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drogue

Je me souviens très bien de ce que j'ai ressenti la première fois que j'ai pris de l'héro. C'était fort, c'était intense, mais ce n'était pas du plaisir. Non. C'était du soulagement. D'un seul coup, plus rien ne pouvait me toucher si je ne l'avais pas décidé. Et l'immense sérénité qui m'a envahie s'apparentait bien plus à une forme d'apaisement qu'à une forme de jouissance. Ça a été comme une révélation, une réponse. Enfin, j'avais trouvé quelque chose qui atténuait un peu la puissance de ce rat crevé que j'avais dans le fond du ventre. Quelque chose qui faisait taire ce mal-être constant que je traînais partout avec moi, sans savoir d'où il venait ni qu'en foutre. Quelque chose pour reprendre le contrôle sur ma vie en la rendant de nouveau supportable.

Auteur: Salomé inconnue

Info: sur Internet

[ addiction ] [ fuite ]

 

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urbanisation

On sait que le développement rapide des villes […] enlève aux hommes bien des occasions de se libérer de leurs énergies affectives. Le paysan avec son activité richement diversifiée, qui lui confère grâce à ses contenus symboliques des satisfactions inconscientes, […] la vie près de la nature, les beaux instants où le paysan, maître et fécondateur de la terre, pousse sa charrue à travers le sol, où d’un geste royal il lance la semence de la moisson future, son angoisse compréhensible en face des puissances destructrices des éléments, sa joie en face de la fécondité de son épouse, qui lui donne fils et filles, qui sont pour lui forces de travail augmentées et bien-être accru, -hélas !- nous autres, gens des villes, modernes machines citadines, que nous sommes loin de tout cela !

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: L'âme et la vie

[ séparation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

assimilation

Et la psychanalyse n’échappe pas à ce destin de mode au cœur même de sa pratique théorique et clinique. Elle aussi passe au stade de la reproduction institutionnelle, développant ce qu’il y avait de modèles de simulation dans les concepts fondamentaux. S’il y a eu jadis un travail de l’inconscient, et donc une détermination de la psychanalyse par son objet, aujourd’hui cette détermination est devenue tout doucement celle de l’inconscient par la psychanalyse elle-même. C’est elle désormais qui reproduit l’inconscient en même temps qu’elle se prend pour référence (se signifie comme la mode). L’inconscient rentre alors dans les mœurs, la demande en est grande, et la puissance sociale vient à la psychanalyse comme elle vient au code – elle s’accompagne d’une extraordinaire sophistication des théories sur l’inconscient, toutes commutables et indifférentes au fond.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 148

[ critique ] [ perte de radicalité ] [ stade esthétique ] [ vogue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie libertaire

Nous avons résumé l’idéal révolutionnaire : mettre chacun en état de choisir par lui-même les croyances où le meilleur usage de sa raison doit le conduire. Or, pour cela, il faut avant tout préserver l’enfant contre les puissances d’autorité qui le guettent ; il faut lui apprendre à ne rien accepter sans examen de ce qui lui est proposé par autrui. Cela se fera en développant en lui l’esprit critique, l’esprit de doute. [...]

La réalité est que presque toute notre science nous vient d’autrui, et nous vient d’autrui par autorité. Si nous réduisions notre science, en effet, à ce que nous avons contrôlé ou pouvons contrôler nous-mêmes, notre science serait bien petite. Aussi, qu’on le veuille ou non, le grand maître de l’esprit humain ce n’est point le doute, c’est la foi.

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 120

[ critique ] [ fantasme d'auto-institution individuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

Jeune, l’être humain est obnubilé par son propre épanouissement, par le recul des frontières : son champ d’activités s’étend du lit d’enfant aux cloisons de la chambre, puis à toute la maison, au parc, à la ville, au pays, au monde. À l’âge d’homme vient le temps de rêver à quelque chose d’encore plus grand. Mais aux environs de la quarantaine survient un clivage. À force de manifester sa puissance, la jeunesse se fatigue. Une nuit, un matin, l’homme franchit la ligne de démarcation, atteint son sommet, esquisse le premier pas de descente. Survient la question : faut-il descendre fièrement, défier le crépuscule, ou bien tourner son visage vers le passé, s’efforcer de sauver les apparences, prétendre que cette pénombre résulte simplement du fait qu’on a provisoirement éteint la lumière dans la chambre ?

Auteur: Tokarczuk Olga

Info:

[ résumée ] [ bascule ] [ décrépitude ] [ dégradation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

prière

Ici, bien que toutes nos puissances soient endormies, et bien endormies aux choses du monde et à nous-mêmes, (car, en fait, on se trouve comme privée de sens pendant le peu de temps que dure cette union, dans l'incapacité de penser, quand même on le voudrait), ici, donc, il n'est pas nécessaire d'user d'artifices pour suspendre la pensée. [...]. Et c'est une mort savoureuse, l'âme s'arrache à toutes les opérations qu'elle peut avoir, tout en restant dans le corps : délectable, car l'âme semble vraiment se séparer du corps pour mieux se trouver en Dieu, de telle sorte que je ne sais même pas s'il lui reste assez de vie pour respirer. J'y pensais à l'instant, et il m'a semblé que non. Du moins, si on respire, on ne s'en rend pas compte.

