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entame

C'est arrivé à mi-parcours. Sur les hauteurs du massif des Rhodopes, à la frontière gréco-bulgare, une route sinueuse gravissait la gorge et, au sommet, à l'endroit où elle s'achevait, était perché un ultime village fantôme, avec ses fenêtres dépouillées de leurs vitres et sa fontaine en pierre tarie. Plus personne n'habitait là. Au-delà de la route et du village, des forêts de chênes en guise de no man's land. Nous pensons quitter ce monde sans jamais nous frotter au surnaturel, sauf dans les films, mais ce jour-là, dans ce patelin, je vécus quelque chose qui emplit mon cœur d'effroi. Je ne sais toujours pas si ce qui s'est produit était "réel", mais les sentiments suscités en moi m'habitent toujours.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Lisière

[ incipit ]

 

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déclaration d'amour

Je vous écris - quoi d'autre à dire ? J'ai tout dit si je vous écris.(...) Par quel hasard être venu ? Dans mon désert, dans mon silence, je ne vous aurai pas connu, j'aurai pu vivre en souffrance. (...) Non, tu entras, je fus certaine, un froid brasier emplit mes veines, je lus dans l'âme : Le voilà! (...) Qui donc es-tu, es-tu un ange ou un démon au charme étrange ? : résous le doute qui me prends. Peut-être que tout cela est vide, l'erreur d'un coeur encore candide ! Mon sort, peut-être, est différent... mais soit ! Accepte mon offrande : mes jours sont tiens, si lourds qu'ils soient. Je suis en larmes devant toi.

Auteur: Pouchkine Alexandre

Info: Eugène Onéguine, Lettre de Tatiana à Eugène

[ coup de foudre ]

 

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passion

- Comment sait-on si l'on est amoureux ? Que ressent-on ?
- D'abord, tu oublies le monde autour de toi. Ta famille, tes amis deviennent invisibles. Jour et nuit, tu ne penses qu'à un homme. Quand tu le vois, il emplit tes yeux de lumières. Quand tu ne le vois pas, son image te ronge le coeur. A chaque instant, tu te demandes ce qu'il fait, où il est. Tu lui inventes une vie, tu vis pour lui : tes yeux regardent pour lui, tes oreilles écoutent pour lui...
[...]
- Dans cette première étape, chacun ignore le sentiment de l'autre. C'est le moment le plus poignant. Puis ils s'ouvrent leur coeur et connaissent, un bref instant, le bonheur insensé.

Auteur: Shan Sa

Info: La joueuse de go

[ psychose ]

 

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femmes-par-hommes

Dans l'Histoire, le sang menstruel a été considéré non seulement sale mais aussi toxique pourvus de forces destructives et dévastatrices.
Le naturaliste romain Pline L'Ancien (23-79 après JC), écrit dans son livre 'Naturalis historia" à propos du sang menstruel : "Les liqueurs s'aigrissent à son contact. Les plantes perdent leur fécondité. Les graines dessèchent. Les fruits tombent des arbres. Les lames et l'ivoire sont ternies. Les essaims d'abeilles meurent. Le cuir et le fer rouillent. Une odeur repoussante emplit l'air. Les chiens qui le lèchent deviennent fous et, infectés par ce poison, meurent. Même la toute petite bête qu'est la fourmi ne l'apprécie point et rejette le grain qui en est imbibé pour ne plus jamais y retoucher !"

Auteur: Strömquist Liv

Info: L'origine du monde

[ dégoût ] [ historique ]

 
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canicule

Le soleil rouge emplit ciel et terre,

Les nuées de feu s'assemblent en montagnes,

L'herbe et les arbres se recroquevillent,

Marais et rivières s'assèchent.

Lourds habits de fine soie -

l'ombre est si mince entre les arbres !

Impossible d'approcher les roseaux -

Chemise trois fois trempée dans l'eau.

Je rêve de quitter cet univers

pour me détendre dans l'immensité.

Un vent lointain approche -

Le fleuve et la mer lavent les passions.

Qui prend son corps pour un mal

Ne s'est pas éveillé en esprit.

Soudain aux portes d'ambroisie

j'ai senti comme une fraicheur...

Auteur: Wang Wei

Info: Les saisons bleues. Six poèmes d'été

[ poème ]

 

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femmes-hommes

Un homme se trouvait dans le coma depuis un certain temps. Son épouse était à son chevet jour et nuit. Un jour, l'homme se réveilla. Il fit signe à son épouse de s'approcher et lui chuchota : "Durant tous ces malheurs tu étais à mes côtés. Lorsque j'ai été licencié, tu étais là pour moi. Lorsque mon entreprise a fait faillite, tu m'as soutenu. Lorsque nous avons perdu la maison, tu es restée près de moi. Et lorsque j'ai eu des problèmes de santé, tu étais toujours encore à mes côtés. Tu sais quoi ?" Les yeux de la femme s'emplirent de larmes d'émotion. "Quoi donc, mon chéri ?" chuchota-t-elle."Je crois que tu me portes la poisse ! "

Auteur: Internet

Info:

[ mariés ] [ humour ]

 

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solitude

... pour celui qui avait pris son quart, lutte encore, contre le sommeil, les yeux qui se ferment, les demi-rêves qui emplissent l'espace étroit de la timonerie, celui qui était seul à porter la vie de tous les corps abandonnés à bord, seul à seul avec l'océan et ses humeurs, face au ciel et aux oiseaux fous tournant dans le halo blanc de la proue, porté par le rugissement des moteurs, le roulement incessant de la vague et la conscience de tous ceux qui dorment dans le monde à cette heure. Comme s'il était l'unique éveillé de l'univers entier, vigile qui ne doit pas faiblir, ses amours terriennes devenues des galets brûlants qu'il caresse en lui et qui brillent dans la nuit.

Auteur: Poulain Catherine

Info: Le grand marin

[ obscurité ]

 

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mirage

L'illusion est irrésistible. Derrière chaque visage, il y a un soi. Nous voyons un signal de sa conscience dans cet œil étincelant et imaginons un espace éthéré sous la voûte de ce crâne, espace qu'éclairent de changeants modèles de sentiments et de pensées, tous emplis de desseins. Une essence. Mais que trouve t-on dans cet espace derrière le visage, quand on regarde ? Le fait brutal est qu'il n'y a rien d'autre que de la substance matérielle : de la chair, du sang, des os et du cerveau... Vous examinez cette tête ouverte, regardez ce cerveau palpiter, contemplez le chirurgien en train de bidouiller tout ça et saisissez avec une conviction absolue qu'il n'y a rien de plus. Il n'y a personne ici.

Auteur: Metzinger Thomas

Info: Being No One: The Self-Model Theory of Subjectivity

[ individualité ]

 
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train-train

C’est vrai qu’on est bien tous les deux, vieillissant côte à côte, suivant une même routine sous le ciel gris : œufs, boulot, cigarette, télé, cognac. J’aime bien quand il boit son cognac, avachi dans son grand fauteuil en tissu rouge. La chaleur emplit la pièce, l’odeur de tabac s’incruste dans mes narines, je perds la notion du temps, moi-même assise dans mon fauteuil, le corps mou, épuisée, le souffle court comme après avoir couru sous la pluie, semblable à une première taffe de clope. Il ne fait pas attention à moi, ses yeux vissés sur la télévision, mais moi, je fais attention à lui. Il est immobile, ancré d’une telle façon qu’on pourrait croire que le mobilier fait partie de son corps.

Auteur: Dauger Luna

Info: Le repas du dimanche soir, pp 96-97. Dans le cadre du prix Clara 2021, concours pour auteurs de moins de 17 ans,

[ foyer ] [ couple ]

 
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mise en bière

Puis je fourrai tout cela sous les vêtements de mon oncle étendu dans son cercueil, le coiffai de sa casquette de cheminot encore suspendue à son clou et lui glissai entre les doigts ce si beau texte d'Emmanuel Kant, ce texte qui m'émouvait toujours... " Deux objets emplissent ma pensée d'une admiration sans cesse nouvelle et croissante... le firmament étoilé au-dessus de moi et la loi morale qui est en moi..." Mais, changeant d'avis, je feuilletai le livre du jeune  Emmanuel Kant pour y trouver des phrases encore plus belles ... " Quand la lueur frémissante d'une nuit d'été est pleine d'étoiles clignotantes, quand la lune est à son apogée, je suis lentement projeté dans un état de haute sensibilité, faite d'amitié et de mépris du monde, et de l'éternité... "

Auteur: Hrabal Bohumil

Info:

[ citation ]

 

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