Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 233
Temps de recherche: 0.0622s

femmes-hommes

Bref, j’étais là, adossée contre un mur du marché de Bodija, quand un homme m’a demandé si je connaissais Jésus....“Non.”......“Je suis née musulmane.” Je ne voulais pas de sa sollicitude. “Alors laisse-moi t’offrir un Coca-Cola et te raconter ce qui arrive à ceux qui meurent sans avoir reconnu Jésus comme leur Seigneur et leur Sauveur.” Il avait une bible coincée sous une aisselle. Son tee-shirt était décoloré et son jean trop court d’au moins cinq centimètres. Il semblait lui-même avoir besoin de la grâce de Jésus, alors, même si j’étais touchée par sa générosité, je me méfiais de son intérêt pour mon salut.

Auteur: Shoneyin Lola

Info: Baba Segi, ses épouses, leurs secrets

[ approche ] [ séduction ]

 

Commentaires: 0

comédie sociale

Tandis que moi, Harry Haller, me trouvais là, dans la rue, amadoué et flatté, poli et courtois, souriant à la bonne figure myope de cet homme aimable, l’autre Harry se tenait à son ombre et ricanait, lui aussi. Il se dressait sarcastique et se disait que j’étais un drôle de type, hypocrite et loufoque, qui, il y avait à peine deux minutes, montrait furieusement les dents à toute cette terre maudite, et qui, maintenant, au premier mot inoffensif d’un bon bourgeois respectable, volait au-devant de lui, attendri, zélé, touché, et se vautrait comme un porc dans la joie d’avoir trouvé un petit bout d’estime, de gentillesse et de bienveillance.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le Loup des steppes

[ hypocrisie ] [ appartenance réconfort ] [ rapports humains ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

séparation

En retournant dans ce lycée, j’allais devoir vivre avec le souvenir de nous deux dans le regard de tous les autres. Les explications à une centaine de personnes. Non, nous ne sommes plus ensemble. Oui, il m’a plaquée. Oui, ça va.
Mais je n’allais pas bien. J’étais une imbécile – une pauvre idiote. Je m’étais toujours targuée de savoir cerner les gens et je pensais que James était courageux et aimant, qu’il m’aimait. Rien de tout cela n’était vrai. Il était faible et lâche, et il n’était même pas fichu de me regarder dans les yeux pour m’annoncer que c’était terminé.
Jamais plus je n’aurais confiance en mon propre jugement.

Auteur: Ware Ruth

Info: Promenez-vous dans les bois...

[ désarroi ] [ déséquilibre ] [ rupture ]

 

Commentaires: 0

anti-communisme

J’étais (Willem Sassen) untersturmführer dans la waffen-SS. J’ai été blessé sur le front russe et fait prisonnier par les Alliés.

Je me suis évadé deux fois et je suis arrivé ici. J’y ai fait mon trou. Je connais pour ainsi dire tout le monde à Buenos-Aires. Je peux vous présenter qui vous voulez. Perón, par exemple…

Le Président ?

Lui-même. Cet homme voue un culte à l’Allemagne. Il croit comme fer que les anciens fascistes et nazis européens peuvent l’aider à éradiquer le communisme athée et à faire de l’Argentine une superpuissance. Il nous accueille à bras ouverts et veille personnellement au bon déroulement des exfiltrations.

Auteur: Guerard Olivier

Info: La disparition de Josef Mengele (BD)

[ motivation ] [ après-guerre ] [ ww2 ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

décalage social

J’étais donc demeuré immobile sur bien des routes, arrêté dès les premiers pas, l’esprit occupé de mondes, ou de cailloux, ce qui revient au même. Mais il ne me semblait nullement que ceux qui m’avaient dépassé et qui avaient parcouru tout le chemin, en sussent au fond plus long que moi. Certes, ils m’avaient distancé, en piaffant comme de jeunes chevaux mais, au bout de la route, ils avaient rencontré une charrette - leur charrette. Ils s’y étaient laissé docilement atteler, et à présent, ils la traînaient derrière eux. Moi, je ne traînais aucune charrette ; aussi n’avais-je ni brides, ni œillères ; j’y voyais certainement plus qu’eux ; mais je ne savais où aller…

