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dernières paroles

Au moment de mourir il demanda quelque liqueur, et but à la santé de ceux qui se trouvaient près de lui, en leur disant : " Je vous souhaite à tous du bonheur. " Il les exhorta à regarder ce monde seulement comme un état de préparation à un meilleur. Il ajouta qu'il remerciait Dieu de lui avoir fait passer des jours tranquilles, mais que cette vie ne lui paraissait qu'une pure vanité. Pendant qu'on achevait de l'habiller, il pria la personne qui le gouvernait, et qui lisait tout bas dans un psautier, de lire haut : elle le fit, et il parut très-attentif jusqu'à ce que les approches de la mort l'en empêchèrent. Il pria alors cette même personne de ne plus lire, et peu de minutes après il expira.

Auteur: Locke John

Info:

 

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androcentrisme

3. "Si le récit d'origine de l'espèce a été systématiquement préféré à celui de l'origine de l'individu, la phylogenèse à l'ontogenèse, c'est sans doute, au moins en partie, parce que les auteurs de ces récits sont des hommes, non des femmes, alors que l'origine de l'individu, c'est-à-dire la naissance et la petite enfance, a appartenu exclusivement, pendant des siècles, à l'univers des femmes. Le récit concernant l'espèce est une pure spéculation, celui sur l'individu relève de l'observation – mais les narrateurs attitrés n'y avaient accès ou ne s'y intéressaient pas, et les observatrices étaient interdites de récit. On peut même se demander s'il n'y a pas eu un désir de compensation inconscient chez les hommes qui, ne pouvant pas gérer la procréation, se consolent en se racontant la naissance du monde."

Auteur: Todorov Tzvetan

Info: La Vie commune : Essai d'anthropologie générale, p 66

[ historique ] [ ethnocentrisme du genre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

marchands d'armes

N'oubliez pas que la véritable activité de la guerre est d'acheter et de vendre. Meurtres et violence ordinaire sont des activités de police qui peuvent facilement être confiées à des non-professionnels. La nature massive de la mort en temps de guerre est utile à bien des égards. Elle sert de spectacle, de diversion quant aux interactions réelles entre puissants. Elle fournit de la matière première à inscrire dans les annales, afin que les enfants puissent apprendre l'Histoire comme de successives séquences de violence. Bataille après bataille les voilà mieux préparés au monde des adultes. Et surtout, la mort en masse incite les gens ordinaires, les petits gars, à essayer de s'emparer d'un morceau de tarte pendant qu'ils sont encore là pour l'engloutir. La vraie guerre est une célébration des marchés. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow

[ conflits ] [ business ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par miguel

encombrement

L’enfer, c’était un lieu qui grouillait de monde. Un lieu auquel certains essayaient d’échapper à cor et à cri, pendant que d’autres y affluaient dans l’espoir de trouver un refuge. Où des infirmières du NSV complètement débordées distribuaient aux réfugiés du thé infect et de maigres tranches de pain tartinées d’une bouillie à l’eau et à la farine frelatée. Où les renfoncements d’un couloir servaient de toilettes publiques, faute d’alternative. Où des hommes et des femmes, pantalons baissés et jupes relevées, faisaient leurs besoins en plein jour devant tout le monde. Où des gens se précipitaient dans des wagons vides et attendaient ensuite durant des heures jusqu’à ce que les trains démarrent à la faveur de la nuit. Cet enfer sur terre avait un nom. On l’appelait la gare de Silésie.

Auteur: Gilbers Harald

Info: Les fils d'Odin

[ infernal ]

 

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ballade

Le chemin était encore plus raide que la veille et Thomas ne tarda pas à retrouver le rythme lent de la marche qu'il adoptait dans ses randonnées en montagne, qu'il pouvait tenir pendant des heures. La forêt se terminait, la flore devenait moins dense. Les prairies étaient remplies de chardons, le chemin bordé de griffes du diable, de gentianes d'automne, tandis que de petites fougères poussaient dans des anfractuosités du rocher. Il ne cessait d'entendre le bruit du torrent, mais lorsque le chemin fit une grande courbe, le bruit s'arrêta soudain. Thomas n'entendait plus que le frottement de ses chaussures sur les éblouis et son souffle qui s'était mis au diapason du rythme de ses pas. Il se sentait présent au monde comme jamais, comme s'il n'avait ni passé, ni avenir.

