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beaux-art
Côte à côte avec la race humaine, coule une autre race d'individus, les inhumains, la race des artistes qui, aiguillonnés par des impulsions inconnues, prennent la masse amorphe de l'humanité et, par la fièvre et le ferment qu'ils lui infusent, changent cette pâte détrempée en pain et le pain en vin et le vin en chansons. De ce compost mort et de ces scories inertes ils font lever un chant qui contamine. Je vois cette autre race d'individus mettre l'univers à sac, tourner tout sens dessus dessous, leurs pieds toujours pataugeant dans le sang et les larmes, leurs mains toujours vides, toujours essayant de saisir, d'agripper l'au-delà, le dieu hors d'atteinte : massacrant tout à leur portée afin de calmer le monstre qui ronge leurs parties vitales. Je vois que lorsqu'ils s'arrachent les cheveux de l'effort de comprendre, de saisir l'à-jamais inaccessible, je vois que lorsqu'ils mugissent comme des bêtes affolées et qu'ils éventrent de leurs griffes et de leurs cornes, je vois que c'est bien ainsi, et qu'il n'y a pas d'autre voie. Un homme qui appartient à cette race doit se dresser sur les sommets, le charabia à la bouche, et se déchirer les entrailles. C'est bien et c'est juste, parce qu'il le faut! Et tout ce qui reste en dehors de ce spectacle effrayant, tout ce qui est moins terrifiant, moins épouvantable, moins fou, moins délirant, moins contaminant, n'est pas de l'art. Tout le reste est contrefaçon. Le reste est humain. Le reste appartient à la vie et à l'absence de vie.
Auteur:
Miller Henry
Années: 1891 - 1980
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Tropique du cancer
[
vie
]
[
révolte
]
nature
Non mais quelle chimie !
Penser que les vents ne sont pas porteurs d’infection,
Penser qu’il n’y a pas de tromperie au ressac couleur jade translucide de l’océan qui me caresse de sa poursuite amoureuse,
Penser que je peux sans crainte lui laisser me lécher le corps par toutes ses langues,
Penser qu’il ne menacera pas ma santé de toutes ces fièvres qui ont fait dépôt en lui,
Penser que son hygiène est indéfiniment assurée,
Penser que la gorgée d’eau prise au puits a vraiment bon goût,
Penser que les mûres ont un parfum juteusement sucré,
Penser que les pommes des vergers, les oranges des orangeraies, les melons, le raisin, les pêches, les prunes ne m’empoisonneront pas,
Penser que quand je me couche dans l’herbe je n’attraperai pas de maladie,
Même s’il y a de fortes chances pour que le plus petit brin d’herbe provienne de ce qui fut naguère contagion microbienne.
Puis voici que la Terre me terrorise par son calme sa patience
Tant elle fait naître de choses douces de matières corrompues,
Tant elle tourne innocemment sur son axe immaculé dans le défilé inexorable de ses cadavres infectieux,
Tant elle distille de vents exquis à partir d’infusions de puanteur fétide,
Tant elle renouvelle dans une totale indifférence la somptuaire prodigalité de ses moissons annuelles,
Tant elle offre de matières divines aux humains en échange de tant de déchets qu’elle reçoit d’eux en retour.