Auteur: Sainte Thérèse d'Avila

Info: Le château intérieur, cinquièmes Demeures, chapitre I,3-4,(l'oraison est une méditation silencieuse par laquelle nous nous tenons en relation avec Dieu grâce à un travail de notre intelligence ou de notre imagination, méditation, ou dans une attitude d'attention simple et aimante à sa présence en nous, contemplation

[ spiritualité ]

 

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psychanalyse

L'éléphant, comme vous vous le rappelez, apparaît à nouveau dans le vishuddha. Ici, nous rencontrons une fois encore la pleine puissance, l'insurpassable force sacrée de l'animal telle qu'elle se déployait dans le mûlâdhâra. C'est-à-dire que nous découvrons là l'étendue du pouvoir qui nous a conduits dans la vie, au sein de cette réalité consciente. Toutefois, il ne soutient pas ici le mûlâdhâra, à savoir cette terre. Non, il soutient ces éléments que nous supposons être les plus légers, les plus irréels et les plus volatiles, c'est-à-dire les pensées humaines. Un peu comme si l'éléphant transformait à présent nos concepts en réalités. Et pourtant - nous le pensons -, nos concepts ne sont que le produit de notre imagination, de nos émotions ou de notre intellect - abstractions ou analogies, que ne supporte nul phénomène physique.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychologie du yoga de la Kundalini, p131

[ animal ]

 

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pensée unique

Voyage [au bout de la nuit] est bien autre chose qu’un passage en revue des facteurs d’écrasement socio-politiques de la première moitié du XXe siècle. Soixante ans plus tard, si les puissances intégratrices et fédératrices ont changé de nom, si elles ne s’appellent plus (ou plus seulement) Patrie, Religion, Travail à la chaîne, mais Santé obligatoire, Droits de l’homme, Marché, Culture, Political correctness, et j’en passe, comme leurs sœurs aînées, mais par des moyens entièrement nouveaux, sous couvert d’un langage inédit, par le biais d’un vocabulaire libéral, métisseur, tolérant, ouvert et d’une efficacité sans précédent, elles ont toujours la même mission, elles conspirent toujours, et plus que jamais, dans le même but : celui de refouler ce qui garantit à l’individu une vie intérieure, une liberté et finalement un minimum d’individualité, une toute petite respiration dérisoire : sa négativité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 112-113

[ collectivisme ] [ actualité ] [ prolongement historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

innovation

L'ingénieur américain subit, (...), une conjoncture industrielle extrêmement tyrannique. C'est celle de l'immense puissance des moyens de production mis en oeuvre pour fabriquer les voitures aux Etats-Unis.
Supposez, en effet, qu'un technicien américain vienne proposer à son directeur d'appliquer un progrès indiscutable, génial même, mais qui chambarde les méthodes de fabrication et les outillages. Il sera reçu sans enthousiasme et sans grande chance de succès. Mais si ce même technicien propose de diminuer, par une astuce d'outillage, le prix de revient de la voiture, de un dollar, son patron, après lui avoir offert un gros cigare, lui accordera une prime et lui donnera de l'avancement. C'est là le véritable point faible de l'Industrie Automobile Américaine, qui pourrait se résumer dans une formule, surprenante, mais certaine: "L'accroissement continu des moyens de production tue le "progrès technique".

Auteur: Grégoire Jean-Albert

Info: L'ingénieur de l'automobile

[ profit ] [ contradiction ]

 

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hiérarchie cosmologique

Car le principe formel de notre être, notre forme substantielle, bien qu'exigeant nécessairement, pour la perfection de l'être spécifique humain, son union à la puissance essentielle qu'est la matière, est déjà d'une qualité telle, dans l'ordre des formes substantielles, qu'elle porte en elle, pouvant le garder toute seule, l’être qu'elle communique à la matière ou au corps. Si elle n'est pas, au sens parfait et proprement spécifique, une forme pure, elle est cependant une forme qui peut subsister sans la matière et qui, même dans la matière, subsiste indépendamment de cette matière, ayant, par suite, une vie propre, qui est, précisément, sa vie de pensée. A ce titre, elle n'est déjà plus du monde des corps ou des êtres mobiles, matériels ; elle est du monde des esprits, du monde des formes pures, du monde proprement métaphysique.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 223

[ homme ] [ intermédiaire ] [ condition humaine ] [ lien ] [ abstraction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson