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idéogramme

Ce que nous nommons espace se dit en chinois yu, qui combine le caractère du "mouvement vers" et le symbole du toit ; ce que nous nommons durée (zhou, en chinois) combine le caractère de l’"origine" surmonté du symbole du toit ; quant au cosmos, il s’écrit par addition des deux notions (yu zhou), évoquant tout ce qui a origine et mouvement sous le même toit. Bonnet-Bidaud semble un peu rapide quand il traduit (p. 29) yu zhou par "espace-temps", en relation avec la physique relativiste moderne : l’écriture idéographique est si ancienne qu’une traduction se satisferait plus d’une interprétation anthropologique que d’une réduction à un concept théorique très abstrait. L’espace est toujours celui du pouvoir, et la durée, celle d’un règne qui rythme le décompte des années.

Auteur: Gautier Jean-François

Info: https://linactuelle.fr/2019/02/20/astrologie-chinoise-jean-francois-gautier/

[ orient-occident ] [ difficultés ] [ langue agrégative ]

 

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abstraction

Le concept physique de champ de forces repose à l’origine sur l’idée concrète d’une tension de l’ "éther" traversant l’espace. Cet état était utilisé pour expliquer la possibilité d’ "actions à distance" entre plusieurs corps (par exemple électriques et magnétiques). Le concept de champ s’est détaché (depuis Faraday) de ce contexte dans la mesure où l’on a attribué à cet état de tension une existence réelle même lorsqu’on ne pouvait pas la rendre visible à l’aide de marqueurs. On a ensuite abandonné l’image concrète et mécaniste de l’état de tension et du médium de l’éther pour une conception plus abstraite décrivant tout simplement mathématiquement l’état physique en question par des fonctions continues adéquates reliant les coordonnées spatiales et temporelles, sans passer par des représentations concrètes.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: Lettre à C. G. Jung du 24 novembre 1950

[ sciences physiques ] [ historique ] [ électromagnétisme ] [ réel formulé ] [ gravitation ]

 

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grandir

Il remonta de la cave et passa dans l’obscurité du dehors. Le temps que ses yeux s’habituent, la maison était déjà loin derrière lui. Ses pas n’étaient plus attachés à rien. Old Ox n’était plus chez lui. Il n’avait plus de foyer. Même la maison en rondins ne lui paraissait plus familière. Il aurait juré que sa chambre était plus petite, le couloir menant à l’escalier plus étroit. À croire que l’espace, en son absence, s’était adapté à l’usage qu’en faisaient ses parents, oubliant l’enfant qui en était parti. Pourtant, dans le tréfonds de son cœur, il savait que la maison n’avait pas rétréci. Il avait tout simplement appris combien le monde était grand. Et tout homme qui revisitait son enfance devait constater ce phénomène.

Auteur: Harris Nathan

Info: La douceur de l'eau

[ comparaison ]

 

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champ morphogénétique

On se représente généralement l’inconscient comme un fait psychique existant au sein d’un individu. L’image que l’inconscient offre lui-même de sa structure centrale ne coïncide cependant pas avec cette image ; elle montre au contraire que la structure centrale de l’inconscient collectif ne peut être fixée en un point de l’espace et est en fait une existence identique à elle-même en tout lieu, qui ne peut être pensée que sur le mode de l’espace et qui est donc, lorsqu’on la projette sur l’espace, présente partout. […] On pourrait trouver une analogie en biologie dans la structure fonctionnelle d’une communauté de termites qui ne possède que des organes exécutifs inconscients, tandis que le centre auquel sont reliées toutes les fonctions des parties est invisible et qu’on ne peut en démontrer l’existence empiriquement.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Wolfgang Pauli, 14 octobre 1935

[ défini ] [ intelligence surplombante ] [ anthro-syntonisation ] [ deus ex machina ] [ projectionniste(s) ]

 
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divertissements

On a déjà répondu à la question de savoir ce qui pousse l’homme à cette activité désordonnée, ce qui rend ses fonctions isolées si indépendantes (ou si autonomes en apparence). Répétons-le cependant : c’est "l’horreur du vide", l’angoisse de l’indépendance et de la liberté, ou plus exactement l’angoisse qu’engendre l’espace de liberté résultant du loisir, le vide auquel l’exposent les loisirs qu’il doit organiser lui-même et le temps libre qu’il a lui-même la charge de remplir. Son travail l’a si définitivement habitué à être occupé, c’est-à-dire à ne pas être indépendant, qu’au moment où le travail prend fin, il est incapable de s’occuper lui-même : car il ne trouve plus en lui-même le "soi" qui pourrait se charger de cette activité. Tout loisir a aujourd’hui un air de parenté avec le désœuvrement.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 161

[ manque d'imagination ] [ conséquences d'un conditionnement ] [ absurde ]

 

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assoupissement

Pour schématiser ces modifications différentes de nature, psychiques, hallucinatoires, sensorielles, circulatoires, vasomotrices, respiratoires, etc., et les localiser dans l’espace et le temps, on pourrait dire que le sommeil commence, dans une première phase, par un état de distraction qui provoquerait des états d’absence, s’accompagnant toujours davantage d’hallucinations hypnagogiques nombreuses et disparates, intimement liées à la longueur des absences ; qu’immédiatement après, dans une seconde phase, ces états de distraction se traduisent par un trouble moteur très délicat, constitué par l’absence de parallélisme dans le regard, ou par la déviation des mouvements conjugués des yeux ; enfin qu’en dernier lieu, ou dans une troisième phase, indice d’un sommeil probable, ou en tout cas très proche, les vaso-moteurs semblent se conformer à des lois différentes de celles qui règlent leur mécanisme pendant la veille.

Auteur: Vaschide Nicolas

Info: Recherches expérimentales sur la psycho-physiologie du sommeil, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, 136, p. 779-782. (en coll. avec Claude Vurpas)

[ narcose ] [ endormissement ]

 

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trou noir

Ce terme fut inventé par John A. Wheeler, professeur de physique à Princeton. Il désigne d’hypothétiques points du cosmos où la masse d’une étoile victime d’un effondrement gravitationnel est aspirée à la vitesse de la lumière, pour s’annihiler et disparaître de notre univers vers un ailleurs bleuté. "Pour un objet de masse comparable à celle du soleil, écrit Wheeler, ce temps (de l’effondrement) est inférieur à un millième de seconde." On appelle les endroits où se déroulent ces événements apocalyptiques des "particularités" du continuum. Là, d’après les équations de la Relativité générale, la courbure de l’espace devient infinie, le temps se fige, et les lois de la physique sont suspendues. L’univers se transforme, certes, en un endroit fort bizarre, et nous n’avons plus besoin de fantômes que nos cheveux se dressent sur la tête.

Auteur: Koestler Arthur

Info: Dans "Le hasard et l'infini", trad. Michèle Fructus, éd. Tchou, 1977, page 62

[ défini ] [ astronomie ] [ trou de ver ]

 

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nationalisme

Le refus schmittien de ne pas traduire nomos par "loi" et d’en revenir à ce sens spatial originel permet certes de ne pas sombrer dans le positivisme, mais c’est en réalité l’idée même de "loi" qui apparaît positiviste : toute loi, quel qu’en soit le fondement, est nécessairement positiviste lorsque l’on raisonne dans un cadre politique ; par conséquent, lutter contre le positivisme juridique, c’est aller jusqu’à refuser [...] la prééminence du concept même de "loi", et chercher à y substituer des termes plus substantiels, témoignant d’un arbitraire moindre que celui que véhicule l’idée de loi. Ce terme substantiel, Schmitt pense paradoxalement le trouver dans ce nomos, que nous traduisons souvent par loi, mais dont il restitue toute la saveur spatiale et terrestre, de sorte que ce dernier soit un "acte constituant originel qui ordonne l’espace."

Auteur: Schmitt Carl

Info: Le nomos de la terre dans le droit des gens du Jus publicum europaeum

[ philosophie ] [ vocabulaire ] [ territoire ]

 

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Europe

L’Allemagne ne s’est séparée du monde qu’à partir de 1933. En douze ans, l’évolution technique du Reich prit des chemins singulièrement divergents. Si les Allemands étaient en retard dans le domaine de la bombe atomique, ils avaient mis au point des fusées géantes, sans équivalent en Amérique et en Russie. […] Derrière ces radicales différences en matière de technique, des différences philosophiques encore plus stupéfiantes… Ils avaient rejeté la relativité et en partie négligé la théorie des quanta. Leur cosmogonie eût ahuri les astrophysiciens alliés : c’était la thèse de la glace éternelle, selon laquelle planètes et étoiles étaient des blocs de glace flottant dans l’espace. Si de tels abîmes ont pu se creuser en douze années, dans notre monde moderne, en dépit des échanges et communications, que penser des civilisations telles qu’elles ont pu se développer dans le passé ?

Auteur: Bergier Jacques

Info: Le matin des magiciens : Introduction au réalisme fantastique

[ vingtième siècle ] [ nationalisme ] [ intolérance ]

 

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renversement

Une singularité, c’est une zone dans laquelle les équations ne fonctionnent plus, donnent des résultats infinis ou aberrants. C’est le cas […] au voisinage du Big Bang ainsi qu’au centre des trous noirs, mais aussi […] au voisinage de la vitesse de la lumière. C’est d’ailleurs ce qui fait dire qu’il ne peut y avoir de vitesse supérieure dans notre Univers. Or ce n’est pas tout à fait vrai. Si on imagine des tachyons, des particules plus rapides que la lumière, les équations de la relativité se remettent à fonctionner normalement, à condition d’inverser les propriétés des dimensions. Pour un observateur tachyonique, le temps serait "du genre espace", on le verrait dans son ensemble comme on contemple un paysage, tandis que l’espace serait "du genre temps", interdisant de voir le bout de ses doigts ni où l’on met les pieds.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 39

[ temps-espace ] [ anomalie ] [ inversion ] [ microcosme ] [ macrocosme ]

 
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