Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 180
Temps de recherche: 0.0545s

visage

Les yeux profonds, trop profonds, avaient un regard à la fois trouble et fixe de somnambule. Ils me rappelaient un puits dont j'avais lu l'histoire. Ce puits se trouvait dans un vieux château et avait près de mille ans. On y jetait un caillou et on attendait. Au bout d'un certain temps, las d'attendre, on y renonçait en riant et juste comme on s'apprêtait à partir, un léger floc vous parvenait du fond du puits, si ténu, si lointain qu'on n'aurait jamais pu croire la chose possible.
Ses yeux avaient cette profondeur-là et, de plus, ils étaient sans expression, sans âme... des yeux capables de regarder sans ciller un empalé hurler sous le soleil brûlant tandis que le bourreau lui arrache les paupières.

Auteur: Chandler Raymond

Info: Adieu, ma jolie, Folio policier p.156-157

[ littérature ] [ oeil ] [ profondeur ] [ abysse ]

 

Commentaires: 0

insulte

KENT
Un salaud, une canaille, un bâfreur de morceaux tombés des tables ! un vil, vaniteux, crétinesque, clochardesque, servile pour trois hardes, larbinesque à cent sous, merdeux, laineux aux pattes, salaud ! une lavette, un salaud à faire partout des histoires ! un fils de putain, un lorgnonnard, un hyper-lèche-cul, un effronté fienteux ; un gueux dont tout l’héritage tient dans une boîte ; un individu qui comme loyal service ne voudrait que le maquereautage, oui, toi, tu n’es rien qu’un concentré de salaud, de gueux, de lâche, de satyre, que le fils et l’héritier d’une chienne bâtarde ! Un individu que j’aimerais étriller jusqu’à ce qu’il hurle, s’il osait nier même la plus petite syllabe de tout cet assemblage de titres !

Auteur: Shakespeare William

Info: Le Roi Lear

[ injure ] [ tirade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

asile

Nous avons ouvert la porte. Ils étaient tous là. René et Pepe, les deux débiles mentaux ; Hilda, la vieille décatie qui urine continuellement dans ses robes ; Pino, un homme gris et silencieux qui fixe l'horizon ; Reyes, un vieux borgne dont l'oeil de verre suppure sans cesse un liquide jaunâtre ; Ida, la grande dame déchue ; Louie, un yankee vigoureux au teint olivâtre qui hurle sans arrêt comme un loup pris dans la folie ; Pedro, un vieil indien, peut-être péruvien, témoin silencieux de la méchanceté du monde ; Tato, l'homosexuel ; Napoléon, le nain ; et Castano, un vieillard de quatre-vingt-dix ans qui sait seulement crier : "Je veux mourir ! Je veux mourir ! Je veux mourir !"

Auteur: Rosales Guillermo

Info: Mon ange

[ bestiaire ] [ misère ]

 

Commentaires: 0

ressentiment

On hait indistinctement. Il est difficile de haïr avec précision. Avec la précision viendraient la tendresse, le regard ou l’écoute attentifs, avec la précision viendrait ce sens de la nuance qui reconnaît chaque personne, avec ses inclinations et ses qualités multiples et contradictoires, comme un être humain. Mais une fois les contours estompés, une fois les individus rendus méconnaissables comme tels, il ne reste que des collectifs flous pour destinataires de la haine. On peut dès lors diffamer et rabaisser, hurler et fulminer à l’envi contre les juifs, les femmes, les mécréants, les noirs, les lesbiennes, les réfugiés, les musulmans, ou encore les États-Unis, les politiciens, l ’Occident, les policiers, les médias, les intellectuels. La haine façonne son objet. Il est fabriqué sur mesure.

Auteur: Emcke Carolin

Info: Contre la haine

[ animosité ] [ malveillance ] [ pulsion ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

délinquance

J'avais tort. Je savais que j'avais tort, et pourtant j'ai persisté. S'il y a une explication c'est celle-ci : dès l'instant où j'ai quitté mon père, mes chaines ont été arrachées, ou je les ai jetées moi-même en vivant avec les gens du milieu. Je n'ai pas passé une heure en compagnie d'une personne honnête. J'ai vécu dans une atmosphère de vol, d'escroquerie et de crime. Je pensais en termes de vol. Les maisons étaient construites pour être cambriolées, les citoyens là pour être volés, la police devait être évitée et détestée, les mouchards châtiés. Les voleurs devaient être aidés et protégés. Tel était mon code, le code de mes compagnons. L'atmosphère que je respirais. "Si tu vis avec des loups, tu apprends à hurler."

Auteur: Black Jack

Info: You Can't Win

[ criminalité ] [ apprentissage ]

 

Commentaires: 0

dépression

C'est la nuit, la nuit d'avant ce jour attendu malgré elle, il est quatre heures du matin. Mathilde sait qu'elle ne se rendormira pas, elle connaît le scénario par coeur, les positions qu'elle va adopter l'une après l'autre, la respiration qu'elle tentera d'apaiser, l'oreiller qu'elle calera sous sa nuque. Et puis elle finira par allumer la lumière, prendra un livre auquel elle ne parviendra pas à s'intéresser, elle regardera les dessins de ses enfants accrochés aux murs, pour ne pas penser, ne pas anticiper la journée,

ne pas se voir descendre du train,

ne pas se voir dire bonjour avec l'envie de hurler,

ne pas se voir rentrer dans l'ascenseur,

ne pas se voir avancer à pas feutrés sur la moquette grise,

ne pas se voir assise derrière ce bureau.

Auteur: Vigan Delphine de

Info: Les heures souterraines

 

Commentaires: 0

accouchement

Quand il rentra dans la cabane elle s'était traînée ou elle était tombée au pied du lit et elle gisait à terre et agrippait au cadre de bois. Il crut qu'elle était morte, couchée là qui regardait fixement au-dessus d'elle avec des yeux qui ne contenaient plus rien. Puis son corps fut secoué de convulsions et elle poussa un hurlement. Il luttait avec elle, la soulevant pour la recoucher. La tête était sortie et dépassait dans une palpitante bouillie de sang. Il maintenait son corps, un genou replié sur le lit. De sa propre main il dégagea l'enfant, le petit corps décharné traînant le cordon anneloïde sur les couvertures ensanglantées, créature couleur de betterave qui rappelait un écureuil écorché. Il enlevait avec ses doigts le mucus qui maculait le visage du nouveau-né.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: L'obscurité du dehors

[ naissance ]

 

Commentaires: 0

littérature

... le bébé, au fond des ténèbres de sa boîte, à la gare, était déjà en état de mort apparente. La sueur qui commençait à perler de tous ses pores, inonda d'abord sont front, puis sa poitrine, ses aisselles, et refroidit tout son corps. Il remua alors les doigts, ouvrit la bouche et se mit soudain à hurler sous l'effet de la chaleur étouffante. L'air était humide, lourd, il était trop pénible de dormir enfermé dans cette boîte doublement hermétique. La chaleur intense, accélérant la circulation de son sang, l'avait réveillé. Dans l'insupportable fournaise de cette obscure petite boîte en carton, en plein été, il venant de naître une seconde fois, soixante-seize heures après être sorti du ventre de sa mère. Il continua à hurler de toutes ses forces jusqu'à ce qu'on le découvre.

Auteur: Murakami Ryūnosuke

Info: Les bébés de la consigne automatique, trad Corinne Atlan

[ . ]

 

Commentaires: 0

verge

Dans les toilettes, en ouvrant sa braguette pour uriner, il regarda avec haine le ravisseur de sa volonté. Tu vois, ducon? lança-t-il en tirant le prépuce avec colère, à cause de toi, je vais perdre jusqu'à ma dernière chemise. (...)Comme ça au repos, on dirait un gentil mouflet obéissant, mais je te connais bien: comme tous les gosses, tu es un tyran en puissance, à la moindre négligence tu fais un coup d'état. Dès que tu vois passer un joli cul dans la rue, tu te mets à hurler aux ordres comme un adjudant : peloton, garde-à-vous! Au pas de course jusqu'au précipice! Tu as entendu ce qu'elle a dit, la sous-directrice de la banque? Neuf mille euros pour cette putain de caution bancaire! Cette vieille bique, on voit que personne lui a arrosé la touffe depuis l'époque de Franco.

Auteur: Serna Enrique

Info: Coup de sang

[ obsédé ] [ introspection ]

 

Commentaires: 0

perception

ANTÓN : Un jour, on était partis ramer en mer quand tout à coup... j'ai vu un truc hallucinant. Il y avait des baleines à tribord ! Je me suis mis à hurler comme un fou : "Baleines ! J'ai vu des baleines !" Ils ont tous regardé, mais... crois-le si tu veux, j'étais le seul à les voir. Elles étaient là et personne ne les voyait. Ton père m'a charrié avec ça. Chaque fois que je lui racontais un truc qui lui paraissait bizarre, il me disait que je voyais des baleines. Pourquoi pas ? C'est une manière de le dire... Une manière de dire que parfois deux personnes regardent du même côté et voient pourtant deux choses qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre... Je suppose que c'est comme ça que lui et moi on a commencé à s'éloigner...

Auteur: Isusi Javier de

Info: Voir des Baleines

[ différence ] [ déclic ] [ malentendu ] [ rapports humains ]

 

Commentaires: 0