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incommunicabilité

Aujourd’hui je m’aperçois que cette femme […] ne m’aime que parce que […] elle ignore entièrement ce que je suis, ne comprend pas un mot de ce qui est pour moi l’essentiel, est dans l’impossibilité de le comprendre jamais, quoi que je fasse… que nous sommes aussi loin l’une de l’autre, malgré les échanges de l’amour, que si nous ne nous connaissions pas, et que moi-même, je ne puis envisager son âme, ni rien d’elle-même, ni de ses pensées, que nous sommes deux étrangères qui parlons un langage solitaire, sans rapport ni chance de traduction, qu’un véritable abîme nous sépare, la mer, et que nous ne la franchirons jamais.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 3, 26.10.25, p. 135. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

exagération

On rapporte que Démocrite, âgé de cent neuf ans, s'ennuya de vivre. Il retranchait tous les jours quelque peu de sa nourriture, et de cette manière il était enfin parvenu à éteindre presque tout à fait ce principe de feu qui vivifie nos corps ; il allait toucher à sa dernière heure lorsqu'une nièce qu'il aimait vint le supplier de ne pas se laisser mourir encore, parce que sa mort la priverait du plaisir de prendre part à une fête prochaine. Démocrite daigna, pour l'obliger, se résoudre à prolonger sa vie de quelques instants; et s'étant fait apporter du pain chaud, il vécut encore trois jours en le flairant seulement.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes de médecine

[ ascétisme ] [ dernières paroles ]

 

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rapports humains

Aristomène, gouverneur du roi Ptolémée, voyant ce prince qui s'endormait en donnant audience à des ambassadeurs, et l'en ayant réprimandé, les flatteurs en prirent occasion de le perdre. Ils affectèrent la plus vive indignation contre cette hardiesse, et dirent au roi : "et si, accablé de veilles et de travaux, vous vous laissez quelquefois surprendre au sommeil, votre gouverneur devait vous avertir en particulier d'y faire attention, et non vous éveiller publiquement, et vous faire rougir devant une si nombreuse assemblée." Ptolémée ne tarda pas à les croire, et la réprimande d'Aristomène fut payée d'une coupe de poison, que le roi lui en envoya lui ordonnant de la boire.

Auteur: Plutarque

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ manipulation ]

 

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christianisme

[…] la vraie humilité ne sait jamais qu’elle est humble, car si elle le savait, elle tirerait orgueil de la contemplation de cette belle vertu ; au contraire, elle s’attache par le cœur les pensées et tous les sens aux choses viles ; elle les a sans relâche devant les yeux ; c’est là l’image dont elle est pleine, et parce qu’elle a ces choses sous les yeux, elle ne peut pas se voir elle-même ni s’apercevoir qu’elle existe, et encore moins prendre conscience des choses élevées ; c’est pourquoi, l’honneur et l’élévation lui échoient forcément à l’improviste et la surprennent forcément dans des pensées tout à fait étrangères à l’honneur et à l’élévation […].

Auteur: Luther Martin

Info: Commentaire sur le Magnificat, traduction d’Albert Greiner, Nouvelle cité, 2017, page 70

[ définition ] [ inconsciente ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

répartie

Un évêque (Monseigneur Affre, dit-on) et un commis voyageur se trouvaient dans une voiture publique. Le commis, voulant se divertir aux dépens du saint homme, lui adressa la question suivante : et quelle différence y a-t-il entre un âne et un évêque ? " L'évêque, surpris, regarde l'impertinent et lui répond, après un moment de silence, qu'il n'en sait rien. C'est, reprend le questionneur, qu'un âne porte sa croix sur le dos, et que l'évêque la porte sur la poitrine. - Et vous, monsieur, dit à son tour l'évêque, savez-vous quelle différence il y a entre un âne et un commis voyageur? - Non. - Eh bien ! ni moi non plus.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ bêtise ]

 

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bêtise

Le comte de Charolais est d'un étrange caractère. Dans ce mois-ci, revenant de la chasse, il y avait dans le village un bourgeois sur sa porte en bonnet de nuit. De sang-froid ce prince dit: " Voyons si je tirerais bien ce coup-là? " le coucha en joue et le jeta par terre. Le léndemain, il alla demander sa grâce à M. le duc d'Orléans, qui était déjà instruit de l'affaire. M. le duc d'Orléans lui dit : "Monsieur, la grâce que vous demandez est due à votre rang et à votre qualité de prince du sang ; le roi vous l'accorde, mais il l'accordera encore plus volontiers à celui qui vous en fera autant."

