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religion

En décrétant que la réincarnation n'existait pas, l'église introduisait dans l'esprit des hommes, la plus grande terreur qui sait : Celle de la Mort.
Une mort définitive et sans appel.
C'est ainsi que naquit l'enfer. Le seul salut possible pour les pêcheurs qui ne disposaient que d'une seule vie pour atteindre la sainteté était de réintégrer l'église et les diktats à la lettre : "Hors de l'église, point de salut".
La religion devenait un fabuleux instrument de pouvoir. Si l'on menace un individu de damnation éternelle, si son sort se joue en l'espace d'une seule vie, la mort devient nécessairement l'évènement le plus terrifiant et le plus exceptionnel de notre existence. Et pourtant ?......
Pourtant ?
TOUT DANS LA NATURE QUI NOUS ENVIRONNE NOUS PARLE DE RENAISSANCE.

Auteur: Sinoué Gilbert

Info: Des jours et des nuits ou Le Rire de Sara

 

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joie

Dès qu’elle voyait la mer, Anna devenait comme folle.

Elle lâchait sac à dos et serviette n’importe où, prenait son élan et se mettait à courir. Elle courait jusqu’à ce que l’eau devienne trop haute, que ses poumons explosent dans sa poitrine, et là, elle plongeait. Elle frottait son ventre contre le dos ondulé du fond sableux, ressortait une dizaine de mètres plus loin, où l’on n’avait plus pied, même du bout des orteils. Elle adorait frôler ce dos, rêche et doux à la fois. Le toucher de la main, y enfoncer les doigts. Sous l’eau, là où les bruits du monde deviennent placenta, où le sel brûle la cornée et que tu n’entends plus que le bruit de ton coeur, qui ne t’appartient plus.

Auteur: Avallone Silvia

Info: D'acier

[ amniotique ] [ baignade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

racines

Entre tous, c'est bien le lien au lieu que la modernité a le plus évidemment malmené. Plus la mobilité devenait l'étendard de l'émancipation, moins il faisait bon proclamer un attachement à un territoire, et pire, le justifier phénoménologiquement. Pourtant - et parce que - cette relation est fondatrice, dans nombre de territoires caractéristiques, elle n'a jamais su s'éteindre tout à fait et a continué à faire entendre sa petite musique localiste. En Corse par exemple, dans "cette montagne dans la mer", la société se construit aussi par son lien au territoire. La culture en témoigne et nos lendemains en dépendent. Car aujourd'hui assurément, à l'heure où les équilibres entre environnement et société se redéfinissent du fait d'un certain développement, les questions d'aménagement de l'espace deviennent cruciales pour l'avenir de l'île.

Auteur: Berque Augustin

Info: Le lien au lieu

[ géographiques ] [ territoriales ] [ évolution ] [ patrie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

ballade

Le chemin était encore plus raide que la veille et Thomas ne tarda pas à retrouver le rythme lent de la marche qu'il adoptait dans ses randonnées en montagne, qu'il pouvait tenir pendant des heures. La forêt se terminait, la flore devenait moins dense. Les prairies étaient remplies de chardons, le chemin bordé de griffes du diable, de gentianes d'automne, tandis que de petites fougères poussaient dans des anfractuosités du rocher. Il ne cessait d'entendre le bruit du torrent, mais lorsque le chemin fit une grande courbe, le bruit s'arrêta soudain. Thomas n'entendait plus que le frottement de ses chaussures sur les éblouis et son souffle qui s'était mis au diapason du rythme de ses pas. Il se sentait présent au monde comme jamais, comme s'il n'avait ni passé, ni avenir.

