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psychanalyse

A l’opposé d’une opinion largement répandue, je ne suis pas d’avis que ce "transfert sur le médecin" soit un phénomène régulier et indispensable au succès du traitement. Le transfert est une projection, et une projection existe ou n’existe pas. Elle n’est en aucune façon nécessaire et en aucun cas on ne saurait "la faire" : car elle jaillit, par définition, à partir de motivations inconscientes. Le médecin peut être propice ou non à la projection d’un sujet. Rien, absolument rien, ne permet de préciser au départ s’il correspond a priori ou s’il ne correspond pas à la pente naturelle de la libido de son malade ; car il est fort possible que celui-ci ait en pensée par-devers lui un objet bien plus important comme réceptacle de sa projection. L’absence de projection sur le médecin peut même, dans certaines conditions, faciliter le traitement de façon considérable car, dans ce cas, les valeurs personnelles, réelles, du sujet peuvent apparaître au premier plan avec une précision plus grande. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie de l'inconscient", trad. Roland Cohen, Livre de Poche, Paris, 1993, page 115

[ dynamique inconsciente ] [ point de vue conscient ] [ psychothérapie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

processus

L'expérience analytique est [...] définie par Lacan comme un procès où se "reconstitue" l'image "restaurée dans sa réalité propre" de cause psychique. D'où la fameuse définition de son processus : "induire dans le sujet une paranoïa dirigée". Non pas : provoquer une paranoïa, mais la diriger sur l'image du psychanalyste de sorte que tout le kakon* ignoré du sujet soit projeté progressivement sur elle, pour qu'en retour l'analyste le lui rende dans la nomination de son origine historique. Ainsi, rattachée au réel par sa projection sur l'image du dit psychanalyste, l'image est à mesure désassimilée du réel par la nomination qui lui redonne son statut propre d'image. Par là, de "diffuse et brisée" qu'elle était, elle s'élève chez le sujet à la conscience de son "unité", soit à la réussite du miroir : le sujet s'y reconnaît enfin.
Mais à une condition absolue d'ascèse : que la personnalité de l'analyste soit un "miroir pur d'une surface sans accidents", "un personnage aussi dénué que possible de caractéristiques individuelles" [...].

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 57. *Source d'une pulsion négative potentielle : par exemple l’affect lié au kakon se situe à l'origine du délire de persécution.

[ désêtre ] [ transfert ] [ analyste transparent ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

En maternelle, l’enseignement de mes enfants a été largement pris en charge par des femmes, les instituteurs, qu'on doit désormais appeler professeurs des écoles, ayant à peu près disparu, victimes à la fois de salaires peu attractifs et d'un climat général de suspicion qu'on imagine décourageant.

Je ne pouvais m'empêcher de m'interroger sur les conséquences, pour les petits garçons en particulier, d'une socialisation et d'un transfert de connaissances effectués presque exclusivement par des modèles féminins, au moins jusqu'au secondaire.

Est-il tout à fait indifférent que l’autorité ne soit jamais incarnée à leurs yeux par une figure masculine ? Partout, on m'expliquait que cela n'avait plus aucune importance, que tout n'était au fond que culturel, et plus on cherchait à m'en convaincre, plus j'en doutais.

J'avais fini par penser qu'une bonne partie de la délinquance qu'on observait pouvait s'expliquer par l'absence de références d'autorité masculine durant l'enfance, mais je n'exposais ma théorie qu'avec prudence : j'avais perdu des clients pour des propos moins subversifs que cela.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: Septembre éternel

[ question ] [ éducation ] [ interrogation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

