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attente

Une minute passa, puis une autre. La lune elle aussi semblait regarder. Dans le silence, on entendait le bruit de l'eau, le crépitement d'une branche déjà morte et ce nombre infini de bruits dont personne ne sait ce qu'ils sont et qui semblent monter peu à peu du coeur même de la nuit et des montagnes. Une troisième minute passa, à grand-peine. Soudain, on entendit des pas sur le sentier. Je me hissai sur la pointe des pieds et me mis prudemment à la fenêtre. Au virage du sentier d'en haut apparurent une chèvre, puis une brouette et une vieille.

Auteur: D'Arzo Silvio

Info: Maison des autres : Suivi de Un moment comme ça

[ énumération ] [ déroulement ]

 

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nature

Cette cabane se trouvait dans un jardin abandonné, et le bruit des pommes sauvages tombant sur le toit de planches nous réveillait toutes les nuits. Elle nous servait à remiser lignes de pêche, plombs de chasse, pommes et feuilles mortes. Nous ne faisions qu'y dormir car le jour, de l'aube au crépuscule, nous étions sur les rives des innombrables lacs et cours d'eau, à pêcher ou à brûler du bois mort. Pour parvenir là-bas, il nous fallait nous frayer d'étroits sentiers dans les hautes herbes odorantes dont les extrémités oscillaient au-dessus de nos têtes en nous saupoudrant les épaules de pollen jaune.

Auteur: Paoustovski Constantin Gueorguievitch

Info: La Tanche d'Or

[ été ]

 

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transpiration

Je ne le lui ai jamais dit : il sent la sueur de nègre, cette odeur si particulière, mélange de cire et du jaque trop mûr en février quand les guêpes y font des trous – comme la sueur blanche sous le Tropique sent le vieux crustacé. A chaque fois qu’il vient, cette odeur vient avec lui. Il ouvre la porte, elle le précède. Elle s’installe avec lui. Elle dort et se réveille avec lui. La maison en est envahie. Elle se déplace à son pas sur les sentiers de la colline, et alors tous les parfums se retirent très loin de nous.

Auteur: Masson Loys

Info: "Les tortues", éditions de l'Arbre vengeur, 2021, page 194

[ noir ] [ odorat ] [ persistante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Il lisait peu, de rares livres occupaient son temps, il préférait pianoter les infos sur Internet, ça convenait à son esprit inconstant, ça glissait lentement sur tout, ça n'accrochait pas, ça occupait et ne remplissait rien... Il était informé et ne savait évidemment que faire de ces flux permanents si ce n'est de reproduire les lieux communs de son temps. Il observait, annotait l'Histoire et vérifiait chaque jour l'éternité des bassesses serties dans de somptueux discours de bénitiers new tendance. Les jeunes n'échappaient pas à la volupté des clichés et s'y donnaient à coeur joie, construits dans la bêtise du gavage et des rebellions sponsorisées.

Auteur: Simon Daniel

Info: A côté du sentier

[ Internet ] [ surf ]

 

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existence

Elle était plongée dans la lumière d’un bonheur étrange, qu’elle n’avait jamais éprouvé, et qu’il lui semblait pourtant avoir porté en elle pendant des années, en attendant qu’il veuille bien éclore. Il lui apparut impossible d’avoir pu se consacrer à autre chose, durant tout ce temps, qu’à protéger ce bonheur et le cacher. C’est fou ce dont nous sommes capables, pensa-t-elle. Grandir, aimer, faire des enfants, vieillir — et tout cela même lorsque nous sommes ailleurs, dans le temps suspendu d'une réponse non reçue, ou d'un geste avorté. Que de sentiers et d'allures différentes pour les parcourir, dans ce qui apparaît comme un unique voyage.

