Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 173
Temps de recherche: 0.0543s

perspective métaphysique

La sérénité objective de la connaissance ainsi que son universalité présupposent une "intériorité préalable". (…) Mais cette intériorisation, qui se veut radicale, dépasse en fait la dualité entre l’intérieur et l’extérieur… Ainsi qu’une réflexion sur le Cogito cartésien peut nous en assurer, le passage à l’absolu ne peut s’accomplir qu’à partir de l’intériorité du sujet pensant. (…) L’extériorité présuppose l’intériorité, la conscience du monde présuppose la conscience de soi… Pour passer du relatif à l’Absolu, il faut d’abord passer de l’extériorité, c’est-à-dire à la subjectivité. Ceci explique que la "preuve fondamentale de l’existence" de l’Absolu soit axée chez Shankara sur "une espèce de Cogito". Il s’agit de "dépouiller progressivement la conscience de soi de tout ce qui n’est pas le pur Sujet, le Témoin, le Spectateur, qu’il faut soigneusement discriminer du "Spectacle"." (…) Aussi l’intériorisation poussée jusqu’à son extrême limite aboutit-elle à une "intériorité vidée de toute relation avec un "en-dehors", et même un "en dehors" qui serait situé "à l’intérieur" d’elle-même.

Auteur: Vallin Georges

Info: Voie de gnose et voie d’amour – Eléments de mystique comparée, p. 126-127.

[ désidentification ] [ désêtre ] [ indiscrimination ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mort

Au retour, elle se rappelle sa mère des années auparavant, sur son lit d’hôpital, lui souriant comme si elle était déjà en train de contempler de très, très loin, son cher visage illuminé contredisant son pauvre corps amaigri, tout en os, et las de résister. Et elle le lendemain, à l’église, désemparée, la clé d’un cercueil à la main. Elle s’en était voulu alors des contrariétés, des petits déplaisirs qu’elle avait causés à sa mère, si peu justifiés. Elle la revoyait lui disant, avec une douceur résignée : "Les hommes quand ils sont là, on n’en a rien à faire, quand ils ne sont pas là, ils vous manquent." Et Arnaldo, s’il se mettait à lui manquer ? Si elle regardait objectivement les réalités, en les pesant une à une, elle n’avait peut-être pas toujours été juste à l’égard de son mari. Elle se voyait parcourant les allées du cimetière, se retrouvant devant une triste stèle, avec cette inscription juste à côté de la statue d’un ange : "Arnaldo Vargas".

Auteur: Carvalho Mario de

Info: Dans "L'art de mourir au loin", trad. Marie-Hélène Piwnik, Les Allusifs, 2014, page 93

[ rupture ] [ vanité ] [ regrets ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

bimanes

Il convient encore pour beaucoup de primatologues ou paléanthropologues très en vue, de réserver une boîte à part pour notre espèce, boîte qui n'a pour effet que de masquer sa parenté avec son espèce sœur. Ainsi, le groupe des pongidés au sens classique est un grade qui comprend orang-outan, gorilles, chimpanzés. L'homme est ailleurs, dans une famille à part, en dépit de sa parenté avec les chimpanzés. Une classification objective des primates impliquerait de mettre homme (Homo sapiens) et chimpanzés (Pan troglodytes et P. paniscus) dans une boîte, la famille des hominidés, voire dans la sous-famille des homininés en étendant les hominidés au gorille. M. Goodman ou E. Watson, sur des critères de grande proximité génétique, proposent même de mettre l'homme et les chimpanzés dans le même genre Homo. Ainsi, le nom scientifique du chimpanzé deviendrait Homo troglodytes. Cette proposition n'est sans doute pas prête d'être retenue ! L'un de nos collègues remarquait pour plaisanter qu'il serait plus amusant de faire de l'homme un Pan sapiens.

Auteur: Lecointre Guillaume

Info: Classification phylogénétique du vivant

[ différenciés ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

recherche

Il faut une LONGUE PÉRIODE d'observation totalement détendue et objective pour rassembler et retenir la masse d'informations dont notre appareil de calcul [il parle du cerveau humain] a besoin pour distinguer la forme du fond. Même un sage tibétain, rompu aux exercices de patience, ne réussirait jamais à fixer sans relâche son attention sur un aquarium, un étang peuplé de canards ou à demeurer à un poste d'observation spécialement ménagé dans la nature le temps qu'il faudrait pour recueillir la quantité d'informations dont l'appareil perceptif a besoin. Seuls peuvent fournir cet effort soutenu ceux qui sont fascinés par la beauté de l'objet qu'ils contemplent. Et cela nous conduit à évoquer l'immense valeur scientifique du prétendu "amateurisme" : les grands pionniers de l'éthologie, Charles Otis Whitman et Oskar Heinroth, étaient de grands "amateurs" de leur objet et ce n'est pas un hasard si tant de découvertes importantes de l'éthologie ont été faites sur la classe des oiseaux. L'une de nos plus grandes erreurs consiste à mettre dans l'expression "scientia amabilis" une note péjorative vis-à-vis de la science en question.

