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adaptation

Une compagnie cherche à recruter un cadre. Une des questions posée au cours de l'entretien est Vous êtes en train de conduire votre voiture pendant une nuit de violent orage.
Vous passez à côté d'une station de bus dans laquelle des gens attendent :
- Une vieille dame qui semble être sur le point de mourir.
- Un docteur qui vous a déjà sauvé la vie une fois.
- Un homme/Une femme de vos rêves. Vous ne pouvez prendre qu'une personne dans votre voiture. Dites ce que vous faites et expliquez votre réponse. Une personne sur les 200 candidats s'est illustrée par sa réponse, Il a répondu :
"Je donne les clefs de ma voiture au docteur, le laisse prendre la vieille dame pour l'emmener à l'hôpital, et ainsi je me retrouve seul avec la personne de mes rêves à attendre le bus avec l'avantage non négligeable de passer pour un héros à ses yeux."

Auteur: Internet

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[ séduction ]

 

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affirmation de vie

Le risque est un besoin essentiel de l'âme. L'absence de risque suscite une espèce d'ennui qui paralyse autrement que la peur, mais presque autant. D'ailleurs il y a des situations qui, impliquant une angoisse diffuse sans risques précis, communiquent les deux maladies à la fois.

Le risque est un danger qui provoque une réaction réfléchie ; c'est-à-dire qu'il ne dépasse pas les ressources de l'âme au point de l'écraser sous la peur. Dans certains cas, il enferme une part de jeu ; dans d'autres cas, quand une obligation précise pousse l'homme à y faire face, il constitue le plus haut stimulant possible.

La protection des hommes contre la peur et la terreur n'implique pas la suppression du risque ; elle implique au contraire une présence permanente d'une certaine quantité de risque dans tous les aspects de la vie sociale ; car l'absence de risque affaiblit le courage au point de laisser l'âme, le cas échéant, sans la moindre protection intérieure contre la peur.

Auteur: Weil Simone

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[ passivité-activité ] [ oser ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hallucination

Il advint en octobre de l’année 1913, alors que j’effectuais un voyage seul, que je fus soudain, en plein jour, assailli par une vision : je vis un flot immense recouvrir tous les pays de plaine septentrionaux, situés entre la mer du Nord et les Alpes. Les flots s’étendaient de l’Angleterre à la Russie, et des côtes de la mer du Nord presque jusqu’aux Alpes. Je vis les vagues jaunes, les débris flottants et la mort de milliers et de milliers de personnes.

Cette vision dura deux heures environ ; elle me troubla et me donna des nausées. J’étais incapable de l’interpréter. Deux semaines s’écoulèrent, puis la vision se reproduisit, avec encore plus de violence que la première fois. Et une voix intérieure me dit : "Regarde bien, c’est tout à fait réel, et il en sera ainsi. Tu ne peux en douter." Je me battis à nouveau deux heures environ avec cette vision, mais elle ne me lâcha pas. Elle m’abandonna épuisé et troublé. Et je pensai que mon esprit était tombé malade. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012, page 145

[ prophétique ] [ grand rêve ] [ témoignage ] [ accès psychotique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

J'avais cinquante ans et n'avais pas couché avec une femme depuis quatre ans. Je n'avais pas d'amies femmes. Je les regardais quand j'en croisais une dans la rue ou ailleurs, mais je les regardais sans désir, avec une impression de futilité. Je me masturbais régulièrement, mais l'idée d'entretenir une relation avec une femme - même sans rapports sexuels - dépassait mon imagination. J'avais une petite fille de six ans, née hors mariage. Elle vivait avec sa mère, à qui je versais une pension alimentaire. Je m'étais marié des années auparavant, à trente-cinq ans. Mon mariage avait duré deux ans et demi. C'est ma femme qui avait demandé le divorce. Je n'avais été amoureux qu'une seule fois. Elle était morte d'une cirrhose. Morte à quarante-huit ans, alors que j'en avais trente-huit. Ma femme avait douze ans de moins que moi. Je pense qu'elle aussi est morte maintenant, mais je n'en suis pas sûr. Pendant les six années qui ont suivi le divorce, elle m'a écrit une longue lettre à chaque Noël. Je ne lui ai jamais répondu...

Auteur: Bukowski Charles

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[ couples ] [ séparés ]

 

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éloge

"J'ai lu un livre un jour et toute ma vie en a été changée" ai-je commencé dans mon ouvrage : La Nouvelle Vie. Quelques livres vous frappent pile avec la toute première phrase, et généralement ce sont ceux qui laissent une marque dans votre mémoire et votre âme, ceux qui vous font lire, et revenir beaucoup d'années plus tard pour les lire à nouveau, et avoir le même plaisir à chaque fois. J'ai eu la chance d'avoir un père passionné de littérature, si passionné qu'il m'apprit à lire à l'âge de cinq ans. Le tout premier livre qu'il m'acheta était "Le petit poisson noir" de Samad Behrangi. Après cela j'ai commencé à lire ses autres livres, et très jeune je possédais déjà une petite collection de Behrangi. Récemment, je parlais avec un ami persan de la façon dont Behrangi et ses livres ont changé ma vie. Une fille, d'un autre pays, lointain, lisait aussi à peu près à la même époque, les livres de Behrangi et créait ses propres mondes imaginaires avec les personnages riches et profonds de ses histoires intenses.

Auteur: Pamuk Orhan

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[ littérature ]

 
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parapsychologie

Des personnes vous diront qu'il ne faut pas, en mettant la table, croiser les couverts parce que ça porte malheur. Ces personnes vous citeront des exemples, elles-mêmes ou leur mère l'ont constaté bien des fois. On conclurait un peu vite à la superstition. En fait si croiser des couverts ne porte pas malheur en soi il est normal qu'une personne convaincue remarquera que chaque fois qu'elle a croisé les couverts un décès a été constaté dans son entourage. Que s'est-il passé ? Il s'agit d'un banal acte radiesthésique, la convention mentale, non formulée, est bien apparente "si je croise les couverts il y a aura un décès". Il s'agit d'une pratique divinatoire, la personne en question fait très attention, en général, lorsqu'elle met la table, puisqu'elle croit qu'elle peut porter malheur ; or il lui arrive malgré tout de faire ce qu'elle évite. Pourquoi ? Il faut que ce jour-là, elle soit totalement ou partiellement en état second, elle pressent l'évènement à venir et extériorise ses sensations en croisant les couverts, seule action en rapport avec ce qu'elle ressent, compte tenu de son orientation mentale.

Auteur: Pagot Jean

Info: Radiesthésie et émission de forme

[ synchronicité ]

 

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anecdote

Il relatait un fait divers dont le début manquait, mais qui avait dû se passer en Tchécoslovaquie. Un homme était parti d'un village tchèque pour faire fortune. Au bout de vingt-cinq ans, riche, il était revenu avec une femme et un enfant. Sa mère tenait un hôtel avec sa soeur dans son village natal. Pour les surprendre, il avait laissé sa femme et son enfant dans un autre établissement, était allé chez sa mère qui ne l'avait pas reconnu quand il était entré. Par plaisanterie, il avait eu l'idée de prendre une chambre. Il avait montré son argent. Dans la nuit, sa mère et sa soeur l'avaient assassiné à coups de marteau pour le voler et avaient jeté son corps dans la rivière. Le matin, la femme était venue, avait révélé sans le savoir l'identité du voyageur. La mère s'était pendue. La soeur s'était jetée dans un puits. J'ai dû la lire des milliers de fois. D'un côté, elle était invraisemblable. D'un autre, elle était naturelle. De toute façon, je trouvais que le voyageur l'avait un peu mérité et qu'il ne faut jamais jouer.

Auteur: Camus Albert

Info: L'étranger, Gallimard, p.79

[ littérature ]

 

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Helvétie

La Suisse est un endroit très intéressant grâce aux quatre langues qu'on y parle. J'ai vécu dans de nombreux endroits de Suisse, et c'est différent à chaque fois. Dès que vous conduisez 30 minutes, les accents changent. Je ne veux pas dire que les gens sont différents, mais la diversité est très présente. Donc je me dis, qui est le vrai Suisse? C'est un pays dans lequel il est incroyable de grandir. Il m'a donné la liberté dont j'avais besoin, et en ce sens, j'ai eu beaucoup de chance. La Suisse m'a toujours apporté son soutien. (...) Quand vous faites quelque chose d'énorme, les gens vous permettent de garder les pieds sur terre. Tout le monde doit être sur un pied d'égalité. C'est ce que j'aime à propos de la Suisse. En même temps, on se dit: pourquoi est-ce qu'on ne peut pas être plus euphorique parfois? Faire les fous? On le fait, mais rarement. On revient tout de suite à ce que nous sommes vraiment. Et de ce point de vue-là, c'est en fait un endroit où l'on se sent très à l'aise.

Auteur: Federer Roger

Info:

[ tennis ] [ patrie ] [ éloge ]

 

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éloge

Immédiatement après Flaubert, je mettrais Victor Hugo, non pas pour sa poésie qui nous paraît maintenant quelque peu rhétorique, mais pour Les Misérables, un roman que j’ai lu adolescent et que j’ai relu en partie plusieurs fois. Et qui a fait de Jean Valjean un compagnon inoubliable, toujours là pour me permettre de supporter le poids de l’infatigable Javert, ce policier obsédé dont il épargne la vie et qu’il sauve, en sortant des tunnels de Paris, entre la boue et la putréfaction ; dans une scène qui constitue une des prouesses les plus hardies du roman qui a converti bien des jeunes (d’alors) comme celui qui vous parle, à la vocation de romancier. Javert meurt, bien sûr, et la mort qu’il s’inflige à lui-même signe son fiasco retentissant, quand il découvre, chez celui qu’il prenait pour son ennemi mortel et un véritable fléau pour la société, un modèle de compréhension et d’harmonie à quoi il n’était pas préparé. Le romantisme qui entoure cette scène ne l’accable ni ne la falsifie ; elle reste là, debout, comme un idéal de justice qui nous convainc et nous stimule.

Auteur: Vargas Llosa Mario

Info: Discours d'entrée à l’Académie française,  9 février 2023 (p. 14)

[ écrivain-par-écrivain ] [ humanisme ] [ personnage central ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

"Grands-pères" commença-t-il, "je vous remercie de me permettre de parler." Il se tut un instant pour mieux rassembler ses idées. "Il y a quatre hivers de cela, j'ai dû tuer un homme blanc. Je m'étais approché de lui amicalement, et il m'a tiré dessus avec son arme. Je ne lui ai pas laissé le loisir de tirer une seconde fois. Je n'avais aucun moyen de savoir si c'était un bon ou un mauvais homme. Ou même simplement un homme, dans le sens où nous l'entendons habituellement. Mais je sais que lui m'avait pris pour un mauvais homme puisqu'il n'a même pas attendu le temps d'un battement de coeur pour prendre son fer sacré et essayer de me tuer. Depuis ce jour où la mort a failli m'emporter, je me suis souvent demandé pourquoi il avait essayé de m'abattre. M'a-t-il tiré dessus à cause de ce qu'il y avait dans son coeur ? Ou bien m'a-t-il tiré dessus parce qu'il avait cette arme ? M'a-t-il tiré dessus parce qu'il savait qu'il pouvait me tuer aisément ? M'a-t-il tiré dessus parce qu'il pensait que son arme lui donnait le droit de tuer ?

Auteur: Marshall Joseph

Info: L'hiver du fer sacré

[ question ] [ incompréhension ] [ usa ] [ pouvoir ]

 

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