituel, puisque c’est justement là que le mot d’esprit a révélé ses véritables dimensions et ses véritables structures. Il n’y a pas un inconscient parce qu’il y aurait un désir inconscient obtus, lourd, caliban, voire animal, désir inconscient levé des profondeurs, qui serait primitif et aurait à s’élever au niveau supérieur du conscient. Bien au contraire il y a un désir parce qu’il y a de l’inconscient, c’est-à-dire du langage qui échappe au sujet dans sa structure et ses effets, et qu’il y a toujours au niveau du langage quelque chose qui est au-delà de la conscience, et c’est là que peut se situer la fonction du désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

soigner

C’est dans la mesure où les exigences sociales sont conditionnées par l’apparition d’un homme servant les conditions d’un monde scientifique que, nanti de pouvoirs nouveaux d’investigation et de recherche, le médecin se trouve affronté à des problèmes nouveaux. Je veux dire que le médecin n’a plus rien de privilégié dans l’ordre de cette équipe de savants diversement spécialisés dans les différentes branches scientifiques. C’est de l’extérieur de sa fonction, nommément dans l’organisation industrielle, que lui sont fournis les moyens en même temps que les questions pour introduire les mesures de contrôle quantitatif, les graphiques, les échelles, les données statistiques par où s’établissent jusqu’à l’échelle microscopique les constantes biologiques et que s’instaure dans son domaine ce décollement de l’évidence de la réussite, qui est la condition de l’avènement des faits.

La collaboration médicale sera considérée comme la bienvenue pour programmer les opérations nécessaires à maintenir le fonctionnement de tel ou tel appareil de l’organisme humain, dans des conditions déterminées, mais après tout, en quoi cela a-t-il à faire avec ce que nous appellerons la position traditionnelle du médecin ?

Le médecin est requis dans la fonction du savant physiologiste mais il subit d’autres appels encore : le monde scientifique déverse entre ses mains le nombre infini de ce qu’il peut produire comme agents thérapeutiques nouveaux chimiques ou biologiques, qu’il met à la disposition du public et il demande au médecin, comme à un agent distributeur, de les mettre à l’épreuve. Où est la limite où le médecin doit agir et à quoi doit-il répondre ? A quelque chose qui s’appelle la demande ?

Je dirai que c’est dans la mesure de ce glissement, de cette évolution, qui change la position du médecin au regard de ceux qui s’adressent à lui, que vient à s’individualiser, à se spécifier, à se mettre rétroactivement en valeur, ce qu’il y a d’original dans cette demande au médecin. Ce développement scientifique inaugure et met de plus en plus au premier plan ce nouveau droit de l’homme à la santé, qui existe et se motive déjà dans une organisation mondiale. Dans la mesure où le registre du rapport médical à la santé se modifie, où cette sorte de pouvoir généralisé qu’est le pouvoir de la science, donne à tous la possibilité de venir demander au médecin son ticket de bienfait dans un but précis immédiat, nous voyons se dessiner l’originalité d’une dimension que j’appelle la demande. C’est dans le registre du mode de réponse à la demande du malade qu’est la chance de survie de la position proprement médicale.

Répondre que le malade vient vous demander la guérison n’est rien répondre du tout, car chaque fois que la tâche précise, qui est à accomplir d’urgence ne répond pas purement et simplement à une possibilité qui se trouve à portée de la main, mettons un appareillage chirurgical ou l’administration d’antibiotiques – et même dans ces cas il reste à savoir ce qui en résulte pour l’avenir – il y a hors du champ de ce qui est modifié par le bienfait thérapeutique quelque chose qui reste constant et tout médecin sait bien de quoi il s’agit.

Quand le malade est envoyé au médecin ou quand il l’aborde, ne dites pas qu’il en attend purement et simplement la guérison. Il met le médecin à l’épreuve de le sortir de sa condition de malade ce qui est tout à fait différent, car ceci peut impliquer qu’il est tout a fait attaché à l’idée de la conserver. Il vient parfois nous demander de l’authentifier comme malade, dans bien d’autres cas il vient, de la façon la plus manifeste, vous demander de le préserver dans sa maladie, de le traiter de la façon qui lui convient à lui, celle qui lui permettra de continuer d’être un malade bien installé dans sa maladie. Ai-je besoin d’évoquer mon expérience la plus récente : un formidable état de dépression anxieuse permanente, durant déjà depuis plus de 20 ans, le malade venait me trouver dans la terreur que je fis la moindre chose. À la seule proposition de me revoir 48 heures plus tard, déjà, la mère, redoutable, qui était pendant ce temps campée dans mon salon d’attente avait réussi à prendre des dispositions pour qu’il n’en fût rien.

Ceci est d’expérience banale, je ne l’évoque que pour vous rappeler la signification de la demande, dimension où s’exerce à proprement parler la fonction médicale, et pour introduire ce qui semble facile à toucher et pourtant n’a été sérieusement interrogé que dans mon école, – à savoir la structure de la faille qui existe entre la demande et le désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

[ technostructure ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

L’éthique freudienne est là pour autant qu’elle nous montre qu’une des phases de la fonction de l’éthique [...] est en quelque sorte ce par quoi l’éthique nous rend inaccessible cette Chose qui l’est d’ores et déjà. J’essaie aujourd’hui de vous montrer, sur la voie d’une esthétique freudienne au sens le plus large du terme esthétique, c’est-à-dire l’analyse de toute économie à proprement parler des signifiants, que l’esthétique freudienne nous la montre - cette Chose - inaccessible.

Et c’est bien là quelque chose qui est tout à fait essentiel à mettre au départ du problème pour essayer d’en articuler les conséquences. C’est dans ces conséquences, en particulier, que se situe le problème de l’idéalisation. Ce quelque chose que vous avez vu s’ébaucher la dernière fois autour de la sublimation de la morale courtoise, c’est quoi ?

Le surgissement du type idéal !

Auteur: Lacan Jacques

Info: 2 mars 1960

[ inconscient ] [ représentation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

[...] il [Freud] dit qu’il y a dans la sublimation retour à la réalité, mais ce n’est pas à la réalité qu’on croit.

Freud nous dit à peu près ceci que c’est la réalité d’un manque, et non pas la réalité d’un plein. Il dit, la sublimation fait retour à la réalité, parce qu’au contraire de ce que pensent les monistes, ce n’est pas la coïncidence des intérêts positifs qui permet de rassembler les hommes mais c’est au contraire la reconnaissance de leur manque respectif, de leur affinité, de leur communauté dans la négativité, dans le manque.

Auteur: Kaufmann Pierre

Info: Séminaire de Jacques Lacan du 2 mars 1960

[ civilisation ] [ réel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

C’est aller dans le sens strictement contraire à toute l’aspiration et à la découverte freudiennes que de ne pas voir que la sexualité est là, chez le jeune enfant, dès l’origine et même, bien plus encore, dès avant l’origine, je veux dire la phase qui précède la période de latence. Si on a tellement insisté sur les sources prégénitales de la sublimation, c’est justement pour cela.

Et le problème de ce qu’est la sublimation est quelque chose qui se pose beaucoup plus tôt précisément qu’au moment où la division entre les buts de la libido et les buts du moi comme tels devient tout à fait claire et patente, accessible au niveau de la conscience. S’il m’est permis d’accentuer là quelque chose, je dirai que si ce terme dont je me sers avec vous pour essayer de donner enfin à cette sublimation, une articulation conforme à ce à quoi nous avons affaire au niveau de ce problème, la Chose, ce que j’appelle ici das Ding, est là comme une place décisive autour de laquelle doit s’articuler la définition de la sublimation, avant que "Je" soit né, et à plus forte raison, avant que les Ichziele, les buts du Je apparaissent.

[…] Il y a dans SIMMEL quelque chose qui m’intéresse puisque c’est la notion, non seulement d’une distanciation, mais d’un objet comme ne pouvant pas être atteint. Mais c’est encore un objet.

Or, ce qui ne peut être atteint dans la Chose, c’est justement la Chose, et non pas un objet dans l’articulation que je vous en donne, en quoi il y a une différence tout à fait radicale entre ce qu’indique SIMMEL. Et il est bien certain que ceci est absolument cohérent avec l’apparition, dans l’intervalle, de cette différence essentielle qui constitue l’inconscient freudien comme tel.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 2 mars 1960

[ sexuation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

limitations

Le contraire du libre arbitre n'est pas le déterminisme, c'est la contrainte.

Auteur: Bach Joscha

Info:

[ obstacles ] [ entraves ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femme

La paroi antérieure du vagin étant inséparable du clitoris, l'excitation du vagin est quasiment impossible sans l'excitation du clitoris. L'orgasme vaginal est donc aussi un orgasme clitoridien.

Auteur: Buisson Odile

Info: In L'origine du monde de Liv Strömquist

[ sexuelles ] [ point g ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

monade

Un organisme n’est pas un ensemble de cellules ; c'est une fonction qui indique aux cellules comment se comporter. Et cette fonction n’est pas mise en œuvre comme une sorte de chose surnaturelle, comme un champ morphogénétique, c’est le résultat émergent des interactions de chaque cellule entre elles.

Auteur: Bach Joscha

Info:

[ stratifiée ] [ complexe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

entendement

Certaines personnes pensent qu'une simulation ne peut pas être consciente et que seul un système physique le peut. Mais ils l’ont compris complètement à l’envers : un système physique ne peut pas être conscient. Seule une simulation peut être consciente. La conscience est une propriété simulée du soi simulé.

Auteur: Bach Joscha

Info:

[ intellection ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

scientifique-par-scientifique

Tout le monde sait que le progrès scientifique nécessite de l'intellect. Ce qui est moins évident, c'est que la science a besoin de conscience. L'intellect crée de nouvelles idées ; la conscience les examine pour en vérifier la cohérence et la justesse. En d’autres termes, un domaine scientifique requiert non seulement de la " tête ", mais aussi du " cœur ". Rolf Landauer était à la fois la tête et le cœur du domaine de la physique de l'information. Il est décédé d'un cancer le 27 avril dernier à l'âge de 72 ans.

Auteur: Lloyd Seth

Info: Nature, 19 août 1999

[ éloge ] [ théorie-pratique ] [ objectivité ] [ consensus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel