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fantasme masculin

Il réclame l’examen du médecin pour faire constater que tout son corps, de la tête aux pieds, est parcouru de nerfs de volupté, ce qui selon lui n’est le cas que pour le corps féminin, tandis que pour l’homme, autant qu’il sache, les nerfs de volupté se trouvent uniquement à la partie sexuée et à la proximité immédiate de celle-ci. La volupté d’âme qui s’est développée par cette accumulation des nerfs dans son corps est si forte que, notamment lorsqu’il est couché dans son lit, il n’est besoin que d’une minime dépense en force d’imagination pour se créer un bien-être sensuel qui donne un pressentiment assez net de la jouissance sexuée féminine lors de la copulation.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Le Président Schreber" (1911), trad. de l'allemand par par Pierre Cotet et René Lainé, P.U.F., Paris, 1995, page 31

[ femmes-par-homme ] [ psychose ] [ orgasme ] [ plénitude ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation

Legorouchka était couché sur le dos, et les mains derrière la tête, regardait le ciel au-dessus de lui. Il vit s'allumer puis s'éteindre les lueurs du soleil couchant ; les anges gardiens, couvrant l'horizon de leurs ailes d'or s'installaient pour dormir ; la journée s'était écoulée heureusement, une nuit paisible et heureuse s'était faite et ils pouvaient tranquillement rester tranquillement chez eux au ciel... Légorouchka vit le ciel s'obscurcir peu à peu, les ténèbres descendre sur terre, les étoiles s'allumer une à une.

Lorsqu'on regarde longuement un ciel profond, sans en détacher les yeux, on ne sait pourquoi les pensées et l'âme s'unissent en un sentiment de solitude. On commence à se sentir irréparablement seul.

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: "La Steppe. Histoire d'un voyage" 1888, trad Vladimir Volkoff, Le Livre de Poche, coll. "libretti , 1995. pp 78-79

[ isolement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

narcissisme

Madame du Deffant était la personne la plus égoïste que l'on connût. Elle avait une maladie qui l'obligeait à passer dans son lit plus de la moitié de sa vie, ce qui ne l'empêchait pas de recevoir beaucoup de monde. Un jour plusieurs visites arrivèrent à la fois chez elle ; elle était couchée. On se plaignait en entrant de la fraîcheur de la chambre : " Comment, dit-elle, il fait donc bien froid ! " On l'assura qu'il gelait à pierre fendre; alors madame sonna précipitamment : on était charmé, on crut qu'elle allait demander du bois; point du tout : " Apportez-moi, dit-elle, un couvre-pied d'édredon. " Après avoir donné cet ordre, elle parla d'autre chose.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ égocentrisme ] [ anecdote ]

 

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animal domestique

Le chat ne fait rien, il est, comme un roi. Il reste assis, pelotonné, allongé. Il a la persuasion, il n'attend rien et ne dépend de personne, il se suffit. Son temps est parfait, il se dilate et se rétrécit comme sa pupille concentrique et centripète, sans se précipiter dans un angoissant écoulement goutte à goutte. Sa position horizontale a une dignité métaphysique que l'on a en général désapprise.
On se couche pour se reposer, dormir, faire l'amour, toujours pour faire quelque chose et se relever dès qu'on l'a fait ; le chat se couche pour être couché, comme on s'étend devant la mer rien que pour être là, étiré et abandonné. C'est un dieu de l'instant présent, indifférent, inaccessible.

Auteur: Magris Claudio

Info: Microcosmes

 

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nature

C'est une journée froide et claire. Les sentes de cerfs méandrent dans la riche prairie, les hautes herbes encore couchées là où les animaux sont passés ce matin. Le vent murmure doucement. Nous sommes loin des routes, des cabanes, de tout ce qui a pu être construit par la main de l'homme. Nous sommes aussi loin qu'il est possible de l'être du présent, dans ces montagnes du sud du Colorado.
Assis à la lumière froide du soleil, nous regardons la cheminée par laquelle nous sommes descendus, le filet d'eau bleue, la prairie en pente douce et la sombre paroi à pic au-dessus de nous. La seule pensée qui puisse venir dans de telles circonstances est "qu'il est bon d'être en vie".

Auteur: Bass Rick

Info: Les derniers grizzlys

[ matin ]

 

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gare maritime

Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L’ampleur du ciel, l’architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires […] servent à entretenir dans l’âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n’a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s’enrichir.

Auteur: Baudelaire Charles

Info:

[ agitation portuaire ] [ ambiance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

granules

Les spores des fougères bleues qui poussent dans les creux, au long de la berge, flottent vers l'eau en filets d'argent bleuté difficiles à voir si l'on n'est pas les pieds dessus ou tout proche, couché juste au bord de la rivière, là où les rayons du soleil sont les plus bas et affaiblis. Souvent on les méprend pour des insectes, mais ce sont des graines où sommeille toute une génération, confiante en son avenir. Et il est facile de croire un instant que chacune a un futur, qu'elle deviendra tout ce qui est contenu dans sa spore : qu'elle vivra tous ses jours de vie comme prévu. Mais cette certitude ne dure que l'espace d'un instant; peut-être même plus longtemps que la spore elle-même.

Auteur: Morrison Toni

Info: Beloved. p 122

[ nature ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

bourgeoisie

Le Rentier pour Ubu, est une figure philosophique, comme le salaud chez Sartre, l'Hystérique chez Freud, le Sophiste chez Platon, ou le Capitaliste chez Marx? Le rentier symbolise la pompe à phynance, il en est l'emblème totémique. Il est passé par le grand décervelage. Il est celui qui ne pense plus. Sans cervelle, il n'est plus qu'un moulinet à clichés. Néant de pensée, pensée-morte, anti-cervelle, il est l'être couché, prosterné devant la phynance... C'est l'anti-artiste. Il profite de tout. Il rentabilise, épargne, boursicote, planifie les actions, les idées, la vie, la mort. Le monde entier, c'est le monde de la gestion, de la mesquinerie, de l'étroitesse, du rétrécissement, de l'équilibre, de la mesure, de la règle, de la norme, des mains propres, des pantoufles, de la platitude...

Auteur: Sollers Philippe

Info:

[ résignation ]

 

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repas

Un peintre ou un poète eût fait de cette truite au beurre de Montpellier frappé de glace un portrait enchanteur, dit le chanoine. Voyez cette charmante petite truite, à la chair couleur de rose, à la tête nacrée voluptueusement couchée sur ce lit d'un vert éclatant, composé de beurre frais et d'huile vierge, congelés par la glace, auxquels l'estragon, la ciboulette, le persil, le cresson de fontaine ont donné cette gaie couleur d'émeraude ! Et quel parfum ! Comme la fraîcheur de cet assaisonnement contraste délicieusement avec le haut goût des épices qui le relèvent ! Et ce vint de Sauternes ! Quelle ambroisie si bien appropriée, comme dit ce grand homme de cuisine, au caractère de cette truite divine qui me donne un appétit croissant !

Auteur: Sue Eugène

Info: Un déjeuner de chanoine

[ littérature ]

 

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passion

Alexandre entra dans ma vie comme une boule de feu par la fenêtre d'un couvent. Il portait une veste framboise, un noeud papillon noir et des bretelles brodées d'oiseaux. Je marchais rue de Crussol quand sa beauté m'empêcha de passer. La nuit tombait mais nos sourires étaient si jeunes que nous nous reconnûmes comme si nous avions couché ensemble au paradis. Chacun ayant flairé en l'autre la part divine qui lui manquait, nous détonâmes comme la poudre. La première fois, dans le couloir à l'odeur d'ammoniaque de la ménagerie, le gitan me roula un baiser de tigre royal. Sa veste rouge avait la divine puanteur des bêtes.
Au second rendez-vous, il ôta de sa main pensive aux ongles rongés le diamant multicolore qu'il portait et me le donna.

Auteur: Dattas Lydie

Info: La foudre

[ coup de foudre ]

 

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