Auteur: Stamm Peter

Info: L'un l'autre

[ alpinisme ]

 

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émotion

Les larmes ne sont que des mensonges, de minuscules crochets attachés au centre de commandement, ce mystérieux organe avec lequel nous naissons tous. Une manette commande le sourire, une autre, les larmes ; une troisième déclenche la soumission et l'interruption automatique de la pensée. Mais si ces manettes étaient externes, et si n'importe qui pouvait jouer avec, que devenait le libre-arbitre? Pouvait-il être autre chose qu'une force de résistance absolue au réel ? Chaque fois que je pleurais, j'avais pour règle de me répéter : Soit quelqu'un me raconte des histoires, soit je m'en raconte à moi-même. Il est si facile de prendre une once de vérité et de la transformer, à la manière d'un alchimiste, en mensonge réconfortant. Méfiez-vous des larmes, elles vous trahiront. Les vérités les plus cruelles de l'existence s'encaissent les yeux secs.

Auteur: Grozni Nikolai

Info: Wunderkind

[ faiblesse ] [ self-contrôle ]

 

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contemplation

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Fuentes Leonardo Padura

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ couchant ]

 

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réseaux sociaux

Autre page remarquable sur ShowYou, celle des événements, des "events" à venir, qui organisait pour moi et malgré moi mes loisirs. Survenait une inversion des moyens et des fins, une perte de pesanteur : des events apparaissaient sur ma page à events plus vite qu’ils ne se déroulaient. On n’aurait pas la possibilité physique de participer à trois événements par soir, et pourtant c’était là, et apparemment initié par des gens qui se connaissaient entre eux, qui pouvaient déduire, de la page saturée d’events, cette impossibilité physique. Le temps ou le lieu ne comptaient pas. L’existence non plus. Y être, en être, faire, rire, faire rire, vivre, boire ne comptaient pas. Il était bon d’avoir de l’event en réserve, tout simplement. De cocher la case "oui", "non", "peut-être". On accomplissait une performance. Déjà, on participait. La page à events devenait l’événement lui-même.

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, page 25

[ facebook ] [ hyperactivité virtuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couchant

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ attente ] [ sérénité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Bref pendant longtemps je n'étais pas encline à écrire sur des sujets très politiques. L'une des choses qui m'a vraiment bouleversée dès mon plus jeune âge, c'est comment - j'ai essayé d'écrire à ce sujet récemment - lorsqu'on mettait les nouvelles à l'antenne, toute la salle devenait silencieuse. Particulièrement cette impression que j'avais de sentir les femmes comme bâillonnées alors que c'était le moment pour tout le monde de regarder les nouvelles... Et que les hommes y étaient toujours plus intéressés qu'elles. Il n'y avait pas ce genre d'aura et d'attention qui s'attachait aux jeux télévisés ou aux feuilletons ou à d'autres émissions, c'était juste les nouvelles, et c'était comme si c'était la vie ou la mort. Et de plus les images montrées aux infos étaient tellement genrées. On voyait les actes des hommes, les décisions des hommes, c'étaient les hommes qui parlaient.

Auteur: Batuman Elif

Info:

[ patriarcat ] [ oppression ]

 
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thaumaturge

Grosso, qui s'est rendu en Italie pour étudier de première main les stigmates de Padre Pio (Francesco Forgione), déclara : " L'une des hypothèses de ma tentative d'analyse de Padre Pio est de dire qu'il avait la capacité de transformer symboliquement la réalité physique. En d'autres termes, le niveau de conscience auquel il opère lui permet de transformer la réalité physique à la lumière de certaines idées symboliques. Par exemple, il s'identifiait aux plaies de la crucifixion et son corps devenait perméable à ces symboles psychiques, assumant progressivement leur forme. Il apparaît donc qu'à travers l'utilisation d'images, le cerveau peut dire au corps ce qu'il doit faire, y compris lui dire de faire plus d'images. Des images qui font des images. Deux miroirs se reflétant l'un l'autre à l'infini. Telle est la nature de la relation corps-esprit dans un univers holographique. 


Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: L'univers holographique

[ expliqué ] [ parapsychologie ] [ paranormal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel