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chemin de fer

Sa démarche de se joindre à eux, qui aurait été impolie dans un restaurant qui ne roulerait pas à deux cents kilomètres heure, était parfaitement acceptable ici, ça imitait les rapprochements tout à fait aléatoires que la vie procure, mais révélait leur vraie nature en les faisant durer seulement quelques heures ou quelques jours, au lieu d'années et de décennies. Les gens dans un train forment une alliance, comme si le monde qui les entoure était hostile et qu'ils s'en protégeaient. Le wagon-restaurant, qui ronronnait et se balançait doucement dans la nuit, annihilait le passé et l'avenir et faisait paraître vaguement irréelles toutes les formes extérieures. Ils l'accueillirent donc à leur table, car il était l'un d'entre eux, un voyageur, et non l'un de ces fantômes issu d'une des villes nocturnes et illuminées  qu'ils traversaient.

Auteur: Jablokov Alexander

Info: Carve the Sky

[ périple ] [ rencontres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

J'aime spécialement toujours quand Jimi Hendrix jouait un truc, uh, galaxie Boréale, aurore du diable... massacre à la tronçonneuse - je l'aime quand il commence avec le feedback. Et j'ai vu Stevie Ray Vaughan le faire aussi une fois. Je suis sûr qu'il l'a fait beaucoup de fois mais je l'ai seulement vu une fois... la guitare est devenue comme une aurore Boréale et toutes ces couleurs de son criaient hors de lui quoiqu'il n'ait pas mis ses doigts dessus. C'est un peu comme invoquer les fantômes ou quelque chose de ce genre et c'est la partie préférée, celle qui me manque le plus au sujet de Jimi, quand il ouvrait certains canaux et laissait certains démons et anges danser ensemble, tu sais ce que veut dire... bien au-delà du Si bémol ou du do dièse.

Auteur: Santana Carlos

Info:

[ guitare ] [ rock ]

 

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isolement

Douce nuit tisanière. Les meubles chuchotent entre eux. Une langue sourde, âpre, une musique de pieds de table. Un mélange de néerlandais et d'auvergnat. le parquet craque alors que personne, pas même mon regard, ne marche sur les lattes de bois. Et lorsque le lustre se met à remuer comme une pendule, une alarme se déclenche en moi. Attention, fantômes. Instinctivement, je cherche la main de Denise. Mais la place à côté de moi est vide. Ni tiède, ni froide, seulement glaciale. A travers le chant de cette maison hantée, j'ai l'impression d'entendre l'écho de mes agitations intérieures. Ceux qui ont trouvé l'âme soeur, même chiante, ne connaissent pas leur bonheur. Oh non. La solitude, c'est bien au soleil, avec des filles en bikini, mais dans le noir, sur un lit qui pleure en vieux français, c'est terrible.

Auteur: Mestron Hervé

Info: La décapoute

[ obscurité ]

 

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conte

C'est alors qu'apparaissaient le chat-tigre, annonciateur de naufrage, le poisson-volant qui parle, auquel il ne faisait pas bon de désobéir sous peine de perdre sa route, le Hollandais Volant et son équipage de forcenés, les présages, les fantômes, les sirènes et les pirates, en un mot toutes les fables qui occupent le loisir du marin quand le temps est au calme plat ou qu'il trinque dans son cabaret favori. Londgren parlait également des victimes des naufrages, des hommes retournés à l'état sauvage, qui avaient désappris à parler, des trésors secrets, des mutineries de forçats et de bien d'autres sujets encore que la fillette écoutait avec plus d'attention peut-être qu'on en montra en entendant pour la première fois le récit que fit Colomb de la découverte d'un nouveau continent. "Allez, raconte encore" demandait Assol lorsque Longren venait à se taire, soudain absorbé dans ses pensées, puis elle s'endormait contre lui, la tête emplie de rêves prodigieux."

Auteur: Grine Alexandre

Info: Les Voiles écarlates, pages 31-32

[ berceuse ]

 

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femmes-hommes

Plus le bruit de l'époque se fait assourdissant, plus j'ai la certitude que ma vie est ailleurs, glissant le long de mon amour dont les figures ensevelissent le temps qui passe. Je te regarde. Nous allons nous rencontrer sur le pont de la transparence avant de plonger dans la nuit de nos différences. Nous nagerons, proches ou lointains, distraits ou tendus, remontant le courant de notre énigme pour nous retrouver dans l'embrassement incertain de nos ombres fuyantes. Nous ne sommes pas les seuls à nous être un jour élevés du plus profond de nos solitudes pour partir au-devant de nos fantômes, sans nous soucier qu'ils soient mâles ou femelles. Et s'il est seulement quelques hommes à n'avoir pas grande peine à se reconnaître dans cet aveu de Picabia : "Les femmes sort les dépositaires de ma liberté", c'est peut-être qu'il y va de la conquête d’un merveilleux que les femmes et les hommes ont encore a découvrir.

Auteur: Le Brun Annie

Info: Lâchez tout

[ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mort imminente

Il y a trois types de NDE négatives : il y a les NDE au contenu identique à celui d’une NDE positive, sauf que la personne a peur de ce qu’elle découvre et le rejette, elle n’en perçoit pas le côté positif. Il y a des NDE négatives où les personnes ne veulent pas perdre le contrôle ni se laisser aller. Elles ne se rendent pas compte que c’est elles qui créent la dimension négative de leur NDE en y opposant une résistance : elles combattent leurs propres fantômes, en quelque sorte. Une troisième expérience de NDE négative concerne ceux qui se sentent en prise avec des motifs géométriques impersonnels qui semblent froids ou qui sont mis en relation avec un vide, une sorte de rien, extrêmement angoissant. Souvent les gens perçoivent que les fibres géométriques semblent sourire de manière ironique et se sentent agressés, mais heureusement, parfois l’expérience se transforme en NDE positive et ils vivent alors une expérience d’amour et de bienveillance.

Auteur: Chambon Olivier

Info: Expériences extraordinaires autour de la mort : Réflexion d'un psychiatre sur la science et l'au-delà

[ effrayante ] [ triade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

détournement pulsionnel

Toujours suivant René Girard, on peut observer que simultanément à la chasse aux néo-coupables et à la transformation des victimes en néo-dieux, nous réinventons à tour de bras d’autres boucs émissaires, mais cette fois "dans l’Histoire", c’est-à-dire dans le passé, c’est-à-dire dans ce qui a précédé cette disparition de la réalité (et de l’Histoire) à laquelle nous participons quotidiennement de si bon cœur.

Le ton d’assurance invraisemblable avec lequel nous traquons tant de "sorcières" rétroactives est l’indice de notre fascination non dépassée ; et l’occasion, comme toujours, de nous mettre en valeur : "ce que nos pères ont fait, nous ne l’aurions pas fait".

Au nom de l’éradication définitive de la violence, nous tournons notre violence non liquidable contre nos ancêtres, et nous tirons de l’inoffensive confrontation avec leurs fantômes un sentiment éclatant de supériorité "actuelle". Nous baignons, dirait Girard, dans l’illusion parfaite de notre indépendance métaphysique, ou dans le mirage de notre auto-transcendance, c’est-à-dire dans le triomphe de notre vanité de masse [...].

Auteur: Muray Philippe

Info: René Girard et la nouvelle comédie des méprises (in Exorcismes spirituels III, 1998).

[ complexe de supériorité ] [ pédanterie ] [ procès ] [ rejet mémoriel ] [ facilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

...l'appellation soleil de minuit est terriblement trompeuse, car elle suggère une lumière dorée de coucher de soleil permanent, or ce n'est pratiquement jamais comme ça. Nuits blanches est plus proche, bien que même ce nom-là constitue une description trop étriquée : les nuits d'été peuvent être bleues, rouge cuivré ou gris argent, selon le temps et aussi, comme le dit toujours Mère, l'humeur de celui qui observe. En ce soir précis, il faisait doux et frais après la première véritable journée d'été, et la lumière était à ce crépuscule immobile d'un blanc argenté qui rend spectrales toutes choses : chemins fantômes sinuant devant notre maison et s'éloignant le long de la grève comme s'ils revenaient pour une nuit de ce lointain passé, oiseaux fantômes suspendus dans les airs au-dessus des eaux vitreuses du détroit, prairies fantômes sur des kilomètres en tous sens, le moindre brin d'herbe, la moindre tige de fleur, caressés d'une lumière mercurique, comme le feuillage sur les photos anciennes que j'avais examinées plus tôt.

Auteur: Burnside John

Info: L'été des noyés

[ obscurité ]

 

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spéculation

En cours de sciences au lycée, Samuel entendit une histoire à propos d'une espèce de tortues d'Afrique qui traversaient l'océan pour venir déposer leurs œufs sur les plages d'Amérique du Sud. Les scientifiques avaient cherché en vain une raison à cet immense périple. Pourquoi les tortues prenaient-elles cette peine ? La théorie dominante voulait qu'elles aient commencé à le faire des milliers d'années plus tôt, quand l'Amérique du Sud et l'Afrique étaient encore collées l'une à l'autre. À l'époque, une rivière à peine séparait les deux continents et les tortues venaient simplement déposer leurs œufs sur la rive opposée. Mais par la suite, lorsque les continents avaient entamé leur inexorable dérive, la rivière s'était élargie centimètre par centimètre, chaque année, de manière indécelable par les tortues. Elles avaient donc continué à se rendre au même endroit, sur la rive opposée, chaque génération nageant un tout petit peu plus loin que la précédente, et après cent millions d'années, la rivière était devenue un océan, sans que jamais les tortues ne s'en rendent compte.

Auteur: Hill Nathan

Info: Les fantômes du vieux pays

[ conte ] [ anecdote ]

 
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dressage

Selon les explications de la femme, pour dresser son chaton blanc, Tomizô attisait les cendres du long brasero et posait dessus une plaque en cuivre. Une fois celle-ci bien chaude, il ficelait l'animal avec une cordelette de chanvre et le suspendait au plafond de façon à ce qu'il puisse tout juste poser les quatre pattes sur le métal. Alors le chat, surpris par la chaleur, relevait alternativement les pattes de devant et de derrière avec agilité. A ce moment-là, Tomizô se mettait à jouer du shamisen. Bien sûr, au début, il suivait le mouvement des pattes pour pincer ses cordes en rythme, mais une fois habitué, c'est l'animal lui-même qui les soulevait avec régularité. Au bout d'un certain temps de dressage, le chat finissait par relever les pattes naturellement à la moindre note de l'instrument de musique, qu'il soit sur une planche ou sur un tatami. On dressait toujours ainsi les chats qui dansaient en musique dans les baraques foraines, et Tomizô avait mis deux mois pour obtenir ce résultat avec son chaton.

Auteur: Kidô Okamoto

Info: Fantômes et kimonos, Hanshichi mène l'enquête à Edo

[ éducation ]

 

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