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impossibilité

Tous les théorèmes limitatifs des métamathématiques et la théorie du calcul suggèrent qu'une fois que la capacité de représenter sa propre structure a atteint un certain point critique, c'est le baiser de la mort : ce qui garantit que l'on ne peut jamais se représenter totalement soi-même. Le théorème de l'incomplétude de Gödel, le théorème de l'indécidabilité de Church, celui de l'Arrêt de Turing, le Théorème de la Vérité de Tarski - tous ont la saveur d'un ancien conte de fées qui vous avertit que "Chercher la connaissance de soi, c'est entreprendre un voyage qui... sera toujours incomplet, qu'on ne peut tracer sur aucune carte, qui ne s'arrêtera jamais et ne peut être décrit".

Auteur: Hofstadter Douglas

Info: Gödel, Escher, Bach : An Eternal Golden Braid. Partie II, Chapitre XX (p. 697) Basic Books, Inc. New York, New York, États-Unis. 1979

[ limitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

idiomes polaires

Inuit : (...) les Inuits vivent dans des conditions dont on peut se représenter la rudesse, par un climat qui atteint couramment -45°C, sur une calotte glaciaire qui n'offre aucune végétation. L'absence de repères, les incessantes variations de lumière, les forces oppressives de la nature contre lesquelles ces hommes sont en lutte constante, tel est l'ordinaire de leur existence. De là les efforts permanents pour défendre et maintenir la vie, au milieu d'une faune dont ils ne tirent assistance, mais aussi subsistance, que moyennant un travail opiniâtre de chaque jour. Les Inuits ont donc déployé des merveilles d'imagination et de raffinement pour investir l'immense poésie dont ils sont capables dans le bien le plus précieux qu'ils possèdent : leur langue.

Auteur: Hagège Claude

Info: Dictionnaire amoureux des langues

[ traduction ] [ survie ] [ motivation ] [ créativité ]

 

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réfléchir

Découvrir une conceptualisation mentale qui représentera avec justesse un ensemble de faits observés est, dans une certaine mesure, un processus de suppositions, ... et l'activité de conjecture est généralement menée en déployant plusieurs suppositions dans notre esprit, pour enfin choisir celle qui s'accorde le mieux avec ce que nous savons des faits observés. Ainsi, celui qui est à la recherche des lois de la nature peut être amené à inventer de nombreuses hypothèses avant de tomber sur la bonne ; et parmi les dons qui conduisent à son succès, nous devons compter cette fertilité d'invention qui lui fournit de tels schémas imaginaires, jusqu'à ce qu'il trouve enfin celui qui corresponde le mieux à l'ordre présenté par la nature. 


Auteur: Whewell William

Info: Philosophie des sciences inductives (1847), Vol. 2, 54

[ compréhension ] [ modélisation ] [ intégration ]

 

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voir

En un éclair il vit ce qu'était l'intelligence, recul de l'esprit sur la complexité et les bouillonnements infinis : capacité de se représenter en un instant tous les niveaux d'une situation. Du plan global cosmique intemporel aux plus infimes détails du réel immédiat... Vision simultanée de toutes les échelles dérivantes, se croisant, se mêlant... s'éloignant... à des vitesses différentes... Aperçu incroyable d'un monde transitoire, où tout peut être remis en question dans la seconde, que ce soit via l'explosion d'une supernova non loin du système solaire, le crash d'un avion... Ou à cause d'un frelon, plaqué au fond de ta gorge par un mauvais coup de vent, qui vient clore de manière inattendue ton existence alors que tu baillais tranquillement sur ta terrasse.

Auteur: MG

Info: 26 juin 2015

[ éblouissement ] [ discernement ] [ illumination ] [ simultanéïté ]

 
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poèmes

La poésie est un produit de luxe de la vie intellectuelle, "une noble inutilité", ainsi que l’a dit si bien Madame de Staël. Elle n’apporte pas à la multitude le gain palpable qui attire les intérêts égoïstes. Elle flatte en nous seulement le sens esthétique. Mais une condition d’intérêt et de plaisir est qu’avant tout la poésie soit comprise, qu’elle parle à la conscience de tous. Aussi ne peut-elle pas choisir des sujets trop particuliers dans le domaine scientifique parce qu’elle resterait incomprise de la grande majorité du peuple. Au contraire, elle doit nous représenter les sentiments et les passions qui sont communs à tous. Les hommes se distinguent entre eux par la puissance de leur raison, mais les mouvements de leur cœur ne changent pas de l’un à l’autre.

Auteur: Maiorescu Titu

Info: Critice, traduit du roumain par Nicolae Iorga

[ simplicité ] [ littérature ] [ définis ]

 

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étymologie

Essayons de nous représenter la scène. Dans la salle destinée au repas du roi et de ses hommes, les tables sont dressées sur des tréteaux mobiles – tel est l’usage médiéval : le mot latin mensa, qui vient du verbe mettere, désigne une structure provisoire, un meuble, au sens littéral du terme, que l’on " met " et que l’on enlève en fonction des besoins. Imaginons des tables rectangulaires : une forme très souvent attestée par l’iconographie médiévale et qui se prête tout particulièrement à marquer les distances, à fixer les places dans l’ordre hiérarchique. Chacune a un centre et une périphérie : Adalgis* demande qu’on l’installe au caput, à la tête, sur le côté court de la table, le plus éloigné du centre, où il pourra passer inaperçu au milieu des convives.

Auteur: Montanari Massimo

Info: Les contes de la table *Adelgise est un prince lombard d'Italie

[ meuble ] [ positionnement ] [ observateur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépassement

Il y a une raison à la poésie... La poésie est une utilisation très non linéaire du langage, où le contenu est plus que la somme des parties. Et la science impose quelque chose qui ne peut représenter plus que la somme des parties. Le simple fait qu'il y ait un concept à expliquer qui représente plus que la somme des parties signifie que l'approche traditionnelle, qui se contente de caractériser les éléments et leurs relations, ne sera pas adéquate pour capturer l'essence de nombreux systèmes que l'on aimerait être capable de créer. Cela ne signifie pas  qu'il existe un moyen de le faire d'une manière plus scientifique que la poésie, mais j'aime le sentiment que, culturellement, il y aura davantage de choses comme la poésie dans l'avenir de la science.

Auteur: Langton Christopher

Info: in John Horgan, The End of Science (1996) p. 201

[ holisme ontologique ]

 

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lire

Le lecteur Modèle n'a pas à se représenter tous les lieux et les individus mentionnés par le roman. Il suffit qu'il fasse semblant de croire les connaître. Au Lecteur Modèle, on ne demande pas seulement de faire preuve d'une flexibilité et d'une superficialité énorme, on requiert aussi de lui une immense bonne volonté.

Si le Lecteur Modèle se comporte ainsi, il jouira de l'histoire. Sinon, il sera condamné à une recherche encyclopédique éternelle. Il se peut qu'il y ait certains lecteurs pour se demander combien d'habitants comptait Saint-Ouen-les-Toits, ou comment s'appelait le grand-père de Charles Bovary. Mais de tels lecteurs méticuleux ne seraient pas le Lecteur Modèle. Ils sont à la recherche de monde maximaux, alors que le genre narratif ne survit qu'en jouant sur de petits mondes.  

Auteur: Eco Umberto

Info: Les limites de l'interprétation, p 232

[ abandon ] [ plaisir ] [ crédulité nécessaire ] [ délassement ] [ lecture ] [ acceptation ]

 

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rapports humains

Les bruits de Strandebarm sont au fondement de tout ce que j'écris. L'obscurité de l'automne. Un garçon de douze ans qui longe un chemin étroit du village. Le vent et la pluie battent, le fjord écume. Une maison isolée avec une fenêtre éclairée. Une voiture peut-être est passée. Ces choses sont au fondement de tout.
(...)
Je cherche une manière simple et concrète et j'espère toucher en même temps aux grandes questions de la vie.
(...)
J'aime mes personnages même si ils sont parfois maladroits. Aucun n'est jamais mauvais en soi. Les êtres humains n'ont pas un caractère défini... Ce ne sont pas nos identités mais nos relations qui mènent nos vies. Et il n'y a pas d'autre forme d'art que le théâtre qui permette de représenter le jeu de la communauté humaine.

Auteur: Fosse Jon

Info:

[ dramaturgie ] [ écriture ]

 

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artiste

- Écoute, un poète riche, chez nous ? C'est une pure absurdité. À Budapest, quiconque aura un tant soit peu d'argent, on se le représentera toujours bête comme une courge. S'il a de l'argent, qu'a-t-il à faire de jugeote, de sentiment, d'imagination ? Telle est la sanction qu'on prend contre lui. Cette ville, elle est excessivement intelligente. Et par là même excessivement stupide. Elle refuse d'admettre que la nature est une païenne, qui dispense ses faveurs sur un monde échappant à tout calcul, et non pas par miséricorde. À Byron, qui était lord et plusieurs fois millionnaire, personne ici n'aurait reconnu la moindre bribe de talent. Ici, la dignité du génie est répartie en tant que dédommagement, en tant qu'aumône, à ceux qui ne possèdent rien d'autre, aux crève-la-faim, aux malades, aux persécutés, aux morts vivants ou aux morts véritables.

Auteur: Kosztolányi Dezsö

Info: Le Traducteur cleptomane : Et autres histoires

[ pauvreté ] [ beaux-arts ]

 

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