Auteur: Barbier Edmond-Jean-François

Info: Journal, 1723, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ meurtre ] [ abus de pouvoir ]

 

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père-fils

Le prince de Ligne racontait quelquefois des détails fort amusants sur son enfance et sa jeunesse, des anecdotes sur son père, le plus hautain et le plus bizarre des hommes, et qui haïssait cordialement son fils. Quand celui-ci fut, à seize ans, nommé colonel du régiment de Ligne, il écrivit à son père la lettre suivante : "Monseigneur, J'ai l'honneur d'informer Votre Altesse, que je viens d'être nommé colonel de son régiment. Je suis avec un profond respect, etc."
La réponse ne se fit pas attendre; la voici : "Monsieur, Après le malheur de vous avoir pour fils, rien ne pouvait m'être plus sensible que le malheur de vous avoir pour colonel. Recevez, etc."

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Collection Barrière, Introduct. aux Mémoires de Ségur

[ militaire ] [ rejet ]

 

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humour

Un bouffon ayant offensé d'une manière très grave son souverain, le monarque le fit amener devant lui, et prenant le ton de la colère, lui reprocha son crime et lui dit : "Malheureux! tu vas être puni ; prépare-toi à la mort." Le coupable, effrayé, se prosterne par terre et demande grâce. "Tu n'en auras point d'autre, dit le prince, sinon que je te laisse la liberté de choisir la manière dont tu voudras mourir, et qui sera le plus de ton goût. Décide promptement; je veux être obéi.
- Puisque vous me laissez le choix, seigneur, répondit le bouffon, je demande à mourir de vieillesse.
Cette réponse fit rire le monarque, qui lui accorda sa grâce.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, L'Esprit des Ana

[ survivre ]

 

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narcissisme

Madame du Deffant était la personne la plus égoïste que l'on connût. Elle avait une maladie qui l'obligeait à passer dans son lit plus de la moitié de sa vie, ce qui ne l'empêchait pas de recevoir beaucoup de monde. Un jour plusieurs visites arrivèrent à la fois chez elle ; elle était couchée. On se plaignait en entrant de la fraîcheur de la chambre : " Comment, dit-elle, il fait donc bien froid ! " On l'assura qu'il gelait à pierre fendre; alors madame sonna précipitamment : on était charmé, on crut qu'elle allait demander du bois; point du tout : " Apportez-moi, dit-elle, un couvre-pied d'édredon. " Après avoir donné cet ordre, elle parla d'autre chose.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ égocentrisme ] [ anecdote ]

 

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pouvoir

Catherine II, n'étant encore que grande-duchesse de Russie, ne pouvait avoir d'enfant de son mari, petit-fils de Pierre le Grand. Les circonstances rendaient dangereux le manque d'héritier de l'empire. Le chancelier Bestuchef vint un jour trouver Catherine et lui dit : "Madame, il faut à l'empire un héritier de façon ou d'autre." La princesse fut révoltée d'un discours semblable, qui lui semblait menacer son autorité; mais le chancelier ajouta que c'était l'unique moyen de consolider sa puissance, qu'il s'agissait seulement d'avoir un fils. La grande-duchesse, se calmant alors, répondit avec dignité : "Puisqu'il faut absolument un successeur à l'empire, envoyez-moi ce soir Soltikoff" (un officier de ses gardes). Cet adultère, ainsi calculé par l'ambition, donna le jour à un grand-duc.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ reproduction ] [ royauté ] [ conservation ] [ pragmatisme ]

 

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