élément perturbateur

[…] Socrate, lui aussi, choisit de servir Eros pour s’en servir, en s’en servant. Cela l’a conduit très loin, remarquez-le – à un très loin que l’on s’efforce de camoufler en en faisant un pur et simple accident de ce que j’appelais tout à l’heure le fond grouillant de l’infection sociale. Mais n’est-ce pas lui faire injustice, ne pas lui rendre raison, que de le croire ? De croire qu’il ne savait pas parfaitement qu’il allait proprement à contre-courant de tout cet ordre social au milieu duquel il inscrivait sa pratique quotidienne ? Son comportement n’était-il pas véritablement insensé, et scandaleux, de quelque mérite que la dévotion de ses disciples ait entendu ensuite le revêtir en en mettant en valeur les faces héroïques ? Il est clair qu’ils n’ont pas pu faire que de ne pas enregistrer ce qui est une caractéristique majeure chez Socrate, et que Platon lui-même a qualifié d’un mot resté célèbre auprès de ceux qui se sont approchés du problème de Socrate – son atopia dans l’ordre de la cité.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" pages 18-19

[ court-circuitage ] [ daïmon ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transfert psychanalytique

Si le patient substitue l’analyste à son père (ou à sa mère), il lui confère en même temps le pouvoir que son surmoi exerce sur son moi, puisque ce sont justement ses parents qui ont été, comme nous savons, l’origine de ce surmoi. Le nouveau surmoi a donc la possibilité de procéder à une post-éducation du névrosé et peut rectifier certaines erreurs dont les parents furent responsables dans l’éducation qu’ils donnèrent. C’est d’ailleurs sur ce point qu’il convient de ne pas mésuser de l’influence qu’on a prise. Si tenté que puisse être l’analyste de devenir l’éducateur, le modèle et l’idéal de ses patients, quelque envie qu’il ait de les façonner à son image, il lui faut se rappeler que tel n’est pas le but qu’il cherche à atteindre dans l’analyse et même qu’il faillit à sa tâche en se laissant aller à ce penchant. En agissant de la sorte, il ne ferait que répéter l’erreur des parents dont l’influence a étouffé l’indépendance de l’enfant et que remplacer l’ancienne sujétion par une nouvelle.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, page 43

[ effets ] [ risque ] [ neutralité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

coopération

La notion de coopétition désigne l'association de comportements stratégiques de coopération et de compétition (concurrence) simultanés de la part de deux ou plusieurs entreprises. Cette notion provient du travail de deux auteurs américains : Nalebuff et Brandenburger - coopération Cette logique de coopétition est présente dans le concept d'écosystème d'affaires et explique comment deux entreprises bien que concurrentes puissent être également partenaires. Par exemple, en novembre 2005, IBM et Oracle, bien que rivales dans plusieurs secteurs d'activités, ont établi un partenariat afin de capter le marché des ERP pour PME (middle market). Oracle va profiter du réseau de distribution d'IBM tandis que les ingénieurs commerciaux d'IBM pourront profiter d'un transfert de compétences. Par exemple aussi, lorsque deux associations à but non lucratif présentent chacune un dossier pour répondre à un appel à candidature afin d'obtenir un financement public, et qu'elles s'informent ouvertement de leurs intentions en publiant leur projet sur le web, elle adoptent une approche coopétitive. Cela favorise la compétition transparente, l'émulation de nouvelles démarches, l'intelligence collective, l'émergence de communautés de pratiques.

Auteur: Internet

Info: Wikipedia

[ alliance ]

 

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performativité du langage

Mais il n’est pas possible, concernant Le Banquet, de ne pas nous référer au rapport du discours et de l’histoire. A savoir, non pas comment le discours se situe dans l’histoire, mais comment l’histoire elle-même surgit d’un certain mode d’entrée du discours dans le réel.

Aussi bien faut-il que je vous rappelle qu’au moment du Banquet, nous sommes au second siècle de la naissance du discours concret sur l’univers. […] Ce que je veux vous faire sentir, c’est que c’est la première fois que, dans la tradition occidentale, […] un discours se forme qui vise expressément l’univers, et vise à le rendre discursif.

Au départ de ce premier pas de la science comme étant la sagesse, l’univers apparaît comme univers de discours. En un sens, il n’y aura jamais d’univers que de discours. Et tout ce que nous trouvons à cette époque, jusqu’à la définition des éléments, qu’ils soient quatre ou plus, porte la marque, la frappe, l’estampille, de cette requête, de ce postulat, que l’univers doit se livrer à l’ordre du signifiant.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 98

[ vision du monde ] [ étude littéraire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolutionnisme

Aujourd'hui, nous savons que le transfert horizontal de gènes est une force évolutive puissante dans le monde microbien, bien documentée dans les archives phylogénétiques, et dont l'importance écologique commence seulement à être pleinement comprise. Stimulée par les progrès de la technologie génomique, l'écologie microbienne offre de nouvelles perspectives sur le fonctionnement de la biosphère, exigeant une synthèse avec le processus évolutif et obligeant la biologie évolutive à s'intéresser à la question. Le pouvoir du transfert horizontal de gènes est si grand qu'il est difficile de comprendre pourquoi le monde eucaryote tournerait le dos à une source aussi merveilleuse de nouveauté et d'innovation génétiques. La réponse passionnante, qui fait éclater des décennies de préjugés dogmatiques, est que ce n'est pas le cas. Il existe aujourd'hui des preuves irréfutables du transfert horizontal de gènes chez les eucaryotes, non seulement chez les plantes, les protistes et les champignons, mais aussi chez les animaux (y compris les mammifères). Les implications évolutives n'ont pas encore été étudiées, mais nous sommes convaincus qu'une théorie pleinement élaborée du processus évolutif est nécessaire pour relever correctement les défis posés initialement par la microbiologie.

Auteur: Woese Carl

Info: How the Microbial World Saved Evolution from the Scylla of Molecular Biology and the Charybdis of the Modern Synthesis", Microbiology and Molecular Biology Reviews - 2009, avec Nigel Goldenfeld.

[ transversal ]

 

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obscurité

Nous, nous vivons tout le temps au milieu de la lumière. La nuit nous est en somme véhiculée sur un ruisseau de néon. Mais imaginez que jusqu’à une époque relativement récente […], la nuit était la nuit. […] Quand on est dans le noir, on est vraiment dans le noir. C’est là qu’on ne reconnaît pas la personne qui vous touche la main.

Pour prendre ce qui se passe encore au temps de Marguerite de Navarre, L’Heptaméron est rempli d’histoires qui reposent sur le fait qu’à cette époque-là, quand on se glisse dans le lit d’une dame la nuit, il est considéré comme une des choses les plus possibles qui soient, à condition de la fermer, de se faire prendre pour son mari ou pour son amant. Et cela se pratique, semble-t-il, couramment. Evidemment, ce que j’appellerai, en un tout autre sens, la diffusion des lumières, change beaucoup de choses à la dimension des rapports entre les êtres humains. La nuit n’est pas pour nous une réalité consistante, ne peut pas couler d’une louche, faire une épaisseur de noir. Cela nous ôte certaines choses, beaucoup de choses.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 41

[ potentiel dramatique ] [ abus sexuels ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hasard

Au cours de l'évolution, les organismes s'adaptent plus ou moins aux évènements qui surviennent dans l'environnement. Cette adaptation a lieu même lorsque les modifications de l'environnement sont imprévisibles. Le processus d'adaptation réside dans la sélection d'organismes présentant les variantes qui s'avèrent les plus aptes en moyenne, et ce qui les rend tels ne provient d'aucune information explicite a priori (ou "instruction") sur la nature des nouveautés survenant dans l'environnement. Les modifications sélectives de l'environnement sont, en général, indépendante de la variabilité existant au sein de la population d'organismes, bien que la sélection résultant de ces modifications puisse contribuer à la variabilité. En somme, aucun transfert explicite d'information entre l'environnement et les organismes n'est là pour amener la population à se modifier de façon à accroitre son niveau d'adaptation. L'évolution opère par sélection, et non par instructions. Il n'y a pas de cause finale, pas de téléologie guidant le processus global ; les réponses surviennent a posteriori dans chaque cas.

L'idée est étonnante. Elle me rappelle cette dame, dans un livre de E.M. Forster, qui disait : "Comment pourrais-je savoir ce que je pense avant d'avoir vu ce que je dis ?"

Auteur: Edelman Gerald Maurice

Info: Biologie de la conscience

[ pratique-théorie ] [ inné-acquis ] [ réflexivité ] [ acclimatement ] [ verbalisation ]

 

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