Auteur:
Whitman Walt
Années: 1819 - 1892
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Dans "Feuilles d'herbe", L'automne et ses ruisseaux, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 494-495
[
danger
]
[
comestible
]
[
risques
]
[
bon-mauvais
]
initiation
Imaginons la durée du parcours dans ce vide [le désert] où les êtres et les événements paraissent échapper sans cesse au cadre de l’espace et du temps. Parfois, tel un mirage squelettique, un acacia se tord dans la chaleur qui vibre… Un chameau ivre au loin… Des mouches incessantes qu’on voudrait pulvériser. Les pas tristes puis lourds s’additionnent au fil des jours et la nuit les pieds font mal ou sont glacés dans un vent cinglant où, par -4°, on peine à s’endormir. A tout cela vient s’ajouter la soif du jour, brièvement calmée par une eau salée à vomir qui redouble la fièvre et l’envie, par de médiocres sardines étalées sur un pain moisi qu’on se partage avec ânes et chameaux. Au 15e jour, au 20e ou plus tard, il se passe alors quelque chose. Comme s’il avait fallu ce décapage au marcheur, à travers l’aprêté des éléments, pour éroder puis faire chuter "une vision du monde", un autre apparaît et monte comme une aurore dans les paysages d’une âme qui s’étonne de se découvrir ainsi, telle une inconnue à elle-même et qui commence à se dire. Dès cet instant, la vie se transforme. Le désert fonctionne comme un miroir maintenant ; tout le subtil du réel avec ses touches de couleurs variées et ses tonalités superbes de sons et de parfums, de sentir et de toucher, comblent progressivement le voyageur. […] Il semble que la vie, tout en étant là dans sa plus grandiose saveur sensible, dans sa sensualité même, participe à d’autres événements intimes que je ne peux désigner que comme étant ceux de l’âme elle-même, qui prend connaissance de sa propre substance.
Auteur:
Albrecht Pierre-Yves
Années: 1945 - 20??
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, thérapeute
Continent – Pays: Europe - Suisse ?
Info:
L'initiation, pages 222-223
[
transfiguration
]
[
état de conscience
]
[
épreuve
]
[
dépassement
]
recherche scientifique
Pour s’en tenir au XXIe siècle, la liste des accidents de "biosécurité" dans les laboratoires manipulant des pathogènes dangereux est intéressante, comme disent les Chinois. Les Américains sont mieux informés que les Européens de ce qu’ils nomment les "Laboratoryacquired infections" et les "bio-incidents", grâce au Freedom of Information Act (une loi qui facilite l’accès de la presse à ces informations). Ce qui les distingue de la Russie, de la Chine, de la Corée du Nord, entre autres, où les informations sont bien confinées.
Pour ce qu’on sait, voici quelques épisodes de cette série à rebondissements.
En 2003-2004, le SRAS s’évade plusieurs fois de laboratoires à Singapour, Taïwan et Pékin. A chaque fois, le facteur humain. Comme dit Hervé Raoul, patron du P4 de Lyon : "Le plus difficile, c’est de conserver sa concentration", évoquant les ""dérives comportementales" qui peuvent naître de la routine".
En 2007, des souches de fièvre aphteuse s’échappent d’un laboratoire P4 anglais, sans doute le laboratoire Merial (filiale de Merck et de Sanofi-Aventis), entraînant l’abattage de troupeaux de bovins dans le Surrey. On ignore par où sont passées ces souches.
Le 29 avril 2012, un jeune microbiologiste meurt d’un méningocoque contracté dans le laboratoire californien qui l’employait.
Un rapport américain paru en janvier 2014 recense une douzaine d’infections accidentelles par des virus dangereux dans les laboratoires P3 américains, et 700 pertes ou évasions d’agents infectieux entre 2004 et 201034. Comme l’écrit le National Center for Biotechnology Information, un centre d’information attaché aux instituts de santé américains, dans un article alarmiste sur les évasions virales des laboratoires : "Ironiquement, ces laboratoires travaillaient sur des pathogènes pour éviter précisément les épidémies qu’ils ont causées." On appelle ça des prophéties auto-réalisatrices.
Auteur:
PMO Pièces et main-d'oeuvre
Années: 20??
Epoque – Courant religieux: postmodernité
Sexe: R
Profession et précisions: groupe anti industriel, critique radical du progrès techno. De Grenoble
Continent – Pays: Europe - France
Info:
26 avril 2020, http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/le_virus_a_venir.pdf
[
risques
]
[
historique
]
frangine
Ma soeur,
une nuée toujours ombrait
tes paupières.
Accoudée au balcon
- une enfant encore -
tu regardais la mer
dérouler le rêve
de la solitude sans fin.
Tu alimentais ton coeur
des feuilles de l'automne
La mère reflétait
l'énigme de son ombre
dans le fond de tes yeux.
La pâle lueur de ton visage
errait sur le plancher
de notre demeure.
Nous ne te vîmes jamais pleurer.
Là seulement sur tes tempes
les veines ténues
pareilles à des filons de lumière bleue
battaient la fièvre
de tes lèvres recluses.
(Combien de fois,
aux heures où tu dormais,
je me penchais sur elles pour y lire
ton secret.)
Remplie d'amour et de pitié
tu pansais nos blessures
et te taisais.
Ton silence avisait de tout.
Par les soirs d'hiver
tu avançais seule dans la forêt
pour soigner
les moineaux nus,
pour réchauffer
les insectes transis.
Grain à grain tu amassais en toi
les larmes des pauvres, des humbles.
Et quand s'effondra notre maison
ce fut toi encore qui resta droite
- ombre de la Sainte Vierge -
afin de me montrer les étoiles
au travers des trouées du toit.
Désormais ton silence s'est brisé
et dans le petit coquillage que tu cachais
j'ai écouté les clameurs de l'océan.
Ma soeur, il ne m'est resté
pas même une pierre où m'étendre.
Auteur:
Yannis Ritsos
Années: 1919 - 1990
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - Grèce
Info:
Le chant de ma soeur : Edition bilingue français-grec.
[
eulogie
]
[
poème
]
désespérée
Elle ne voulait plus vivre. Elle voulait mourir
mais parce qu'elle ne voulait pas le reconnaître
elle tombait malade chaque jour
d'une maladie nouvelle
elle brûlait à petit feu dans une fièvre éternelle
et se promenait partout avec sa fièvre avec ses maladies
comme on promène une meute de chiots espiègles et fidèles
avec soi en laisse.
Oh. Elle marchait droite et mince dans les rues
et souriait à tout le monde de loin.
Oui. De loin
En réalité elle ne voulait plus vivre
Elle ne désirait rien – que la terre et l'herbe
le ciel et l'eau. Oui. Les éléments purs et éternels
Elle regardait le cœur serré par la pitié
toutes les créatures jeunes et vivantes
car elle avait compris – oh – elle avait très tôt compris
non seulement que la vie n'est que cruauté
mais qu'elle est aussi une épreuve
oui une épreuve : pour rien
et que le surhumain fait sur nous des tests
comme ça
comme nous allons au spectacle
pour passer notre temps
Elle savait qu'il n'existe ni sens ni gloire ni salut
elle savait que dans ce monde plein de dieux tout est inutile
Et elle voulait mourir
Oh oui elle voulait mourir
comme le lin qui s'effiloche en terre
comme le chanvre qui fond dans la rivière
comme l'aigrette du pissenlit qui disparaît dans le vent
Elle ne voulait plus vivre
non
elle avait peur que dans longtemps des siècles plus tard
les éléments de son corps aillent par hasard se réunir
et se souvenir de sa vie de Marta son nom
Aussi souriait-elle à tous écartelée et lointaine
Auteur:
Petreu Marta
Années: 1955 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: philosophe, critique littéraire, essayiste et poète
Continent – Pays: Europe - Roumanie
Info:
De loin, 15 mai 2004. Traduit du roumain par Ed Pastenague
[
poème
]
véhicule
Déjà, aux premiers temps de la civilisation, on avait remarqué combien les formes nouvelles des machines rompaient violemment avec les traditions artistiques du passé et rappelaient, au contraire, les créations de la nature.
L’automobile avait été le premier instrument d’usage courant donnant quelques indications en ce sens. Aux temps barbares on s’était imaginé de concevoir l’automobile un peu à la manière d’un temple grec ou d’un meuble Louis XV ; volontiers, on eût dissimulé ses parties mécaniques sous une carrosserie de style rappelant un navire romain ou une chaise à porteurs, et les projets les plus fantastiques furent alors réalisés. Il fallut l’intervention de la nécessité pour que l’on comprît combien cette conception était vieillotte et s’appliquait mal aux idées nouvelles.
Les voitures de course, aux prises avec les exigences immédiates de la vitesse, furent les premières à indiquer la voie qu’il fallait suivre ; les artistes les qualifièrent tout d’abord de monstres ; puis, petit à petit, se dégageant des préjugés anciens, ils en célébrèrent l’harmonie nouvelle et l’impérieuse beauté.
Et bientôt, lorsque l’automobile eut conquis sa forme nouvelle, grâce aux seules indications de l’empirisme, on comprit un beau jour, qu’elle réalisait tout simplement, sans que l’on y prît garde, la structure logique et complète d’un animal nouveau.
Depuis la tête, avec ses yeux, jusqu’à la noire évacuation de l’échappement, l’automobile se comportait comme un simple animal, avec les mêmes faiblesses, les mêmes défaillances, la même fièvre à certaines heures du jour, la même reprise de force à la tombée de la nuit, avec le cœur battant de ses soupapes, la colonne vertébrale de sa transmission, envoyant le mouvement aux pattes motrices d’arrière par l’intermédiaire d’un cardan en forme de bassin, tandis que les roues d’avant tâtaient le chemin. La circulation d’eau, la circulation d’huile, l’innervation électrique, autant de réseaux distincts, nécessités par la logique, indiqués impérieusement, comme si, dans toute construction, certaines lois naturelles exigeaient les mêmes formes, les mêmes procédés. L’être nouveau se distinguait des êtres naturels par l’idée de la roue et des engrenages, mais il ne s’en distinguait que par là.
Auteur:
Pawlowski Gaston de
Années: 1874 - 1933
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 241-242
[
anthropomorphisme
]
[
organismes
]
[
organique
]
maman
... Dans la chambre, il m'a laissé le déshabiller et quand je lui ai demandé quel pyjama il voulait mettre, au lieu de lever les yeux au ciel en grognant : "M'en fiche," il a réfléchi un instant avant de murmurer, d'une petite voix : "Celui de l'astronaute. J'aime bien le singe dans la fusée." C'était la première fois que je l'entendais dire qu'il aimait une pièce de sa garde-robe, et quand je me suis rendue compte qu'il s'agissait de l'unique pyjama se trouvant au linge sale, j'ai été plus que désemparée en l'extirpant du panier avant de vite revenir lui promettre de le laver le lendemain pour qu'il soit comme neuf. J'attendais un "Pas la peine," au lieu de quoi - autre première - j'ai entendu "Merci." Quand je l'ai bordé, il s'est niché volontiers, en remontant la couverture sous son menton, et quand j'ai glissé le thermomètre entre ses lèvres écarlates - son visage était criblé de rougeurs de fièvre - il a léché l'extrémité en verre à coup de minuscules succions, comme si finalement, à dix ans, il avait appris à téter. Sa température était élevée pour un enfant - plus de 38°4 - et lorsque je lui ai tamponné le front avec un linge humide, il a ronronné.
Je ne saurais dire si nous sommes moins nous-mêmes quand nous sommes malades, ou plus. Mais ces deux semaines hors du commun ont été pour moi une révélation. (...) Je sais bien que nous changeons tous, dans un sens ou dans un autre, quand nous sommes malades, mais Kevin n'était pas seulement sur les nerfs ou fatigué, il était une personne radicalement différente. C'est d'ailleurs ce qui m'a permis d'évaluer la quantité d'énergie et de volonté qu'il devait dépenser le reste du temps pour être un autre enfant (ou d'autres enfants). (...) J'avais cru immuable le registre émotionnel qui le gouvernait depuis sa naissance. Rage ou colère, la seule variante était le degré d'intensité. Or, sous les couches de fureur, je découvrais, avec stupéfaction, une strate de désespoir. Il n'était pas furieux. Il était triste. ...
Auteur:
Shriver Lionel
Années: 1957 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine et journaliste, née Margaret Ann
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Il faut qu'on parle de Kevin
[
affection
]
[
thérapie
]
[
littérature
]
laboratoires haute sécurité
Des incidents liés à la recherche arrivent fréquemment dans tous les pays (sans, d'ailleurs, qu'ils soient systématiquement enregistrés et publiés). En effet, selon Frédéric Tangy, responsable de recherches sur les vaccins à l'Institut Pasteur : "Il suffit qu'un chercheur renverse un flacon. Malgré la hotte aspirante, un aérosol se forme et il est infecté sans s'en rendre compte. À la fin de la journée, il quitte le laboratoire, et contamine toute sa famille et ceux qu'il croise." En 2004, un article de The Lancet recensait des incidents liés à la variole, à la polio et au SARS. Le virus de cette dernière maladie, le SARS-CoV, a infecté des chercheurs à au moins six reprises, même après la fin de l'épidémie en juillet 2003. Aux Etats-Unis, la liste des incidents est longue, comme la Chine vient de le rappeler ; par exemple, entre 2004 et 2015, des centaines d'envois d'anthrax d'un laboratoire à un autre n'avaient, par erreur, pas été inactivés. En Chine, début 2020, un chercheur senior est infecté par le SARS-CoV-2 dans un prestigieux laboratoire de Beijing ; en 2019, des contaminations massives à la brucellose sont dues aux rejets d'une usine. En France, le 27 juillet 2021, la deuxième infection accidentelle par un prion dans un laboratoire de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) entraîne l'interdiction de toutes les recherches sur le sujet pendant trois mois. Au Royaume-Uni, plus d'une centaine de violations des règles de sécurité durant les 15 dernières années ont eu lieu dans des laboratoires qui manipulent des pathogènes ; par exemple, du personnel manipulait des animaux infectés par Ebola alors que ses vêtements de protection avaient des accrocs ; surtout, la fièvre aphteuse de 2007 est la preuve qu'il arrive qu'une épidémie émane d'une fuite d'un laboratoire de niveau 4.
Par ailleurs, ces installations ultra-sécurisées sont-elles à la merci d'intrusions malveillantes ? Un élément de réponse est fourni un soir de 2016 par un fait divers anodin dû à... un sans-abri saoûl. Cherchant un bâtiment où s'abriter pour la nuit, grâce à sa pince coupante il entre sans le savoir dans un laboratoire de niveau 4 recélant des souches bactériennes et des virus extrêmement dangereux, du type Ebola. Or c'est ce laboratoire lyonnais qui a servi de modèle pour la construction de celui de Wuhan.
Auteur:
PMO Pièces et main-d'oeuvre
Années: 20??
Epoque – Courant religieux: postmodernité
Sexe: R
Profession et précisions: groupe anti industriel, critique radical du progrès techno. De Grenoble
Continent – Pays: Europe - France
Info:
https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/virus_et_recherche.pdf
[
virologie
]
déclaration d'amour
Poussant la porte en toi, je suis entré
Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n'es plus à l'abandon
Tu n'es plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent
Le cauchemar d'où tu revins hagarde n'est plus
Je t'épaule
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l'escalier sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t'accomplit
Je t'apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l'enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images de l'apeurée
Afflux sur les neiges de sa pâleur
Afflux sur son âtre.... et le feu s'y ranime
AGIR, JE VIENS
Tes pensées d'élan sont soutenues
Tes pensées d'échec sont affaiblies
J'ai ma force dans ton corps, insinuée
...et ton visage, perdant ses rides, est rafraîchi
La maladie ne trouve plus son trajet en toi
La fièvre t'abandonne
La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi
Au nom du nombre le plus élevé, je t'aide
Comme une fumerolle
S'envole tout le pesant de dessus tes épaules accablées
Les têtes méchantes d'autour de toi
Observatrices vipérines des misères des faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus
Equipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi
Plus de tenailles
Plus d'ombres noires
Plus de craintes
Il n'y en a plus trace
Il n'y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où étaient les verrous est l'océan ouvert
L'océan porteur et la plénitude de toi
Intacte, comme un œuf d'ivoire.
J'ai lavé le visage de ton avenir
Auteur:
Michaux Henri
Années: 1899 - 1984
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Face aux verrous. AGIR, JE VIENS
[
poème
]