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paramnésie

Le sentiment du "déjà-vu" ne se comprend pas autrement : toute son existence à venir, chacun l'a rêvée enfant et c'est pourquoi, devant tout événement vécu, quelque chose nous avertit obscurément que cela, nous l'avons déjà connu. Chaque expérience nouvelle vient vérifier l'un ou l'autre des vieux récits que le cerveau s'est, il y a bien longtemps, raconté à lui-même dans la nuit. Il faut bien qu'il en soit ainsi. Si secrètement il n'en savait déjà tout, comment l'esprit pourrait-il, le jour venu, soutenir le spectacle de l'affolante réalité sans s'anéantir tout à fait ? La longue répétition nocturne des rêves d'enfance était nécessaire à la survie : comme une éducation lente au néant qui, inévitablement, viendrait. Ou plutôt : tout a déjà eu lieu. Et la vie adulte, elle-même, n'est que l'étirement d'un songe d'enfant depuis longtemps révolu, son lent affadissement inquiet dans le matin indifférent du temps.

Auteur: Forest Philippe

Info: Sarinagara, pp. 22-23

[ atemporalité ] [ imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nationalisme

Vos Tatars, là, on va les expulser, déclara la vendeuse... On va sûrement les forcer à retourner dans leurs ouzbekistans. Ils auraient mieux fait d’y rester bien tranquilles plutôt que de revenir ici…

– Mais c’est leur terre, objecta timidement Sergueïtch.

– Leur terre ? C’est la meilleure ! s’indigna la femme benoîtement. Elle est russe et chrétienne, et ça depuis la nuit des temps ! Bien avant les Tatars, les Russes ont apporté de Turquie le christianisme ici. À Chersonèse. Il n’y avait alors aucun musulman. Ce sont les Turcs qui plus tard les ont envoyés en même temps que l’islam. Poutine, quand il est venu, a raconté lui-même tout ça : ici, on est en sainte terre russe.

- Bon, moi, je ne connais pas l’histoire. Les choses peuvent s’être passées de mille façons.

– Les choses se sont passées comme Poutine l’a dit, insista la vendeuse. Poutine ne me ment pas.

Auteur: Kourkov Andreï

Info: Les abeilles grises. (Il est question de la Crimée)

[ religion ] [ irrédentisme ] [ droit du sol ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espoir

- Je connais beaucoup de contes, grâce à mon père, répond Rosa. Mais cela n'a rien à voir avec l'hassidisme. Je leur ai toutefois raconté l'histoire de l'homme et ses trois chèvres : Foi, Amour et Espérance. Foi se faufile un jour à travers la clôture qui entoure la maison, s'égare dans la forêt et se fait manger par un loup. Il ne reste plus que ses sabots. Amour renverse une lampe à pétrole que l'homme négligent avait laissée dans la bergerie et prend feu. D'elle ne subsiste qu'un morceau de charbon. Désormais, l'homme est aux petits soins avec Espérance, la dernière chèvre qui lui reste. Il la gâte et la bichonne, bien qu'il soit devenu pauvre et ait lui-même à peine de quoi vivre. Il se montre généreux envers elle, dépense l'argent qui lui reste en nourriture, jusqu'à mourir de faim à ses côtés. On le retrouve mort dans la bergerie. Ses mains sont agrippées aux cornes de l'animal.

Auteur: Vertlib Vladimir

Info: L'Etrange mémoire de Rosa Masur

[ littérature ] [ triade ] [ fable ]

 

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drague sauvetage

- Je t'ai pas raconté ! je suis en couple ! o/

- Sérieux ? Toi ? Mais comment >< ?

- L'autre jour en descendant de chez moi je vois une meuf en train de se faire aborder par une kaïra. Genre "hé miss sérieux t'es super jolie sa te dit on vas cher moi ?" (J'ai vu qu'il la laisserait pas partir)

-  Et ?

-  (je suis sur tu me croiras pas >_< )

-  J'arrive je dit a la meuf "salut chérie tu m'attendais ?" Je lui ai lancé un regard de complicité pour quelle comprenne.

-  Et après le mec il t'a parlé.

-  Non même pas elle m'a dit "oui mon coeur vient on va au ciné". Donc on part en laissent le mec tout seul comme un con. -

- Mais après ?

- Je lui ai dit "ca marche toujours le ciné ?" Elle m'a dit oui et depuis c'est ma meuf \o/

Auteur: Internet

Info:

[ banlieue ] [ séduction ] [ dialogue-web ] [ opportunité ]

 

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science-fiction

Par une après-midi brûlante et figée, il l'emmena voir le planétoport, juste derrière l'horizon. Leur plus long trajet maritime à ce jour. Le vent gonflait les voiles et l'océan virait presque au noir sous la coque, sans rien perdre pourtant de sa transparence. Les yeux baissés, Jalila s'imaginait capable de distinguer les formes blanches fuyantes des grands léviathans des mers qui, s'il fallait en croire les légendes régionales, avaient autrefois occupé les qasrs, ces palais rocheux en ruines qu'elle avait longés en descendant de Tabuthal. Lassés du soleil, ils avaient regagné l'océan qui leur avait donné naissance, y précipitant toutes leurs richesses. Les joyaux brillaient au fond de l'eau puis remontaient en surface sous les lunes jumelles d'Habara, transformés en parterres de fleurs des marées. C'était Kalal qui avait raconté à Jalila cette partie de l'histoire. Contrairement à la plupart des habitantes de la côte, il s'intéressait à la vie qu'elle avait menée dans l'obscurité étoilée de Tabuthal et lui parlait en échange de l'océan.

Auteur: MacLeod Ian R.

Info: Poumon vert

[ décor ] [ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

relativité

Les imprévus de l'existence, souvent des choses très banales, un mot d'enfant, une histoire que ma mère m'a racontée pour voir mes yeux quand elle me peignait, les mots d'accueil d'un homme, une phrase, toujours une phrase : voilà que cela cristallise et génère un bout de savoir d'un autre ordre, quelque chose comme un concept, une idée philosophique. Comment procède-t-on parfois, de manière imprévue et précise, comme autoritaire, de la vie à la pensée ? Un souvenir m'a suffi pour comprendre ce que je voulais capter. Passant à côté de Samuel, mon fils tout petit qui s'accrochait au radiateur pour tenir debout devant le mur en miroirs, je lui dis : "Toi, tu pues, tu as fait dans ta culotte." Il me répond distinctement : "Non, maman." Puis il se tourne face aux miroirs et dit : "Menteur !" Qu'est ce qui s'invente là de la vérité, qui fait qu'elle ne sera plus unique ni majuscule ? La Vérité avec un grand V ? Très peu pour moi. Comment l'exiger ou même la désirer ?

Auteur: Cassin Barbara

Info: Le bonheur, sa dent douce à la mort : Autobiographie philosophique

[ mémoire sélective ] [ quête ] [ enracinée curiosité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Richard Hell : Je ne me rappelle pas avoir porté le tee-shirt "Please Kill Me", mais je me souviens avoir forcé Richard Lloyd [= guitariste, chanteur et parolier de Television] à le porter. J'étais bien trop lâche.
Richard Lloyd : Richard Hell s'était fabriqué un tee-shirt qui disait "Please Kill Me", mais il ne voulait pas le porter. J'ai dit : "Je vais le porter, moi." Alors, je l'ai mis quand on a joué l'étage au Max's à Kansas City et, après le concert, ces gamins se sont pointés vers moi. Ces fans m'ont jeté ce regard vraiment psychotique - ils ont regardé aussi profond qu'ils ont pu dans mes yeux - et ils ont demandé : "T'es sérieux ?"
Puis, ils ont poursuivi : "Si c'est le cas, on se fera un plaisir de t'obliger, parce qu'on est tes plus gros fans !" Ils n'arrêtaient pas de me mater, avec ce regard sauvage, et je me suis dit : "C'est la dernière fois que je porte ce tee-shirt." ... [...]

Auteur: McNeil Legs

Info: Please Kill Me, L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

[ provocation ]

 

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repère chronologique

On dit généralement que le Banquet ne peut être antérieur à 385. Aristophane y explique en effet que Zeus nous a dissociés d’avec nous-mêmes, comme les Arcadiens l’ont été par les Lacédémoniens. Or, le terme dont se sert ici Platon a une signification précise : il s’applique au châtiment qui était parfois infligé par un état suzerain à une cité vassale : pour la punir d’une infidélité ou d’une révolte, on en dispersait les habitants par groupes isolés ; on en brisait l’unité sociale. C’était un diœcisme. Or, d’après Xénophon, dans ses Helléniques, un tel traitement aurait été infligé par les Spartiates à une cité arcadienne, Mantinée, pour la punir de ses trahisons pendant la guerre du Péloponnèse : elle dut abattre ses murs, raser ses maisons, et ses habitants furent répartis en quatre villages (ou plutôt cinq). Le fait se place en 385, trente et un an après celui qui est l’occasion du banquet raconté dans notre dialogue. Cet anachronisme, dit-on, serait inexplicable si le souvenir n’était pas encore tout frais d’un événement qui avait fortement frappé les esprits. Le Banquet aurait donc été écrit peu après 385.

Auteur: Robin Léon

Info: Dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, Notice pages XIII-IX

[ datation ] [ littérature ] [ grecque antique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ego

Programmé par les ADN de ses parents, il savait qu'il n'était que le reflet, la réponse à un environnement donné, une famille, une race... une planète univers. Toutes choses étaient des miroirs de Lui : conscience cosmos... "Moi?", soi-disant vivant, soi-disant à base d'atomes de carbone. Un esprit s'est-il incarné dans cette enveloppe ou est-ce le milieu qui a fait émerger cette conscience particulière, la mienne ? Je ?!... Qu'en était-il dans d'autres lieux ?... Quelles pouraient être les émergences "vivantes" qui en surgiraient. A base de méthane, de silicium ?... De molécules inconnues, pas même entrevues ?... Et si oui, la communication avec de telles entités est-elle pensable. Pourrait-on même les reconnaître, les différencier, les séparer, avoir la bonne focale pour les distinguer, les discriminer de nos routines... Blocs de pierre ou nuages, qui êtes-vous ? Parlez-moi, faites-moi signe.

A cette seconde l'esprit fut partout, il le sentait. Quel médium lui avait raconté un jour que l'âme immuable habite les corps comme on essaye un habit, comme on déguste un fruit et, - magie ultime : comme on détaille et se souvient pour toujours d'une d'une apparition fugace ?

Auteur: Mg

Info: 26 mars 2017

[ introspection ] [ questions ] [ métaphysique ] [ xénolinguistique ]

 

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écriture

Pour moi, un romancier n'a qu'un seul devoir : de raconter une histoire. Il faut que l'histoire soit tellement bien racontée qu'elle semble non seulement possible mais plus réelle que la réalité. Donc pour moi, écrire un roman "engagé" n'est pas le but véritable ; c'est un but qui produira dans presque tous les cas des polémiques au lieu de la littérature. Ceci dit, quand l'écrivain raconte son histoire honnêtement et sans honte, le résultat sera presque toujours un roman engagé, parce que la vie humaine, même quand elle se déroule dans les lieux carrément domestiques, est complexe, et parce que l'histoire, la politique, et les grandes questions de la vie sont derrière toutes nos conversations et tous nos échanges, même ceux qui paraissent banals. Prenez par exemple les romans tout à fait domestiques et féminins de Jane Austen : existe-il dans la littérature anglophone du commentaire plus pointu sur la patriarchie et le système de classe sociale ? Dans la même façon, pour moi, il est impossible de raconter une histoire malaisienne sans allusion à la politique de race, à nos problèmes sociaux, à notre passé compliqué.

Auteur: Preeta Samarasan

Info:

[ contexte ] [ arrière-plan ] [ milieu ambiant ]

 

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