Auteur: Lorenz Konrad

Info: Les fondements de l'éthologie

[ dilettantisme ] [ plaisir ] [ liberté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

problème des universaux

[...] un des éléments déterminants de la philosophie d'Occam, assurément le plus incisif, consiste en une humanisation radicale du langage. Les mots, comme le soulignait E. Bréhier, sont désormais conventionnels, ils sont le fruit d'une institution. Ainsi, le langage n'est plus le reflet privilégié de l'être ; les idées, les concepts, l'universel n'ont de réalité que dans l'âme. Selon Occam, "les mots sont créés par imposition", c'est-à-dire par une donation de sens qui réunit de façon arbitraire un son à un concept. Cette innovation vise une dissolution du rapport naturel entre le nom et la chose qu'il désigne. Un abîme est donc creusé entre la réalité objective et le langage, de telle sorte que celui-ci n'a plus de prise directe sur le monde. Autrement dit, les mots ne contiennent plus, ils ne révèlent plus l'essence des êtres. Les noms des choses, comme le pensait encore Cratyle, ne dérivent plus de leur nature. Ainsi, le mystère qui associait depuis les origines l'acte divin de Création à l'acte de nomination se trouve-t-il occulté dans la nouvelle conception nominaliste du verbe.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 94-95

[ résumé ] [ autonomisation ] [ sécularisation ] [ éloignements sémantiques ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

imagination créatrice

Je vais vous présenter [le] cas […] d’une femme qui avait été admise à deux reprises dans un asile d’aliénés après une crise de schizophrénie typique. […] Je lui ai montré en quoi consistaient ces contenus inconscients qui avaient émergé pendant sa folie. Comme c’était une personne intelligente, je lui ai aussi donné des livres à lire afin qu’elle puisse acquérir de solides connaissances, essentiellement sur la mythologie, et qu’elle les utilise pour recoller elle-même les morceaux. Bien sûr, les lignes de fracture étaient toujours présentes. Aussi, je lui ai proposé que, à chaque fois que viendrait une nouvelle vague de désintégration, elle dessine ou peigne la situation, de façon à se donner une image de l’ensemble d’elle-même qui objectiverait son état. Et c’est ce qu’elle a fait. Elle m’a apporté un grand nombre de dessins et de peintures qu’elle avait faits et qui l’avaient aidée chaque fois qu’elle avait senti qu’elle allait se désintégrer. De cette façon, je lui ai tenu la tête hors de l’eau pendant environ douze ans ; elle n’a plus fait de crise qui aurait nécessité un internement à l’asile.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: "Sur les fondements de la psychologie analytique", trad. Cyrille Bonamy et Viviane Thibaudier, éd. Albin Michel, Paris, 2011, page 144

[ cas clinique ] [ stabilisation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution

La qualité première d’une discipline scientifique est en effet de savoir se remettre en cause ce que ne peuvent (ou ne savent) pas faire ceux qui défendent des idées fondées sur un a priori de départ, par définition incritiquable. Je pense évidemment aux créationnistes qui, rejetant toute observation objective, cherchent avant tout à faire entrer le monde qui est le nôtre dans le cadre d’idées préconçues définies une fois pour toutes.
En ce début de millénaire, les scientifiques s’accordent pour reconnaître la validité à la fois du gradualisme et du ponctuationnisme : certaines espèces se transforment lentement au gré du temps (géologique) mais d’autres semblent apparaître en un laps de temps très court suivi d’une longue période d’absence de changement. La grande majorité des espèces ayant un jour vécu sur Terre ont aujourd’hui disparu (99% d’entre elles avancent les spécialistes). Certaines ont été emportées, comme les dinosaures du Crétacé, par un événement cataclysmique. D’autres se sont transformées en de nouvelles espèces mieux adaptées à un milieu donné. Dans tous les cas, le hasard est à l’oeuvre puisqu’il entraîne aussi bien mutations soudaines qu’extinctions massives accidentelles. Et, on le sait bien, le hasard est imprévisible. Internet,

Auteur: Internet

Info: http://cepheides.fr/article-de-l-evolution-la-theorie-des-equilibres-ponctues-95949230.html

[ dessein intelligent ] [ ouverture ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

conscience

La matière, saisie par elle [la pensée humaine] comme mana – ce que nous appelons énergie radiante – ne voile pas les essences. Le cosmos est dès lors un cosmos de la pensée pure, de la matière pure et de la liberté, au sein duquel l’idée rejoint immédiatement l’existence, et où tout vouloir instantanément se réalise. A ce niveau, l’homme, comme l’indiquent toutes les traditions reculées, est un surhomme, un "dieu" et l’univers où il se meut mérite pleinement la qualification de dynamique (dynamis = force, puissance). Au niveau mental inférieur, la pensée, ne bénéficiant plus du même potentiel et de la même acuité mentale, n’a plus la force de percer l’écran des sensations ; elle est arrêtée par l’obstacle ; ce qu’elle synthétise et objective, ce sont, par suite, non plus les objets eux-mêmes dans leur essence, mais les impressions de surface qu’ils procurent à l’animalité pour faciliter son comportement. Cette objectivation abusive d’états psychologiques tout subjectifs engendre l’univers phénoménal ou univers de la Maya, qui est un univers du mécanisme, où règnent en souverains le temps et l’espace. A ce niveau, l’être humain cesse d’être un surhomme ou un "dieu". Il devient un homme.

Auteur: Gordon Pierre

Info:

[ immédiate ] [ séparation ] [ sujet-objet ] [ être humain ] [ animal particulier ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

déplacements du sens

Il y a toujours dans les films les plus explicites un niveau énigmatique. Roland Topor me racontait l'autre jour que Dynastie (*) - c'est difficile de trouver plus littéral - vu par des Esquimaux, chez qui il est tabou de parler avec sa belle-mère, avait une force pornographique ou subversive si énorme que ce feuilleton devenait autre chose. Dans les pays arabes, on dit aussi que voir n'importe quelle série américaine où les femmes ne sont pas voilées et ont des rapports familiers avec les hommes crée une sensation de subvertion pas seulement politique, mais aussi poétique : c'est-à-dire que cela provoque tellement de malentendus que le système de malentendu devient en effet poétique objective. A bout de souffle de Godard a eu sur moi le même effet quand je l'ai vu pour la première fois au Chili. Je ne peux pas dire que j'ai cessé de l'aimer par la suite, mais en le revoyant j'ai été assez déçu, parce que je l'ai trouvé très terre à terre, alors que j'avais compris des choses qui n'avaient rien à voir. En cette période de mondialisation, cette potentialité poétique, même si elle est involontaire, va être impossible à maîtriser.

Auteur: Ruiz Raul

Info: Entretien paru dans "Positif", n°424, juin 1996 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansenodia, p. 364 - (*) série américaine des années 80

[ cinéma ] [ géographie culturelle ] [ contexte interprétatif ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

peuple élu

Le problème avec le judaïsme c'est sa "fermeture" objective. Cette religion - car il s'agit plus là d'une religion que d'un peuple - n'accepte pas les gens de l'extérieur ... bonjour le renouvellement, le brassage d'idées. Ils sont, paraît-il, une communauté élue ! par qui ? Par quelqu'un qui savait écrire et qui l'a mis sur le papier il y a x millénaires ! La belle affaire ... Partant de là cette communauté se comporte comme une simple secte. Voyons ce qu'il s'est passé avec Spinoza, réfuté par les religieux, leur fond de commerce était en danger, on a vu ça dans toutes les églises... Mais les cadres religieux (juifs en occurrence) s'arque boutent, les membres de la communauté qui voudraient simplement en discuter sont mis au pilori. Et même ; partons du principe qu'ils sont les rois ... Les plus intelligent du monde ... Quel fut un des résultats tangibles : la bombe atomique - qu'on peut voir autant comme une atrocité (touchons du bois) que comme, en tout cas jusqu'à maintenant, facteur de paix. Et puis il y a une puissance américaine, impériale, égoïste et fascisante, dont le moteur est l'argent, le profit, sans souci aucun des autres ... qui balaye l'écologie du revers de la main.

Auteur: MG

Info: 2004, à propos de la Palestine

[ colère ]

 

Commentaires: 0