Auteur: Pirandello Luigi

Info: Un, personne et cent mille

[ rêveur marginal ] [ perdu ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

voyou

La nuit était splendide. Ailleurs que dans cette ruelle, des hommes et des femmes baisaient, mangeaient, prenaient un bain, dormaient, lisaient leur journal, engueulaient leurs gosses ou faisaient d’autres choses normales.
Eclairés par la lune, nous nous mîmes en garde, et c’est alors qu’une pensée me traversa l’esprit : Je préférais mille fois voir deux mecs se foutre sur la gueule plutôt que d’être l’un d’eux.
Pour autant, je n’avais pas peur, j’étais trop soûl pour craindre quoi que ce fût. Je ressentais juste de la lassitude, du genre Merde, je remets ça sans savoir pourquoi. Sans doute, me dis-je, est-ce pour faire quelque chose, comme d’étaler du beurre de cacahouète sur une tranche de pain.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", page 330

[ sacré-profane ] [ marginal ] [ absurdité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

s'ennuyer

Quand j’étais enfant surtout, l’ennui assumait des formes tout à fait obscures pour moi et pour les autres, formes que j’étais incapable d’expliquer. En ces années-là, il m’arrivait de cesser brusquement de jouer et de rester des heures entières immobile, comme engourdi, accablé en réalité par le malaise que m’inspirait ce que j’ai appelé la flétrissure des objets, c’est-à-dire par l’obscure conscience qu’entre moi et les choses, il n’existait aucun rapport. Si, en de tels moments, ma mère entrait dans la chambre et me voyant muet, inerte et pâle de souffrance, me demandait ce que j’avais, je répondais invariablement: "je m’ennuie" expliquant ainsi, par un mot de sens clair et étroit, un état d’âme vaste et obscur.

Auteur: Moravia Alberto

Info: L'ennui

[ désintérêt ]

 

Commentaires: 0

scène familiale

Les filles buvaient plus que moi. Elles étaient quatre. J’entends parler Miliota, celle qui portait à boire aux animaux. A vingt ans, elle avait la peau d’un homme de quarante : la même couleur que l’assiette épaisse dans quoi j’étais en train de manger. Elles avaient presque toutes les pieds nus, et sous la table, je gigotais dessus, aucune n’avait l’air de s’en apercevoir. La boustifaille, c’est une espèce de grand-mère qui nous la distribuait, c’était la mère de toute cette piétaille, Talino y compris, elle faisait le tour de la table pour remplir les écuelles de ses petits-fils ; on lui disait : "Asseyez-vous donc, mère", parce qu’elle geignait en se penchant et se cognait toujours à quelqu’un.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", Par chez nous, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 37

[ repas ] [ campagne ] [ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-femmes

En tant qu’ouvrière, j’étais dans une situation doublement inférieure, exposée à sentir ma dignité blessée non seulement par les chefs, mais aussi par les ouvriers, du fait que je suis une femme. (Notez bien que je n’avais aucune sotte susceptibilité à l’égard du genre de plaisanteries traditionnel à l’usine.) J’ai constaté, non pas tant à l’usine qu’au cours de mes courses errantes de chômeuse, pendant lesquelles je me faisais une loi de ne jamais repousser une occasion d’entrer en conversation, qu’à peu près constamment les ouvriers capables de parler à une femme sans la blesser sont des professionnels, et ceux qui ont tendance à la traiter comme un jouet des manœuvres spécialisés. A vous de tirer les conclusions.

Auteur: Weil Simone

Info: Lettre à Victor Bernard, 30 mars 1936

[ travail ] [ spécialisation ] [ structuration psychologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

anticivisme

(...) je détestais Paris, cette ville infestée de bourgeois écoresponsables me répugnait, j’étais peut-être un bourgeois moi aussi mais je n’étais pas écoresponsable, je roulais en 4x4 diesel – je n’aurais peut-être pas fait grand-chose de bien dans ma vie, mais au moins j’aurais contribué à détruire la planète – et je sabotais systématiquement le programme de tri sélectif mis en œuvre par le syndic de l’immeuble en balançant les bouteilles de vin vides dans la poubelle réservée aux papiers et emballages, les déchets périssables dans le bac de collecte du verre. Je m’enorgueillissais quelque peu de mon absence de civisme, mais aussi je tirais une mesquine vengeance du montant indécent du loyer et des charges (...)

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Sérotonine

[ justification ] [ rumination ] [ vandalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel