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psychologie

L'inconscient est, comme son nom l'indique, tout ce qui n'est pas conscient.

Cela comprends tous les automatismes de l'esprit et du corps. Le fait de respirer sans y penser (neuro végétatif) comme le fait de réagir à un stimuli extérieur sans y avoir pensé (réflexe). Les pulsions issus de nos instincts sont du domaine de l'inconscient.

Le subconscient c'est, comme son nom l'indique, tout se qui se place juste "sous" la conscience à savoir des automatismes acquis. C'est à dire des automatismes que l'on apprend, surtout dans l'enfance. Le fait, par exemple de craindre le feu parce que l'on s'est déjà brûlé sur une flamme est du domaine du subconscient. Le fait de s'éloigner n'est pas issu d'une réflexion consciente mais d'un réflexe conditionné par le traumatisme de la douleur.

Le contenu du subconscient a passé par la conscience avant de se greffer au niveau de ce qui est inconscient. Il est donc inconscient mais juste "sous" la conscience, donc "sub" conscient. On peut dire que le subconscient fait partie de l'inconscient parce qu'il n'est pas conscient. Mais certains font une distinction plus nette dans le sens que, pour eux, l'inconscient est inné et ne contient pas d'acquis alors que le subconscient ne contient que l'acquis.

Il a aussi le surconscient ou superconscient, qui est la connaissance spirituelle intuitive en tant qu'elle s'oppose, plus ou moins complètement, à l'objectivation et par conséquent à la formule verbale et les dépasse. Sous cette dénomination on pourra trouver des termes comme ange-gardien, petite voix intérieure, intuition, instinct, intelligence émotionnelle, prescience, pressentiment, compréhension immédiate... Inconscient d’adaptation...

Auteur: Internet

Info: récapitulatif concocté par MG

[ hiérarchie ] [ mental ] [ esprit ] [ âme ] [ monde intérieur ] [ définitions ] [ préconscient ]

 

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dernières paroles

C ' est mon visage mec
J ' ai rien fait de sérieux mec
S ' il vous plaît
S ' il vous plaît
S ' il vous plaît, je ne peux pas respi
S ' il te plaît, mec
S ' il vous plaît quelqu'un
S ' il te plaît, mec
J ' arrive plus à respirer
J ' arrive plus à respirer
S ' il vous plaît
(inaudible)
L ' homme ne peut pas respirer mon visage
Lève-toi juste
J ' arrive plus à respirer
S ' il vous plaît (inaudible)
Je ne peux pas respirer sh * t
Je le ferai
Je ne peux pas bouger
Maman, maman
Maman, maman
Je ne peux pas
mon genou
mes noix
J ' en ai fini
J ' en ai fini
Je suis claustrophobe
J ' ai mal au ventre
J ' ai mal au cou
Tout ça fait mal
Un peu d'eau ou quelque chose
S ' il vous plaît
S ' il vous plaît
Je ne peux pas respirer officier
Ne me tue pas
Ils vont me tuer mec
Allez, mec
Je ne peux pas respirer
Je ne peux pas respirer
ils vont me tuer
ils vont me tuer
J ' arrive plus à respirer
J ' arrive plus à respirer
S ' il vous plaît.
S ' il vous plaît
S ' il vous plaît
S ' il vous plaît, je ne peux pas respirer

Puis ses yeux se ferment, les supplications s'arrêtent. Le flic, Derek Chauvin, laisse son genou appuyé sur le cou du grand noir couché au sol plusieurs dizaines de secondes encore. George est déclaré mort peu de temps après.

Auteur: Floyd George

Info: 31 mai 2020. Incident qui sera à la source de nombreuses manifestations de révolte aux Usa. Merci à Antoine Illouz

[ brutalité policière ] [ racisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

idéologies

- Voulez-vous que je vous dise exactement, mon oncle, quel homme est Bazarov ?

-Je t'en prie, mon chère neveu.

-Il est nihiliste.

-Comment ? demandant Nicola Petrovitch [...]

-Il est nihiliste, répéta Arkadi.

-Nihiliste, dit Nicola Pétrovitch, cela vient du latin 'nihil',' rien', autant que je puis en juger; donc ce mot désignerait un homme qui...qui ne veut rien reconnaître ?

-Dis plutôt : qui ne respecte rien, rectifia Paul Petrovitch [...]

-Qui envisage tout d'un point de vu critique, précisa Arkadi.

-N'est-ce pas la même chose ? demanda Paul Petrovitch

-Non, pas du tout. Un nihiliste, c'est un homme qui ne s'incline devant aucune autorité, qui ne fait d'aucun principe un article de foi, quel que soit le respect dont ce principe est auréolé.

-Et l’on s’en trouve bien ? l’interrompit Paul Pétrovitch.

-Tout dépend de l’individu, mon oncle. Certains s’en trouvent bien, et d’autres très mal.

-Tiens donc. Allons, cela n’est pas de notre ressort, à ce que je vois. Nous autres, gens de l’ancien temps, nous estimons que sans principes […] reconnus comme des articles de foi, pour reprendre ton expression, il est impossible de faire un pas, impossible de respirer. Vous avez changé tout cela, Dieu vous le rende et vous donne le grade de général ; nous nous contenterons de vous admirer, messieurs les…comment, déjà ?

-Nihilistes, articula distinctement Arcade.

-Oui. Nous avons eu les hégélistes, voici maintenant les nihilistes. On verra bien comment vous subsisterez dans le désert, dans le vide absolu ; pour le moment, sonne donc, s’il te plaît, Nicolas Pétrovitch, mon frère ; c’est l’heure de mon cacao.

Auteur: Tourguéniev Ivan

Info: Pères et fils, traduction de Françoise Flamant, éditions Gallimard, 1982, pages 54-55

[ affrontement générationnel ] [ description ] [ nihilisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sorcellerie

Tu connais l’histoire de la Huesera ?
Je fais non de la tête.
C’est une vieille, très vieille dame qui vit dans le recoin de l’âme. Une vieille femme sauvage qui caquette comme les poules, chante comme les oiseaux et émet des sons plus
animaux qu’humains. Son rôle est de ramasser les os. Elle rassemble et garde tout ce qui risque de se perdre. Sa cabane est remplie de toutes sortes d’os d’animaux. Mais elle aime par-dessus tout les os de loup. Pour les trouver, elle peut parcourir des kilomètres et des kilomètres, grimper sur des montagnes, franchir des ruisseaux à gué, brûler la plante de ses pieds sur le sable du désert. De retour dans sa cabane avec une brassée d’os, elle compose un squelette. Quand la dernière pièce est en place et que la figure du loup étincelle devant elle, la Huesara s’assoit près du feu et pense à la chanson qu’elle va chanter. Une fois que sa décision est prise, elle lève les bras au-dessus du squelette et
commence son chant. A mesure qu’elle chante, les os se couvrent de chair, la chair de peau et la peau de poils. Elle continue à chanter et la créature prend vie, commence à respirer, sa queue se tend, elle ouvre les yeux puis, d’un bond, quitte la cabane. Lors de sa course vertigineuse, à un moment, soit en raison de la vitesse, soit parce qu’elle pénètre dans les eaux d’un ruisseau pour le traverser, soit parce que la lune blesse directement l’un de ses flancs, le loup devient une femme qui court librement vers l’horizon, riant aux éclats.
Telle est peut-être ta mission : rassembler les os des jeunes filles, les recomposer, leur donner une voix pour les laisser ensuite courir librement quel que soit l’endroit où elles
doivent se rendre.

Auteur: Selva Almada

Info: Les jeunes mortes

[ conte ] [ police ] [ enquête ]

 

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cognition

Cependant, des questions se posent. Existe-t-il des gens qui ne soient pas de naïfs réalistes, ou des situations particulières lors desquelles le réalisme naïf disparaît ?
Ma théorie - celle de l'auto-modélisation de la subjectivité - prédit que dès qu'une représentation consciente devient opaque (c'est-à-dire dès qu'on la vit comme une représentation), on perd le réalisme naïf. Cela se produit chaque fois qu'à l'aide d'autres représentations de second ordre nous prenons conscience du processus de construction - de toutes les ambiguïtés et étapes dynamiques précédant l'état stable qui émerge à la fin.
Ou autrement, si cette fenêtre est sale ou fissurée, nous nous rendons immédiatement compte que la perception consciente n'est qu'une interface et prenons conscience du médium lui-même.
En clair, si le livre entre vos mains devient moins transparent, vous le ressentirez comme un état d'esprit plutôt que comme un élément du monde extérieur. Vous douterez même de son existence indépendante. Ce sera plus comme une pensée de livre qu'une perception de livre. C'est précisément ce qui se produit dans diverses situations - par exemple lors d'hallucinations visuelles au cours desquelles le patient est conscient d'halluciner, ou lors d'illusions d'optique ordinaires lorsque nous réalisons que nous ne sommes pas en contact véritable avec la réalité.
Si on pouvait consciemment faire l'expérience des premières étapes du traitement de la représentation du livre qu'on a entre les mains l'image deviendrait probablement instable et ambiguë, elle commencerait à respirer et à bouger légèrement. Sa surface deviendrait irisée, scintillant simultanément de couleurs différentes. Immédiatement on se demandera si ça peut être un rêve, si nos yeux ont un problème, ou si quelqu'un a mélangé un puissant hallucinogène à notre boisson.
Un segment du mur du tunnel de l'Ego a perdu sa transparence et la nature auto-construite du flux global de l'expérience a surgi. De manière non conceptuelle et entièrement non théorique, on comprend soudain, mieux que jamais, le fait que ce monde, en ce moment même, n'apparaît qu'à nous.

Auteur: Metzinger Thomas

Info: Le Tunnel de l'Ego : Science de l'esprit et mythe du moi

[ psyché ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

honte

Litost est un mot tchèque intraduisible en d'autres langues. Sa première syllabe, qui se prononce longue et accentuée, rappelle la plainte d'un chien abandonné. Pour le sens de ce mot je cherche vainement un équivalent dans d'autres langues, bien que j'aie peine à imaginer qu'on puisse comprendre l'âme humaine sans lui.

Je vais donner un exemple : l'étudiant se baignait avec son amie étudiante dans la rivière. La jeune fille était sportive, mais lui, il nageait très mal. Il ne savait pas respirer sous l'eau, il nageait lentement, la tête nerveusement dressée au-dessus de la surface. L'étudiante était irraisonnablement amoureuse de lui et tellement délicate qu'elle nageait aussi lentement que lui. Mais comme la baignade était sur le point de prendre fin, elle voulut donner un instant libre cours à sont instinct sportif et elle se dirigea, d'un crawl rapide, vers la rive opposée. L'étudiant fit un effort pour nager plus vite, mais il avala de l'eau. Il se sentit diminué, mis à nu dans son infériorité physique, et il éprouva la litost. Il se représenta son enfance maladive sans exercices physiques et sans camarades sous le regard trop affectueux de sa mère et il désespéra de lui-même et de sa vie. En rentrant tous deux par un chemin de campagne ils se taisaient. Blessé et humilié, il éprouvait une irrésistible envie de la battre. Qu'est-ce qui te prend ? lui demanda-t-elle, et il lui fit des reproches ; elle savait bien qu'il y avait du courant près de l'autre rive, il lui avait défendu de nager de ce côté-là, parce qu'elle risquait de se noyer - et il la frappa au visage. La jeune fille se mit à pleurer, et lui, à la vue des larmes sur ses joues, il ressentit de la compassion pour elle, il la prit dans ses bras et sa litost se dissipa.

[...]

La litost est un état tourmentant né du spectacle de notre propre misère soudainement découverte.

Auteur: Kundera Milan

Info: Le livre du rire et de l'oubli

 

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épitaphe

Riboux Caroline
(1967-1989)
bonjour bonjour je suis l'idiote du village il y en a toujours une assise sur un banc de la place de la mairie ou debout devant l'élise la bave aux lèvres c'est moi le regard débile oh pas trop quand mais quand même au bout d'une minute à me demander le chemin pour Landon et la voiture repartait et ils disaient c'est fous tous ces idiots du village y a qu'ici qu'on voit ça faudrait les enfermer mais ça aussi je l'étais au service psychiatrique de l'hôpital de Landon quand maman ne pouvait plus me calmer avec les quatorze valiums par jour un an à crier hurler derrière la grille un an à griffer les murs taper contre la porte pisser sur moi et manger mes excréments typique disait le docteur typique j'étais une idiote typique et au bout d'un an j'étais encore l'idiote oui c'est moi l'idiote bonjour bonjour alors je suis restée à la maison avec maman et papa je cassais rout papa réparait maman pleurait et je crevais les yeux du chat et papa l'enterrait et maman pleurait et je poussais des grognements et des gémissements et maman me prenait dans ses bras et papa pleurait j'étais vraiment l'idiote l'idiote typique avec les gamins qui attachaient mon pied au banc ou me cachaient dans les toilettes de la mairie j'étais quand même l'idiote du village avec mon sourire béat à rester toute la journée dehors sans bouger avec cette mare de bave à mes pieds et à rentrer pour casser ce que papa avait rafistolé et me blottir dans le giron de maman faut les comprendre et je les comprends mais je ne pouvais rien dire mais rien de rien ne sortait typique pour une idiote de village typique sauf quand maman m'a fait boire du théralène mélangé à de l'aspirine et qu'enfin j'ai arrêté de respirer alors c'est venu d'un coup d'un seul je me suis mise à parler et à parler que je n'arrête plus mais bon typique vont dire typique pour l'idiote du village.

Auteur: Kermann Patrick

Info: La mastication des morts

 

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tromperie

Il est une plante qui donne de grandes fleurs blanches, qui se replient la nuit en prenant la forme d'un doigt : la Datura.
Les graines de cette plante, qui nous vient du nouveau monde, contiennent un psychotrope puissant, la scopolamine. Administrée à forte dose c'est la mort.
Avec des doses plus faibles et répétées : des lésions irréversibles dans l'encéphale. Les effets avec des petites doses bien contrôlée sont alors : confusion, perte de mémoire, perte de jugement, obéissance à n'importe quel ordre. En général avec perte de tout souvenir de ce qui a pu être faite sous l'effet de la drogue. Une personne intoxiquée à la scopolamine (moins d'un demi-milligramme suffit) conserve une allure et un comportement apparemment normaux. On peut ainsi délivrer les doses de toutes sortes de manière, par inhalation, diluées dans une boisson. Un reportage en Colombie montre une prostituée d'une vingtaine d'année qui utilise la scopolamine depuis plusieurs années. Elle raconte comment elle entourloupe ses clients : "Je leur donne dans une boisson, ou je leur souffle la poudre sous leur nez pour qu'ils la respirent". Et use aussi de cette une technique plus élaborée. Après s'être bouché les trous de nez avec du coton pour éviter de respirer la drogue, elle en passe sur sa lèvre supérieure. Quand elle embrasse un client, celui-ci absorbe aussitôt cette "poudre du diable" en inspirant et l'effet est immédiat. Elle ajoute qu'elle ne sait combien d'hommes elle a ainsi drogués, dépouillés et rejetés à la rue sans qu'ils se souviennent même de l'avoir rencontrée. D'autres malfrats utilisent cette drogue pour dépouiller des gens, violer des femmes (qui ne s'en souviendront pas). Tout ceci étant confirmé lors de l'interview d'une responsable du centre de toxicologie de l'université de Bogota lors du même reportage. La police colombienne confirme tous ces aspects. Dans la même émission les journalistes interviewent un narcotrafiquant qui leur fournit cette drogue sous l'aspect d'une poudre blanche, de l'extrait des graines de Datura, décoloré par voie chimique. Il ést fait état de plusieurs enquêtes auprès de personnes de divers milieux qui ont été victimes de gens sachant manier cette drogue. Les voleurs peuvent alors tranquillement les emmener dans leur banque et leur demander de vider leur compte. Leurs victimes s'exécutent sans garder aucun souvenir de la façon dont elles se sont fait arnaquer.

Auteur: Mg

Info: 20 octobre 2013

[ astuce ] [ drogue ]

 

