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littérature

L'un des contes d'ordures que l'on racontait sur le Mont aux Fleurs s'appelait "Le Grand Incendie des Ordures". Ce conte, qui parlait de Mahmut le chef gitan, de Dursun le fou du quartier des baraques, et des cinq romanichels brûlés vifs, s'écoulait en une cascade de distiques gravés dans la mémoire des habitants des collines.
La théière roula et roucoula
Dursun le Fou regarda par le toit
Les habitants du Mont aux Fleurs avaient surnomme "théière roucoulante" le samovar qui se trouvait dans la baraque en carton de Mahmut le chef des gitans. Avec sa théière à la grosse passoire brillante et son récipient d'eau reliés par des tuyaux fins emboîtés les uns dans les autres, ce samovar était un véritable monument de faste.

Auteur: Latife Tekin

Info: Contes de la montagne d'ordures

[ bouilloire ] [ légende ]

 

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intuition

Le Jardin Botanique était vide à cette heure, l'aube encore un souvenir. Neuman marcha sur la pelouse taillée à l'anglaise, ses chaussures à la main. L'herbe était tendre et fraîche sous ses pieds. Les feuillages des acacias frémissaient dans l'obscurité. Neuman rabattit les pans de sa veste et s'agenouilla près des fleurs. "Wilde iris (Dictes grandiflora)", disait l'affichette. Il y avait encore les rubans de la police, qui battaient dans la brise... On n'avait pas retrouvé le sac de Nicole sur les lieux du crime. Le tueur l'avait emporté. Pourquoi ? L'argent ? Qu'est-ce qu'une étudiante pouvait avoir dans son sac à main ? Il leva les yeux vers les nuages affolés qui filaient sous la lune. Le pressentiment était toujours là, omniprésent, qui lui comprimait la poitrine.

Auteur: Férey Caryl

Info: Zulu

[ inquiétude ]

 

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dernières paroles

Je peux déjà sentir les fleurs qui poussent au-dessus de moi... Ici repose quelqu'un dont le nom était écrit sur l'eau.... Plus tard, il toussa et on l'entendit dire: Ça, c'est du sang qui vient de ma bouche.... Son ami Charles Armitage se rappelle qu'il alla vers lui, examina un filet de sang sur la feuille. - Apporte une bougie et laisse-moi voir ce sang, lui demanda le malade. Après l'avoir examiné calmement : - Je connais la couleur de ce sang, c'est du sang artériel, je ne puis être trompé par cette couleur... Ce sang est la garantie de ma mort, je dois mourir..... Severn, soulève-moi vers le haut... Je meurs... je mourrai facilement... ne sois pas effrayé, soit ferme, et remercie Dieu d'être venu.

Auteur: Keats John

Info:

[ . ]

 

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oppression

En deux mois d'occupation, les Allemands, ont déjà transféré plus de quatre cent mille Polonais de la province incorporée dans le General gourvernement. (...) Les gens de la classe moyenne qui ne se sont pas fait enregistrer comme Allemands sont emprisonnés sans avertissement. Les paysans, les ouvriers et les artisans reçoivent l'ordre d'évacuer leur maison dans les deux heure. Ils sont autorisés à emporter cinq kilos de vivres et de vêtements. Leur maison doit être nettoyée et mise en ordre pour accueillir leurs successeurs allemands, à qui ils doivent laisser tous leurs biens. Souvent la police oblige les enfants à faire des bouquets de fleurs et à les placer sur les tables et les seuls des maisons comme symboles de bienvenus pour l'arrivée des colons allemands.

Auteur: Karski Jan

Info: Mon témoignage devant le monde, p. 133

[ vingtième siècle ]

 

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vigie

Quand il y a du soleil, on est très bien là-haut dans la tonne d'observation, le nid-de-pie, comme on l'appelle. C'est à peine si une légère brise agite le gréement recouvert de givre. Le Santa Anna semble rêver dans son blanc vêtement étincelant, orné comme de main de maître des merveilles cristallines de la gelée et enveloppé de neige floconneuse jusqu'au pont. Parfois les guirlandes de neige se détachent du gréement et tombent comme des fleurs, avec un léger bruit, sur le bateau endormi, qui, de là-haut, apparaît plus mince et plus long. Les hautes vergues élancées ont l'air élégantes, presque fragiles. Comme inondés de rayons éblouissants, les agrès jettent un reflet magique sur le vaisseau rêveur, qui repose depuis un an et demi sur sa couche glacée.

Auteur: Albanov Valerian

Info: Au pays de la mort blanche

[ navigation ] [ banquise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intervertir

Au pays des oiseaux sous-marins, tout est inversé. Par exemple, les poissons volent dans le ciel et font leur nid dans les arbres. Les sconses sentent aussi bon que les fleurs. Lorsqu'ils se marient, les gens disent : "Je te hais". Le prêtre annonce : Vous pouvez maintenant donner un coup de poing à la mariée. Les filles font pipi debout. Au pays des oiseaux sous-marins, c'est en courant le plus lentement qu'on gagne aux jeux olympiques. L'enfance est le pire moment de la vie ; plus on vieillit, plus on devient heureux. Et puis c'est avant la naissance qu'on va au paradis. Quand quelqu'un meurt, on distribue des cigares. Au pays des oiseaux sous-marins, il y a un proverbe qui dit : "Des chez-soi, on en a par millions".

Auteur: Puchner Eric

Info: Famille modèle, p. 479

[ littérature ]

 

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départ

À présent, me voilà en route. Il y a dix-huit ans, par une nuit de tempête, j'étais parti pour Séoul. Abritée sous un parapluie, Yunhi m'avait suivi jusqu'au pont. Sa jupe à fleurs de paysanne était trempée et elle avait perdu ses caoutchoucs à bout pointu. Les phares du dernier bus ont troué l'obscurité comme les yeux d'un fauve; à mesure qu'ils se rapprochaient, on voyait dans leurs faisceaux la pluie qui tombait. Avant de monter dans le bus, je m'étais retourné. Yunhi semblait vouloir dire quelque chose, mais elle s'est finalement contentée d'agiter timidement la main, sans même tendre le bras. J'étais monté, le bus allait redémarré et je m'étais précipité en vacillant vers la lunette arrière. Sa silhouette sous le parapluie un instant entrevu avait été happée par l'obscurité.

Auteur: Hwang Sok-Yong

Info: Le vieux jardin

[ séparation ] [ nocturne ] [ adieu ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

tremendum fascinans

Car la Beauté m'a condamnée sans appel : Chartres, Amiens n'ont pas été bâties pour moi,l'ange du portail de Reims ne sourit pas pour moi : je peux les regarder et dire combien je les admire, mon admiration même est un non-sens et une profanation, et je pourrais passer ma vie entière au pied de Notre-Dame de Chartres sans m'en approcher davantage, sans qu'elle dresse devant moi autre chose que la masse vertigineuse de mon impuissance...

Car si rien en apparence ne m'empêche d'en approcher, comme ces pelouses interdites qui ne sont gardées que par des fleurs, c'est la beauté même de l'art qui m'en interdit l'accès : terrassée par la splendeur de l'orgue, je ne puis devant elle que m'effacer, que reculer jusqu'au coin le plus humilié de moi-même.

Auteur: Dattas Lydie

Info: Le livre des anges-La nuit spirituelle-Carnet d'une allumeuse (Poésie Galimard P181)

[ numineux ] [ anéantissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sagesse

A qui profite le progrès ?
Pourquoi des journées de 8 heures ?
On pourrait supprimer le chômage en ne faisant que des journées de 4 à 5 heures et employer tout le monde. Apprendre à vivre très simplement : une table, quatre chaises, un lit, cela suffit à apprendre à profiter de nos loisirs, s'approcher le plus possible de la nature. Apprendre à lire, car lire c'est se fortifier l'esprit avec l'esprit des autres, s'imbiber le coeur de sentiments qui vous agréent, c'est lutter avec un auteur suivant que nos idées ou nos sentiments s'accordent avec les siens ou s'en séparent.
Apprendre à vivre en sachant vivre et laisser vivre. Ne prendre dans la vie que les fleurs, des fleurs le parfum, laisser tomber cette religion qui a le plus d'adeptes, je parle de la religion de l'argent.

Auteur: Carles Emilie

Info: Une soupe aux herbes sauvages

[ simplicité ] [ lecture ]

 

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depuis l'au-delà

Depuis quand, je n'en ai pas la moindre idée. Depuis hier ou avant-hier ? Depuis plus de vingt ans ou, pourquoi-pas, plus d'un siècle ? Tout est possible. Tout est plausible. La seule chose dont je suis à peu près sûr, c'est qu'on m'a assassiné.
Qui a bien pu ? L'ombre d'un inconnu sans visage ? Pas la plus petite réminiscence. J'ignore aussi de quelle façon. A l'aide d'une arme à feu ou d'une arme blanche ? Aurais-je été exécuté ? Je ne saurais non plus l'affirmer.
J'ai encore un corps, voilà ce que je trouve bizarre. Il semble être le même, alors qu'il devrait pourrir au fond de quelque tombeau. Je ne sais pas non plus où on m'a enterré. Dommage, j'aurai aimé me porter des fleurs au cimetière, et puis voir en quelle année je suis mort. Un souhait des plus vains.

Auteur: Depland Daniel

Info: En voie de disparition, Denoel 2009

[ incipit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel