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transcendance

[...] la conception dionysienne se distingue de la conception scolastique comme le mode initiatique se distingue du mode simplement spéculatif, sans qu’on puisse cependant parler d’une opposition absolue, du moins chez les maîtres [...]. Mais il n’en est pas de même dans le thomisme tardif. Or, l’idée qu’il existe une raison entièrement naturelle est étrangère à la perspective dionysienne, comme à la vérité. Cette thèse, propre au néo-thomisme, dérive de son adoption d’un aristotélisme schématisé, et l’on ne peut nier que cet aristotélisme ne recèle une tendance foncièrement naturaliste, même s’il échappe par endroits à cette limitation cosmologisante. De ce "naturalisme", la théologie scolastique ne pouvait entièrement neutraliser les effets, ce qui devait susciter la réaction anti-intellectualiste, et même nominaliste, de la mystique affective, ains que la puissante révolte luthérienne, avec les conséquences que l’on sait. Au contraire, Denys [l’Aréopagite] enseigne, avec Platon, l’hétéronomie et l’incomplétude de la raison (il n’y a pas de pure nature) et son exigence naturelle d’un accomplissement surnaturel d’ordre intellectif et même supra-intellectif ou supra-noétique, si l’on veut. [...] Dans cette perspective, l’intelligence est à la fois moins et plus que ce qu’en conçoit le "philosophisme scolastique", pour reprendre une expression d’Étienne Gilson, car elle est surnaturelle par nature ; en d’autres termes, elle est d’essence métaphysique : de même que "chez S. Thomas, tout le mystère divin est déjà présent dans la nature même de l’intellect" [Lettres de Monsieur Etienne Gilson au père de Lubac, 1986, page 75], de même, pour Denys et les platoniciens, l’intellect (noûs) est déjà quelque chose de divin (théios).

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 92-93

[ complémentarité ] [ christianisme ] [ anti-dualisme ]

 

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involution

[Christopher] Lasch concevait le progrès comme le chas d'aiguille par lequel la rationalité abstraite du capitalisme est venue envahir tous les aspects de notre existence pour nous placer en état de banqueroute émotionnelle. Selon lui, l'idée de progrès se caractérise par deux composantes appartenant indissolublement à la même séquence historique engagée depuis le XVIIIe siècle.

D'un côté, il implique la levée de la condamnation morale de l'insatiabilité des désirs humains en tant que garantie de l'émancipation des liens de dépendance étroits des communautés familiales, claniques, villageoises ou de quartier, qui corsetaient ces désirs.

De l'autre, cette offensive contre toutes les formes d'autorité traditionnelle, qui encourageait, tout au moins au début, l'esprit critique et l'émancipation individuelle, s'est trouvée accompagnée de la création d'un marché universel de marchandises censé garantir le développement d'un progrès technique sans horizon temporel limité et l'accès de tous à un éventail de choix jadis réservé aux privilégiés.

Mais, par une ruse de la raison, loin d'aboutir à un raffinement sans cesse croissant des goûts et des plaisirs, les effets de ce marché universel furent au contraire un rétrécissement de l'imaginaire émancipateur et une homogénéisation des modes de vie dans une société de plus en plus soumise au règne de l'abstraction capitaliste.

En conclusion, le progrès a produit une catastrophe anthropologique en sécrétant un type de personnalité, le Narcisse, un type d'être à la mentalité servile et foncièrement dépendant du marché - nourricier- à la consommation. En somme, c'est sur la pente d'une nouvelle société hétéronome que nous a conduits le progrès.

Auteur: Beauchard Renaud

Info:

[ analyse ] [ résumé ]

 

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christianisme

Lorsque l’Eglise catholique s’était orientée vers la visualisation, elle avait commis la plus grande erreur possible, au nom de l’efficacité. Et cette erreur s’inscrivait dans le double processus qui exprimait la grande tentation de l’Église, d’une part la transformation de la Révélation et de la foi en religion (à l’imitation de toutes les religions du monde), d’autre part la volonté de produire une société chrétienne, une civilisation chrétienne, un ordre chrétien du monde. Cela ne pouvait se faire, en effet, que par la visualisation et l’entourage d’images pour toutes les réalités de la vie. Cependant cette grande perversion accomplie en Occident entre le VIII et le Xie siècle [...] me paraît fort différente de ce qui se passe aujourd’hui, à deux points de vue. D’abord tout fonctionnait grâce à une symbolique qui en même temps était créée par l’Eglise et était tout à fait compréhensible par les fidèles. Mais dans l’opération symbolique il y avait une authentique formation spirituelle, une progression de tous. Alors qu’aujourd’hui les Eglises fournissent de mauvais spectacles, où rien n’engage les hommes dans une nouvelle symbolisation, mais simplement les alimentent en images passagères toutes faites, sans profondeur. La seconde différence, c’est que l’Eglise médiévale était créatrice de ce courant. Elle avait elle-même découvert l’importance de la vue, elle innovait dans la statutaire et la liturgie, elle produisait ce que personne d’autre ne réalisait ! Elle était évocatrice. C’était une erreur théologique, mais au moins c’était une invention. Alors que de nos jours, c’est la plus plate imitation de ce qui se fait partout, c’est l’obéissance au courant sociologique.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 312-313

[ décadence ] [ historique ] [ suivisme ] [ moderniste ]

 

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occultisme

C’est en France, comme nous l’avons dit, qu’on employa pour la première fois la dénomination de "spiritisme" ; et ce mot nouveau servit à désigner quelque chose qui, tout en se basant sur les mêmes phénomènes, était effectivement assez différent, quant aux théories, de ce qu’avait été jusqu’alors le modern spiritualism des Américains et des Anglais. On a souvent remarqué, en effet, que les théories exposées dans les "communications" dictées par les prétendus "esprits" sont généralement en rapport avec les opinions du milieu où elles sont produites, et où, naturellement, elles n’en sont acceptées qu’avec plus d’empressement ; cette observation peut permettre de se rendre compte, au moins en partie, de leur origine réelle. Les enseignements des "esprits", en France, furent donc en désaccord avec ce qu’ils étaient dans les pays anglo-saxons sur nombre de points qui, pour n’être pas de ceux que nous avons fait entrer dans la définition générale du spiritisme, n’en sont pas moins importants ; ce qui fit la plus grande différence, ce fut l’introduction de l’idée de réincarnation, dont les spirites français firent un véritable dogme, alors que les autres refusèrent presque tous de l’admettre. Ajoutons d’ailleurs que c’est surtout en France qu’on paraît avoir éprouvé, presque dès le début, le besoin de rassembler les communications" obtenues de façon à en former un corps de doctrine ; c’est ce qui fait qu’il y eut une école spirite française possédant une certaine unité, du moins à l’origine, car cette unité était évidemment difficile à maintenir, et il se produisit par la suite diverses scissions qui donnèrent naissance à autant d’écoles nouvelles.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L’Erreur Spirite", éd. Éditions Traditionnelles, 1952, pages 31-32

[ historique ] [ variations géographiques ] [ origine humaine ] [ métaphysique ]

 

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absoluité

Ce qu’il faut avant tout poser en principe pour bien comprendre ce dont il s’agit, c’est que ce qui est proprement infaillible, c’est la doctrine elle-même et elle seule, et non point des individus humains comme tels, quels qu’ils puissent être d’ailleurs ; et, si la doctrine est infaillible, c’est parce qu’elle est une expression de la vérité, qui, en elle-même, est absolument indépendante des individus qui la reçoivent et qui la comprennent. La garantie de la doctrine réside, en définitive, dans son caractère "non humain" ; et l’on peut d’ailleurs dire que toute vérité, de quelque ordre qu’elle soit, si on la considère au point de vue traditionnel, participe de ce caractère, car elle n’est vérité que parce qu’elle se rattache aux principes supérieurs et en dérive à titre de conséquence plus ou moins immédiate, ou d’application à un domaine déterminé. La vérité n’est point faite par l’homme, comme le voudraient les "relativistes" et les "subjectivistes" modernes, mais elle s’impose au contraire à lui, non pas cependant "du dehors" à la façon d’une contrainte "physique", mais en réalité "du dedans", parce que l’homme n’est évidemment obligé de la "reconnaître" comme vérité que si tout d’abord il la "connaît", c’est-à-dire si elle a pénétré en lui et s’il se l’est assimilée réellement. Il ne faut pas oublier, en effet, que toute connaissance vraie est essentiellement, et dans toute la mesure où elle existe réellement, une identification du connaissant et du connu : identification encore imparfaite et comme "par reflet" dans le cas d’une connaissance simplement théorique, et identification parfaite dans le cas d’une connaissance effective.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 282

[ impersonnelle ] [ transcendante ] [ intuition intellectuelle ] [ secondéité assimilante ]

 

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orient-occident

Les plus anciens [manuscrits bouddhistes] connus ne datent que du Moyen Age, précisons même du bas Moyen Age, XIIIe ou XIV siècles. Si l’on remonte plus haut on ne trouve plus que les manuscrits manichéens dont nous avons parlé. Le plus ancien poème sanscrit sur la vie du Bouddha intitulé "Bouddha-Charita" est attesté pour la première fois en Inde en 673 après Jésus-Christ. [...]

Dans une lettre à W. S. Lilly, le cardinal Newman avait jadis protesté énergiquement contre les fantaisies des historiens indianistes : "Pour prouver l’authenticité et la date de nos Evangiles, nous avons une masse de manuscrits de dates et de familles différentes, une multitude de témoignages et de citations soit des Pères, soit des autres auteurs ; puis, pour satisfaire aux exigences de notre critique, il doit y avoir coïncidence parfaite entre les textes de divers manuscrits. Si un passage ne se trouve pas dans tous les manuscrits découverts, il est condamné... Pourquoi ne pas demander de telles garanties avant d’admettre pour vraie l’histoire du Bouddha ?"

On peut s’étonner, en effet, de l’extrême facilité avec laquelle les indianisants ont accepté toutes les légendes bouddhiques, sans le moindre esprit critique, à une époque où l’exégèse moderniste ergotait avec acrimonie contre les prétendues contradictions des manuscrits du Nouveau Testament. Les légendes du Bouddha, comme celles des récits musulmans sur la vie de Mahomet, ont bénéficié d’une indulgence inadmissible et coupable de la part d’écrivains, par ailleurs très sévères à l’égard des sources manuscrites du christianisme. Il y a là deux poids et deux mesures qui laissent sceptiques sur la bonne foi de ces auteurs.

Auteur: Couvert Etienne

Info: "La Gnose universelle", éditions de Chiré, 1983, pages 47-48

[ naïveté ]

 

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malbouffe

En 2015, douze millions de décès dans le monde étaient imputables à une mauvaise alimentation, contre 2,75 millions liés à l’alcool et 7 millions au tabac, assure a journaliste Bee Wilson, spécialiste de l’histoire de l’alimentation dans The Way We Eat Now. "C’est paradoxal et triste car bien manger – aussi bien d’un point de vue gustatif que nutritionnel – était le critère qui nous servait à juger la qualité de la vie. Bien vivre sans bien manger ne devrait pas être possible", écrit-elle.

Aujourd’hui, des études épidémiologiques montrent que c’est en Afrique subsaharienne que l’on s’alimente le mieux, grâce à un régime à base de légumineuses, de céréales et de légumes. Dans des pays comme le Tchad, le Mali ou le Cameroun, si tout le monde ne mange pas toujours à sa faim, ceux qui ont accès à de la nourriture en quantité suffisante ne consomment pas les quantités de graisses, de protéines et de sucres qui rendent malades les habitants des pays les plus riches.

"Les aliments ultratransformés, l’insatiable machine marketing, les lubies alimentaires, Instagram, les régimes à effet yo-yo, le mode de vie sédentaire, les applications de livraison de repas à domicile, les coupables sont connus et nombreux, et Wilson les montre du doigt à sa manière habituelle, érudite et méthodique", note Tony Turnbull, responsable de la rubrique cuisine de The Times. Elle pointe aussi, ajoute l’historienne Kathryn Hugues dans The Times Literary Supplement, l’hyper individualisation des repas qui a pour conséquence "que la plupart d’entre nous s’en tient à un tout petit répertoire alimentaire, rétrécissant notre exposition à certains groupes d’aliments tout en se goinfrant d’autres."

Auteur: Meunier Amandine

Info: Newsletter de "Books" du 29.03.19

[ art de vivre ] [ habitudes alimentaires ] [ facilité ] [ élargissement de l'offre ]

 

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manque de l'objet

En mettant l’accent sur la notion de frustration, nous ne dérogeons pas beaucoup à la notion mise par Freud au centre de la conflictualité analytique, qui est celle de désir. [...]

La notion de frustration, quand elle est mise au premier plan de la théorie analytique, se rapporte au premier âge de la vie. Elle est liée à l’investigation des traumas, fixations, impressions, provenant d’expériences préœdipiennes. Cela n’implique pas qu’elle soit extérieure à l’Œdipe – elle en donne en quelque sorte le terrain préparatoire, la base et le fondement. [...]

Quel est le mode de relation à l’objet qui est en jeu dans la frustration ? Il introduit manifestement la question du réel. Voici en effet qu’avec la notion de frustration s’introduit dans le conditionnement, le développement du sujet, tout un cortège de notions que l’on traduit dans un langage de métaphores quantitatives – on parle de satisfaction, de gratification, d’une certaine somme de bienfaits adaptés, adéquats, à chacune des étapes du développement du jeune sujet, et dont la plus ou moins complète saturation, ou au contraire carence, est ainsi considérée comme un élément essentiel. [...]

La frustration est donc considérée comme un ensemble d’impressions réelles, vécues par le sujet à une période du développement où sa relation à l’objet réel est centrée d’habitude sur l’imago dite primordiale du sein maternel, par rapport à quoi vont se former chez lui ce que j’ai appelé tout à l’heure ses premiers versants et s’inscrire ses premières fixations, celles qui ont permis de décrire les types des différents stades instinctuels. [...] Bref, nous avons ici l’anatomie imaginaire du développement du sujet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 82 à 84

[ mythe psychanalytique ] [ inassouvissement ]

 
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diffraction

On pourrait dire que, dans un septénaire ainsi constitué, un est au centre et six à la circonférence ; en d’autres termes, un tel septénaire est formé de l’unité et du sénaire, l’unité correspondant au principe non manifesté et le sénaire à l’ensemble de la manifestation. Nous pouvons faire un rapprochement entre ceci et le symbolisme de la "semaine" dans la Genèse hébraïque, car, là aussi, le septième terme est essentiellement différent des six autres : la création, en effet, est l’"œuvre des six jours" et non pas des sept ; et le septième jour est celui du "repos". Ce septième terme, qu’on pourrait désigner comme le terme "sabbatique", est véritablement aussi le premier, car ce "repos" n’est pas autre chose que la rentrée du Principe créateur dans l’état initial de non-manifestation, état dont, d’ailleurs, il n’est sorti qu’en apparence, par rapport à la création et pour produire celle-ci suivant le cycle sénaire, mais dont, en soi, il n’est jamais sorti en réalité. De même que le point n’est pas affecté par le déploiement de l’espace, bien qu’il semble sortir de lui-même pour en décrire les six directions, ni la lumière blanche par l’irradiation de l’arc-en-ciel, bien qu’elle semble s’y diviser pour en former les six couleurs, de même le Principe non manifesté, sans lequel la manifestation ne saurait être en aucune façon, tout en paraissant agir et s’exprimer dans l’"œuvre des six jours", n’est pourtant aucunement affecté par cette manifestation ; et le "septième rayon" est la "Voie" par laquelle l’être, ayant parcouru le cycle de la manifestation, revient au non-manifesté et est uni effectivement au Principe, dont cependant, dans la manifestation même, il n’a jamais été séparé qu’en mode illusoire.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Symboles de la science sacrée", page 332

[ symbolique ]

 
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revenants

Les zombies sont "la projection paranoïaque" de toutes nos hantises, à commencer par la peur de l’"autre", explique le professeur de littérature Roger Luckhurst dans Zombies : A Cultural History. Ils sont le reflet à peine déformé de nous-mêmes, avec ce que nous avons de pire.
Mais loin de sortir des cimetières du fin fond de des États-Unis, les zombies trouvent leur origine dans la culture afro-antillaise, notamment en Haïti, rappelle Luckhurst. Les esclaves croyaient que ceux d’entre eux qui se suicidaient étaient condamnés à rôder dans les plantations pour l’éternité, tels des corps sans âme. Le "zombi" intègre ensuite le folklore vaudou de l’île. Et c’est là que les Américains le dénichent au début du XXe siècle, et le récupèrent en lui ajoutant un " e".
Le premier à populariser la figure du "zombie" est l’écrivain William Seabrook avec son best-seller L’île magique, paru en 1930. Les premiers morts-vivants de la culture populaire ont un relent colonialiste et raciste (qui transparaît encore parfois aujourd’hui).
Après la Seconde Guerre mondiale, les zombies prennent une nouvelle signification politique et psychologique et déferlent désormais par vagues, comme des signes annonciateurs de l’apocalypse. Lockhurst y voit un effet un effet des deux grands traumatismes de l’époque : la Shoah et Hiroshima.
C’est dans les années 1960 et 1970 qu’apparaît au cinéma et à la télévision le zombie tel que nous le connaissons aujourd’hui. En 1968, dans La Nuit des morts-vivants, de George A. Romero, il devient notre propre reflet, l’homme aliéné par la modernité ; l’humain tellement dépersonnalisé qu’il n’est plus qu’un amas de chair voué à dévorer ou à être dévoré. Toutes les nobles vertus humaines – le courage, l’amour, le sacrifice – sont piétinées et anéanties.

Auteur: Meunier Amandine

Info: Newsletter de "Books" du 18.05.19

[ évolution ] [ horreur ] [ vodoun ] [ historique ] [ spectres ]

 

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