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écriture

Si je dis parfois qu'il y a tout dans Balzac, Stendhal, Dostoïevsky ou Tolstoï, je m'aperçois qu'il y a bien autre chose chez Rimbaud, Flaubert ou Valéry. Il ne s'agit plus pour moi de décrire, de déduire ou de conclure. Je répugne à l' "expliqué", comme au "raconté", comme au "romancé". Aussi n'ai-je aucune méthode de travail. J'ai plutôt ma façon de gravir la montagne qui sépare la vallée du papier blanchi du plateau des feuilles noircies. Mais ces pistes demeurent secrètes, même pour moi. Tout ce que je puis révéler, c'est que je voudrais, à mon tour, dire quelques mots de ce qui se passe entre notre âme et les choses, c'est que je voudrais comparaître à mon tour devant le suprême tribunal et connaître l'état de mon cœur. Sans doute, il y a une première prise de contact. Des matières, des images sûres, des odeurs irréfutables, des clartés péremptoires viennent à ma rencontre. J'en écris, soit. C'est un premier jet. J'installe ces couleurs de préface sur un large écran. Je tisse une toile. Le stade second consiste à percevoir plus loin, à m'arrêter devant le même spectacle, à me taire plus avant, à respirer plus profond devant la même émotion. Si j'avais quelque jeune disciple à former, je me contenterais probablement de lui murmurer ces seuls mots "Sensible. s'acharner à être sensible, infiniment sensible, infiniment réceptif. Toujours en état d'osmose. Arriver à n'avoir plus besoin de regarder pour voir. Discerner le murmure des mémoires, le murmure de l'herbe, le murmure des gonds, le murmure des morts. Il s'agit de devenir silencieux pour que le silence nous livre ses mélodies, douleur pour que les douleurs se glissent jusqu'à nous, attente pour que l'attente fasse enfin jouer ses ressorts. Écrire, c'est savoir dérober des secrets qu'il faut encore savoir transformer en diamants. Piste longuement l'expression qui mord et ramène-la de très loin, s'il le faut." Un de mes plus vieux ancêtres avait inventé quelque chose au Palais du Louvre et à la Fontaine des Innocents. Son arrière-petit-fils (il avait une bonne figure) avait inventé un Dictionnaire; mon aïeul avait réinventé sa trousse; mon père avait inventé son verre, ses émaux, sa palette, ses instruments, sa cuisson. Et moi, je cherche à continuer tant bien que mal, en y apportant mon équation de poète chimiste, la taillerie de mes pères…

Auteur: Fargue Léon-Paul

Info: Le Piéton de Paris. Paris, "Par ailleurs". Éditions Gallimard, 1932, 1939.

[ filiation ] [ chaîne ] [ méthode de création ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

justification pour prendre congé au travail

Lundi soir, 18heures 30. Bonjour à tous, j'ai reçu un appel bouleversé de maman expliquant que ma tante la plus proche, presque ma deuxième mère, avait été conduite à l'hôpital dans un état désespéré. Affolé je suis immédiatement parti pour la voir à Orléans..... Quand je suis arrivé à l'hôpital vers 10 h je n'ai pas pu la voir et ai passé la nuit entière dans la salle d'attente avec mes parents, mon oncle et plusieurs autres membres de famille. Ce fut une nuit de communion, peut-être la plus longue nuit de ma vie. Il n'y eu pratiquement aucun mot échangé... nous nous sommes simplement appuyés les uns sur les autres, avec juste quelques larmes de crainte et de tristesse... J'ai finalement pu la voir hier matin et quand je l'ai vue dans la salle des urgences il fut très difficile de ne pas m'effondrer. Il y avait plus de tubes qui sortaient d'elle qu'on pourrai compter, avec les bipbips des machine et du poumon électrique qui l'aide à respirer. C'était hyper impressionnant... l'infirmière m'a expliqué que depuis son arrivée elle glissait de l'inconscience au délire. Et la chose la plus dingue c'est que personne ne sait vraiment ce qui cloche médicalement. En m'approchant du lit j'ai eu une prière silencieuse et ai saisi sa main. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle a ouvert ses yeux vers moi et c'est avec un immense soulagement j'ai pu voir de l'amour et de la vie dans ses yeux. Voilà, c'est très certainement la dernière fois que je l'ai vue. J'ai passé le reste de la journée d'hier à l'hôpital et suis rassuré d'avoir pareille famille, stupéfié de la façon dont nous sommes tous venus ensemble pour elle. Plusieurs de mes parents vont arriver ce matin de San Francisco et d'Australie et seront, si tout va bien, bientôt à ses côtés. Ma tant est toujours aux soins intensifs nous espérons tous pour bientôt de bonnes nouvelles. J'ai appelé Emma lors de mon voyage de retour. Mais ne sais pas si elle a reçu le message. J'espère que mon absence n'aura pas causé trop de problèmes, mais je n'avais pas le choix de ma décision. La famille est et sera toujours la chose la plus importante de ma vie, particulièrement si c'est probablement la dernière fois que j'en vois un membre proche. Merci de votre compréhension.

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ boulôt ]

 

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