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duperie

Le sorceleur poussa un soupir. Il avait eu l'occasion à plusieurs reprises déjà d'observer les effets d'une téléportation sans danger. Il avait vu également, car il avait participé au travail de tri, les restes de ceux qui en avaient bénéficié. Il savait donc que les déclarations concernant la sûreté des portails de téléportation étaient à ranger dans la même case que les affirmations du style : "mon chien ne mord pas", "mon fils est un bon garçon", je te rendrai ton argent après-demain au plus tard", j'ai passé la nuit chez une amie, "seul compte à mes yeux le bien de la patrie" ainsi que : "tu réponds à quelques questions et nous te libérons juste après".

Auteur: Sapkowski Andrzej

Info: Sorceleur : La saison des orages

[ tromperie ] [ fausse promesse ]

 

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couple

- Tu n'as pas besoin de danser, je danserai à ta place.
Il a passé un bras autour de ma taille et m'a précipitée contre son costume blanc aveuglant.
- Fais comme si tu te noyais.
J'ai fermé les yeux et la musique a déferlé au-dessus de moi comme un orage. La jambe de Marco s'est glissée en avant contre la mienne qui a glissé en arrière. J'étais comme soudée à lui, flanc contre flanc, je le suivais dans tous ses mouvements, sans aucune volonté ni conscience. Après un moment je songeais : "On n'a pas besoin d'être deux pour danser, un seul suffit." Et je me suis laissé emporter et courber comme un arbre dans le vent.

Auteur: Plath Sylvia

Info: La cloche de détresse

[ fusion ]

 

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écrivaine-sur-écrivaine

Peu disposée à réserver ses récits aux nobles infortunes des dames à crinolines, elle ne croit pas une seconde devoir se soumettre au diktat de choisir des héros hors du commun. Et si elle plaide la cause des gens ordinaires, c'est qu'à ses yeux l'ordinaire n'est jamais simple. Aux communs, aux laids, à ceux qui n'ont pas été désirés, l'existence réserve aussi des joies et des tristesses. La variété des situations humaines est suffisante à assurer leur complexité. Se souvient-elle de la George française ? Celle-ci jugeait également superflu — ainsi, dans Lucrezia Floriani — d'aller chercher au loin l'extraordinaire. Car "la vie est assez fantasque : il y a assez de désordres, de cataclysmes, d'orages, de désastres et d'imprévus".

Auteur: Ozouf Mona

Info: L'autre George : À la rencontre de George Eliot

[ pragmatique ] [ simenonienne ]

 
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vingtième siècle

Je suis né à huit heures et demie du soir le mercredi 18 juillet 1934. Il y avait un orage.
Une heure avant ma naissance ma mère lavait les escaliers de son immeuble pour qu'ils soient propres quand la sage-femme marcherait dessus.
Dans le quartier où vivait ma mère on considérait les représentants du corps médical comme des agents de l'autorité. J'ai été bombardé pour la première fois à cinq ans jusqu'à onze ans. Plus tard l'armée m'a enseigné neuf façons de tuer.
Et à vingt ans j'ai écrit ma première pièce. Comme tous les gens en vie au milieu de ce siècle ou nés depuis, Je suis un citoyen d'Auschwitz et un citoyen d'Hiroshima. Je suis aussi un citoyen du monde humain qui est encore à construire.

Auteur: Bond Edward

Info: Autobiographie

 

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exister

Tout jeune déjà, en un temps comme le nôtre, temps de vérités périclitantes et de vérités abusives, oppressives même, tout ce que je savais sur moi-même, avec certitude, c'était juste mon nom. Dès lors, chaque fois que je me trouvais face à des inconnus, à des personnes en quête d'un conseil ou d'une suggestion et assez naïves ou inconscientes pour s'adresser à moi, je me faisais tout petit et, avant toute chose, je le déclinais avec fierté. Toujours suivi d'un silence, histoire de le mettre en valeur.
Et à chaque fois, j'étais confronté à la même réaction :
"Oui, d'accord, mais ce n'est pas tout !" me semblait-il entendre.
Et à chaque fois, la même stupéfaction :
"Comment ça, ce n'est pas tout ? Ce n'est déjà pas si mal !

Auteur: Attinelli Lucio-Maria

Info: Paradis d'orages, Fayard, 2003, pp. 12-13

[ enfance ] [ naïveté ] [ littérature ]

 

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consolider

Se hisser au-dessus de soi suppose que l'on "assure" chaque palier atteint, comme font les alpinistes chevronnés pour éviter la dégringolade. Image réelle du "progrès" ? Un pas, une prise, un palier, puis tout ce qu'il faut pour ramener le corps et son équipage, toute cette lourdeur, et encore planter les pitons, surveiller l'orage, préparer le bivouac, car le froid et la nuit vont venir, être sûr, enfin, que le pas est fait, celui-ci, pour aujourd'hui. Celui qui a fait aussitôt après le pas de trop, le pas de l'ange, on voit encore la trace de sa chute ; il a dévissé, non sans entraîner avec lui la fragile humanité pleine de courbatures et de vertiges qui le suivait dans sa route, cet émouvant cortège de réfugiés et de pionniers qui traverse l'histoire.

Auteur: Worms Frédéric

Info: Revivre : Eprouver nos blessures et nos ressources

[ progresser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chanson médiévale

Refrain :
La bel' aronde, messagère de la gaye sézon,
Est venue, je l'ai vue,
Elle vole mouchelettes, elle vole moucherons,
La véla, je la voy, je recognoy le dos noir,
Je l'y vois le ventre blanc qui l'y tréluit au soleil,
La véla, je la voy,
Elle vole mouchelettes, elle vole moucherons.

Couplets :
Gentille aronde, tu viens.
Avec l'aimable printans,
Après l'été tu t'en vas,
Oncques hyver ne sentis.

Quand nous quittant tu dépars,
Aronde, mais où vas-tu ?
Là où revient le dous tans,
D'où les orages s'en vont.

Lors que tu voles amont,
Allez, véla le beau temps ;
É quand tu voles en bas,
Il pleuvra, cachez-vous.

L'air de la peste ne nuit,
Là où tu fais ta maison.
Aporte nous la santé,
Viens, niche dans ma maison.

Auteur: Baïf Jean Antoine de

Info: In "Le Printemps", cycle de chansons composées par Claude Le Jeune

[ météo ] [ invitation ] [ 2e personne du singulier ] [ oiseau ] [ joie ] [ vieux français ] [ nature ] [ musique pré-baroque ]

 
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décor

On amarra le navire à un vieux quai de pierre avant de descendre la passerelle. L'endroit était désolé, traversé par des rafales de vent hurlantes. Quatre soldats débarquèrent et attendirent au garde-à-vous sous l'orage qui éclaboussait leurs casques et leurs plastrons d'armure damasquinés. Un jeune homme les rejoignit. Il avait l'épée au côté, portait un large manteau dont la capuche dissimulait son visage. Suivi de son escorte, il alla jusqu'à la falaise d'un pas pressé et, par un escalier creusé dans la roche, entreprit de monter vers la forteresse qui coiffait l'île.
Ses sinistres remparts prolongeant la falaise contre lesquelles se fracassaient les vagues, Dalroth se dressait, massive et menaçante dans la tourmente des vents hurlants et des pluies diluviennes, illuminée et comme surgie du néant chaque fois que la foudre ouvrait une saignée écarlate dans le ciel nocturne.

Auteur: Pevel Pierre

Info: Haut-Royaume, tome 1 : Le Chevalier

[ obscurité ] [ citadelle ]

 

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question

Le langage, en codant/formalisant les signes de notre priméité (un orage qui se déclenche, le regard d'un inconnu dans la rue, un arbre en fleur, le chien qui indique son désir d'aller en promenade...), nous aide à les communiquer. Aussi à consensualiser et lexicologiser ces conventions verbales dans le grand cadre communautaires via des termes-vocable reconnus (la lune tiens, par exemple).

Et puis viennent les listes, livres, comptines, histoires imaginaires, sagas, philosophies...

Postérieurement, de façon plus solitaire, avec la lecture et/ou la réflexion, cette mise en verbe de nos réalités permet d'y revenir en développant-bricolant nos propres abstractions.  

Ce faisant tout jargon - outil de pensée - nous éloigne de la priméité-source. 

Quelles pistes pour aller de l'avant sans renier ces pôles, grandir, se développer, vieillir...  et conserver l'équilibre entre eux ?

Auteur: Mg

Info: sept 2022

[ réel - imaginaire ]

 

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parents

Mon père avait une façon bien à lui d'aller en montagne. Peu versé dans la méditation, tout en acharnement et en bravade. Il montant sans économiser ses forces, toujours dans une course contre quelqu’un ou quelque chose, et quand le sentier tirait en longueur, il coupait par la ligne la plus verticale. Avec lui il était interdit de s'arrêter, interdit de se plaindre de la faim, de la fatigue ou du froid, mais on pouvait chanter une belle chanson, surtout sous l'orage ou en plein brouillard. Et dévaler les névés en poussant des cris d'indien.
Ma mère, qui l'avait connu enfant, disait que même alors il n'attendait personne, trop occupé à rattraper tous ceux qu'il voyait plus haut : c'est qu'il en fallait de bonnes jambes pour se montrer désirable à ses yeux, et dans un éclat de rire elle laissait entendre qu'elle l'avait conquis ainsi.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Les huit montagnes, p 9, le livre de poche

[ incipit ]

 
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