Auteur: Stamm Peter

Info: L'un l'autre

[ alpinisme ]

 

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prière

Ici, bien que toutes nos puissances soient endormies, et bien endormies aux choses du monde et à nous-mêmes, (car, en fait, on se trouve comme privée de sens pendant le peu de temps que dure cette union, dans l'incapacité de penser, quand même on le voudrait), ici, donc, il n'est pas nécessaire d'user d'artifices pour suspendre la pensée. [...]. Et c'est une mort savoureuse, l'âme s'arrache à toutes les opérations qu'elle peut avoir, tout en restant dans le corps : délectable, car l'âme semble vraiment se séparer du corps pour mieux se trouver en Dieu, de telle sorte que je ne sais même pas s'il lui reste assez de vie pour respirer. J'y pensais à l'instant, et il m'a semblé que non. Du moins, si on respire, on ne s'en rend pas compte.

Auteur: Sainte Thérèse d'Avila

Info: Le château intérieur, cinquièmes Demeures, chapitre I,3-4,(l'oraison est une méditation silencieuse par laquelle nous nous tenons en relation avec Dieu grâce à un travail de notre intelligence ou de notre imagination, méditation, ou dans une attitude d'attention simple et aimante à sa présence en nous, contemplation

[ spiritualité ]

 

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sensations

Bobby versa à tout le monde un bourbon bien tassé. Pendant que nous buvions, Lewis alluma du feu à l’abri d’un tas de pierres qu’il avait déterrées sur place ou ramassées autour des tentes. Il avait apporté des steaks. Il fit une flambée, la laissa retomber un peu, puis y posa la viande dans une poêle beurrée.
Le fumet était exquis. Tout le monde se resservit à boire et s’assit sur la rive en regardant briller sur l’eau le feu incertain et têtu. La peur, le parfum d’aventure et la perspective du repas se confondaient en moi. Nous ressentions une sorte de bien-être à savoir que là où nous étions – quoi qu’il se passât ailleurs – personne ne pourrait nous trouver, que la nuit nous entourait et que nous ne pouvions rien y faire.

Auteur: Dickey James

Info: Délivrance

[ mélangées ]

 

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illusion

Je fréquentais, pendant mon enfance, chez une humble boutiquière à cheveux blancs. Elle végétait dans une échoppe ténébreuse et demeurait assise derrière sa vitrine où la poussière régnait sur de menus colifichets. Ses affaires étaient fort misérables ; mais elle aimait à dire, le soir : "Aujourd'hui, les passants ont beaucoup regardé la vitrine."
J'observai, en fait, que presque tous les passants jetaient vers la boutique un regard lent, comme rêveur, alourdi d'un intérêt singulier et qui les faisait parfois suspendre leur course.
En passant moi-même, un jour, devant le pauvre étalage, je compris soudain ce que les passants regardaient avec tant de bienveillance : c'était leur propre visage, reflété dans la vitre noire.
J'étais encore bien jeune, mais j'entrevis vaguement qu'il ne faudrait jamais m'ouvrir à ma vieille amie de cette désastreuse découverte.

Auteur: Duhamel Georges

Info: La Possession du Monde, Mercure de France, 1919

[ littérature ]

 

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désordre

Alors que, sous la dynastie julio-claudienne, des révolutions de palais, des complots plus ou moins bien orchestrés amènent au pouvoir tel ou tel membre de la famille augustéenne, en 68-69 ce sont les armées qui deviennent les agents des soulèvements, les légionnaires se posent en maîtres du destin du monde romain. En corollaire, la plus grande confusion règne dans l'Empire: pendant qu'en Espagne Galba se voit proposer l'Empire par ses troupes, en Germanie Verginius Rufus reçoit la même offre de la part de ses légions. Tandis que Galba est solennellement intronisé à Rome, son successeur Othon est déjà prêt à le renverser et les légions de Germanie poussent leur général Vitellius à prendre le pouvoir. Et ce dernier n'a pas encore fait son entrée officielle à Rome que les armées d'Orient acclament Vespasien comme empereur.

Auteur: Salles Catherine

Info: La Rome des Flaviens : Vespasien, Titus, Domitien

[ historique ] [ confusion ]

 

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euthanasie

"Nous nous retrouverons en rêve": tels furent les derniers mots que je chuchotai à l'oreille de Brenin pendant que le vétérinaire le piquait dans une veine de la patte droite- je revois la patte, la veine- pour lui injecter une dose mortelle d'anesthésique. Il partait alors que je finissais ma phrase. J'aime à penser qu'il n'était de toute façon plus là: il était en Alabama, à enfouir son museau dans la fourrure de sa mère; il était à Knockduff avec Nina et Tess, à bondir dans des océans d'orge, tandis que le timide soleil irlandais se levait sur une scène d'une splendeur dorée, nimbée de brume; il courrait dans Wimbledon Common, filant dans les bois à la poursuite des écureuils et de ces coquins lapins; il jouait avec elles dans les vagues clémentes de la Méditerranée.

Auteur: Rowlands Mark

Info: Le philosophe et le loup : Liberté, fraternité, leçons du monde sauvage

[ loup ] [ homme-animal ] [ séparation ]

 

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