Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 157
Temps de recherche: 0.0521s

dernières paroles

L'agonie fut terrible. Elle l'étouffait devant les yeux de tous. A un moment, on eut cette impression que c'était le moment ultime. Il ouvrit soudain les yeux pour envelopper tous ceux qui l'entouraient. Un regard horrible, entre la démence et le courroux, plein d'horreur face à la mort et aux visages des médecins penchés sur lui. Ce regard nous enveloppa tous en une fraction de seconde. Et alors - chose incompréhensible et terrifiante que je ne comprends pas encore aujourd'hui, mais que je ne puis oublier -, il éleva la main gauche (la valide, on aurait dit qu'il indiquait quelque chose là-haut, ou qu'il nous menaçait tous). Le geste était incompréhensible, mais menaçant, et on ne savait à qui ni à quoi il s'adressait. L'instant d'après son âme, après un dernier effort, s'arracha à son corps.

Auteur: Staline Joseph

Info: rapporté par sa fille Svetlana Allilouïeva

[ . ]

 

Commentaires: 0

techno dépendance

La société numérique rassemble un peuple de drogués, hypnotisés par l'écran. A trop faire le parallèle avec les habitudes qu'avaient créés chez nous les journaux, la radio, la télévision, nous n'avons pas pris garde au glissement de l'habitude vers l'addiction.

Trois éléments distincts définissent le problème: la tolérance, la compulsion et l'assuétude.

La tolérance énonce la nécessité pour l'organisme, d'augmenter les doses de façon régulière, pour obtenir le même taux de satisfaction.

La compulsion traduit l'impossibilité, pour un individu, de résister à son envie.

Et l'assuétude, la servitude en pensée et en acte, à cette envie, qui finit par prendre toute la place dans l'existence.

Le simple énoncé de ces critères conjugués à l'observation de nous-mêmes et de notre entourage force le diagnostic:

Nous sommes sous emprise!

Auteur: Patino Bruno

Info: La Civilisation du poisson rouge

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

jumeaux

Savez-vous que quand Temps X a démarré, Igor Bogdanoff est parti aux USA pour essayer de récupérer Bonnie, son amie, mannequin, que je connaissais bien ( il y a toujours eu des filles superbes dans leur entourage ). Une Américaine qui avait fini par se lasser d'attendre qu'il se décide à convoler. Elle était partie et Igor, un peu mordu quand même, était allé là-bas pour essayer de la récupérer. Pendant ce temps-là Grichka avait fait l'émission à lui seul... tenant les deux rôles. Personne ne s'en était aperçu. Le réalisateur : - Mais... si votre frère est parti aux Etats-Unis c'est une catastrophe ! Comment allons-nous faire ? - Ne vous faites aucun souci, tout de passera très bien, je tiendrai nos deux rôles... Et tout s'est très bien passé. Les téléspectateurs n'y ont vu que du feu.

Auteur: Petit Jean-Pierre

Info: sur son site

[ anecdote ]

 

Commentaires: 0

déclic

Des vieillards assis au bord de l'étang nourrissaient les carpes ; des étudiants dessinaient les cerisiers en fleur dans leurs carnets de croquis ; sur les bancs, des couples déjeunaient d'un repas froid préparé à la maison ; des époux en jogging faisant leur parcours au pas de course ; des dames ramassaient les crottes de chien, des familles entières se promenaient. Toutes ces petites scènes entraient dans notre champ de vision, composant un tableau plein de béatitude. On aurait dit des figures de cire exposées dans un pavillon intitulé précisément Maison du bonheur.
Cependant, étrangement, plus ce qui nous entourait semblait représenter une image fidèle du bonheur, plus je sentais monter en moi une tristesse sans raison qui menaçait de me faire perdre l'équilibre, comme si j'avais à porter non seulement mon propre malheur, mais aussi celui des autres.

Auteur: Hitonari Tsuji

Info: L'arbre du voyageur

[ déprime ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

irréel

Je suis maintenant coutumière de ces moments où je cesse d'être quelque chose ou quelqu'un. La première fois, j'avais dix ans, je visitais les châteaux de la Loire avec ma mère. Tout à coup, tout ce qui nous entourait devint un rêve rêvé par d'autres auxquels j'avais rêvé mais qui étaient morts. La réalité de mes mains, du visage de ma mère, comme des tours, des fontaines et des jardins qui nous entouraient, avait une consistance à laquelle je ne pouvais plus croire. Les mots n'étaient d'aucun secours. Je tombais dans un puits sans parois. Cela se répéta. Une fois, pendant deux ans et demi. Ce fut un grand malheur. Puis j'appris à ne plus en faire une maladie. Je date même de ce moment l'émergence, en moi, d'une très bizarre car très étendue capacité à entendre les angoisses et la tristesse des autres.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ dépression ] [ effondrement ] [ sensibilité ] [ psy ] [ sensation d'irréalité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