Auteur: Baricco Alessandro

Info: Mr. Gwyn

[ vie ] [ complexité ] [ bien être ]

 

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masques

Vous imaginez chaque rôle comme une extrapolation, une exagération d’un trait qui serait le mien ? Vous croyez découvrir une nouvelle facette de moi, une minuscule parcelle d’un vaste portait qui ne serait jamais complété ? Et si je vous disais, au contraire, que chaque personnage est un mariage de plus, un effacement du trait, un détour sur le chemin, un sentier sauvage à défricher, une bifurcation, une excuse, une halte, encore une, pour ne pas s’approcher du cœur, du poumon, et rester en lisière de soi, de son propre désir, se remplir du regard des autres, pour le prendre en embuscade, le séduire, s’en emparer, afin d’éviter toujours d’être soir-même ?

Auteur: Recondo Léonor de

Info: Revenir à toi, pp 81-82

[ rôles ] [ dissimulation ] [ fuite ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Plus nous nous approchons de la mort, plus nous nous rapprochons de la terre, non point de la terre en général, mais du lopin, du coin de terre minuscule mais tant aimé et regretté où s'est écoulée notre enfance, où nous avons eu nos jeux et connu l'irrécupérable enchantement de nos jeunes années. Alors, nous nous souvenons d'un arbre, d'un visage ami, d'un chien, d'un ruisseau, d'un sentier poussiéreux en été dans la chaleur de midi, avec le crissement des cigales, de bien d'autres choses encore ; pas de grandes choses, de petites, de très modestes choses, mais qui dans le moment qui précède la mort prennent une importance inimaginable.

Auteur: Sabato Ernesto

Info: oeuvres romanesques

[ sensibilité ]

 

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sentience

[Le désir de rester en vie] exige, pour sentir le déséquilibre quelque chose qui n'est pas sans ressembler à la perception; il est quelque chose qui n'est pas sans ressembler à la mémoire  implicite, sous forme de disposition à l'action, afin de maintenir son savoir-faire technique ; et il exige quelque chose qui n'est pas sans ressembler à un talent pour effectuer une action de prévention ou de correction. Si tout cela vous apparait comme une description de fonction importante de notre cerveau, vous avez raison. Mais le fait est que je ne parle pas de cerveau, parce qu'il n'y a pas de système nerveux à l'intérieur de la petite cellule.

Auteur: Damasio Antonio R.

Info: Le sentiment même de soi. Cité par Frans de Waal dans La dernière étreinte.

[ monade sensible ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

épanchement

Quand, parmi les autres dames, Amour vient parfois se poser sur le beau visage de celle-ci, autant chacune est moins belle qu’elle, autant croît le désir qui m’énamoure.

Je bénis le lieu, et le temps et l’heure où mes yeux regardèrent si haut, et je dis : mon âme, tu dois en rendre grâce d’avoir été alors jugée digne d’un tel honneur.

D’elle te vient l’amoureux penser qui, tandis que tu le suis, t’achemine au souverain Bien, te faisant estimer peu ce que tout homme désire.

D’elle te vient la noble franchise qui te guide vers le Ciel par un droit sentier, si bien que je vais déjà tout enorgueilli d’espérance.

Auteur: Pétrarque François Francesco Petrarca

Info: Rimes - Sonnet X

[ transfiguration ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Le sentier n’est plus entretenu depuis des années. Au bout de cinquante mètres, les ronces et les fougères y ont repris leurs droits. Mais Laurent continue sa route, griffe le cuir neuf de ses chaussures de cérémonie, nage à pleine brasse dans les vagues végétales, fonce tout droit, tête vide, souffle sonore. Rien d’autre à penser que les feuilles, les branches et les épines. S’enfoncer là-dedans comme en soi-même, loin du cirque pitoyable des hommes.
(...)
Ralentis, Laurent. Au milieu de cette forêt qui n'en finit pas, les virages ont pris des formes de sourire narquois. Regarde-les se courber comme des lames de ressort pour te propulser dans le décor.

Auteur: Salmon François

Info: Rien n'arrête les oiseaux, p. 40, SUR LE CHAMPIGNON

[ refuge ] [ fuite ] [ perdu ]

 

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