communion

"L'homme intérieur", "l'homme mystérieux du coeur", "la vraie prière", "la prière dans l'esprit", "le royaume des cieux est en vous", "soyez en moi", "donne-moi ton coeur", "se revêtir du Christ", l'appel du fond du coeur : "Abba, Père !" - tout cela se révélait à moi peu à peu. Et lorsque ensuite je priai dans l'intime recueillement de mon coeur, tout ce qui m'entourait me paraissait enchanteur et miraculeux : les arbres, l'herbe, les oiseaux, la terre, l'air, la lumière semblaient me dire que tout était créé pour l'homme, que tout prouvait l'amour de Dieu pour l'homme, que tout priait Dieu et lui présentait ses louanges et son adoration. C'est alors que je compris la signification de ces paroles dans la Philocalie : "la compréhension du langage de toutes les créatures", et je vis que maintenant je pouvais causer avec toutes les créatures et m'en faire comprendre.

Auteur: Anonyme

Info: Les récits d'un pèlerin russe - 19e siècle. Auteur inconnu

[ mystique ] [ pèlerinage ] [ appartenance symbiotique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Neshouma

anecdote

Il est possible que l'écoute de certaines musiques ait un effet favorable sur l'angoisse, la dépression, l'insomnie et même la douleur ; une telle aide ne doit certes pas être négligée. Faut-il ériger cette simple constatation en "thérapie" ? Je me pose la question. Je me permets de relater un fait personnel concernant un patient autiste de 26 ans qui n'a jamais eu de langage mais qui est assez bien adapté à la vie sociale puisqu'il accompagne souvent sa mère, animatrice des offices de l'église où je suis organiste. Il manifestait toujours des signes de contentement à l'écoute de la musique. Il y a quelques années, alors que je venais de jouer un choral de Bach chargé d'affectivité, "Ô homme, pleure sur tes lourds péchés", il m'appela à haute voix par mon prénom et me dit merci, au grand étonnement de son entourage qui n'avait jamais entendu le son de sa voix. 

Auteur: Lechevalier Bernard

Info: Le plaisir de la musique

[ interaction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

habit

Les rois et les reines qui ne portent leurs vêtements qu'une fois, bien qu'ils soient faits par un tailleur ou une couturière à la mesure de leurs majestés, ne connaissent pas le plaisir de porter un vêtement qui leur va. Ils ne sont que des portemanteaux de bois sur lesquels on pend les vêtements propres. Chaque jour, nos vêtements épousent plus exactement notre personnalité, recevant la marque du caractère de celui qui les porte, si bien que nous hésitons à les laisser de côté, retardant le moment de le faire, leur administrant des soins médicaux et entourant leur départ de quelque solennité, comme nous le faisons pour notre corps. Nul homme n'a jamais baissé dans mon estime parce qu'il avait un habit rapiécé ; cependant je suis sûr que la plupart des gens désirent bien plus avoir des vêtements à la mode, ou du moins propres et sans raccommodages, que d'avoir la conscience nette.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Walden ou la vie dans les bois, 1854, collection bilingue Aubier 1967, p.99

[ . ]

 

Commentaires: 0

renaissance

D'abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l'étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient.
Mais, en s'apercevant dans la glace, elle s'étonna de son visage. Jamais elle n'avait eu les yeux si grands, si noirs, ni d'une telle profondeur. Quelque chose de subtil épandu sur sa personne la transfigurait.
Elle se répétait : "J'ai un amant ! un amant !" se délectant de cette idée comme à celle d'une autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces joies de l'amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré. Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout serait passion, extase, délire ; une immensité bleuâtre l'entourait, les sommets du sentiment étincelaient sous sa pensée, et l'existence ordinaire n'apparaissait qu'au loin, tout en bas, dans l'ombre, entre les intervalles de ces hauteurs.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Madame Bovary

[ aventure ] [ transfiguration ] [ adultère ] [ emportement ] [ éprise ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Neshouma

crépuscule

La voûte du ciel se mirait dans ce jardin prodigieux, dont l'ardeur du soleil n'embrasait pas les profondeurs, car l'astre du jour, épuisé par sa course, allait au fond de l'abîme chercher le repos et, dans ses forges marines, aiguiser ses rayons émoussés. La lune envoyait sa clarté d'argent jusqu'aux confins de cette immense étendue, et se baignait avec volupté dans ses courants. Les Pléiades, avec une exquise et virginale pudeur, scintillaient jusque dans ses gouffres inexplorés, qu'elles traversaient comme des sondes lancées pour en mesurer la profondeur, pour en toucher le fond.
On entendait mille bruits résonner dans les grottes et les rochers qui entouraient cette surface immaculée - des gémissement de plaisir amoureux aussi bien que des fracas guerriers amplifiés par l'écho. Des sensations suaves, des parfums légers s'exhalaient de toutes parts et embaumaient les brises. Les embruns, le feu du soleil, colorant et durcissant les chairs, hâlaient les visages et leur donnaient un air viril.

Auteur: Papadiamándis Aléxandros

Info: L'ile d'Ouranitsa

[ océan ]

 

Commentaires: 0