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solitude

Je suis entouré d’un manque absolu de fraternité et d’affection. Même ceux qui me sont attachés ne le sont pas réellement ; je suis entouré d’amis qui ne sont pas mes amis, et de connaissances qui ne me connaissent pas.
J’ai froid à l’âme ; je ne sais comment m’emmitoufler. Pour le froid de l’âme, il n’y a ni cape ni manteau. Quand on a éprouvé cela, on ne l’oublie plus.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Un singulier regard

[ isolement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

quête

Les rites et les mystères des Rose-Croix, la symbolique [....] de la Kabbale et des Templiers, j'ai longtemps souffert de leur oppression. Et la fièvre de mes jours s'est emplie de spéculations vénéneuses, du raisonnement démoniaque de la métaphysique - la magie, l'alchimie ; je retirais un fallacieux stimulant vital de cette impression douloureuse, et pourtant recherchée, de me trouver toujours, pour ainsi dire, sur le point de déchiffrer un mystère suprême.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité

[ ésotérisme ] [ espérance ]

 

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exister

Il est certaines choses en moi que je voudrais pouvoir transformer en êtres humains, pour les affronter face à face. Je leur dirais alors : "Je ne suis pas votre esclave !" Mais quand ces choses nous habitent, il n’y a ni refus ni courage qui vaillent. En leur obéissant, c’est à nous que nous obéissons ; en nous obéissant à nous-mêmes, nous leur obéissons à elles. Ce sont ces choses-là qui sont mauvaises.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Un singulier regard

[ orgueil personnel ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vivre

Nous sommes faits de telle sorte que notre intelligence, qui ennoblit certaines de nos émotions ou de nos sensations, et les élève au-dessus des autres, les rabaisse aussi quand elle pousse son analyse jusqu'à les comparer à d'autres. J'écris comme un qui dort, et ma vie tout entière est un reçu sans signature. Dans le poulailler qu'il ne quittera que pour mourir, le coq chante des hymnes à la liberté parce qu'on lui a donné deux perchoirs.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité

[ détachement ] [ non calcul ] [ illusoire liberté ]

 

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désespoir

Je me suis éveillé très tôt aujourd’hui, dans un sursaut, et je me suis levé lentement, tout embrumé, pris à la gorge par un dégoût incompréhensible. Aucun rêve n’en était la cause ; aucune réalité n’aurait pu le provoquer. […] Une nausée physique de la vie tout entière m’envahit dès mon réveil. L’horreur de devoir vivre se leva de mon lit avec moi. Tout me parut creux, et j’ai l’impression glaciale qu’il n’existait aucune solution, pour aucun problème.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité

[ matin ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

auto-évaluation

Les soins extrêmes que l’on peut prodiguer à son imaginaire sont entravés par ceux que l’on accorde à l’existence. On ne règne qu’à l’écart du vulgaire.

A vrai dire, je me contenterais facilement de cette théorie si je pouvais me convaincre qu’elle n’est pas ce qu’elle est réellement, c’est à dire un vacarme confus que je fais aux oreilles de mon intelligence, pour l’empêcher de comprendre qu’en somme, il n’y a là rien d’autre que ma timidité, et mon incompétence.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité

[ dépréciative ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monde reflet intérieur

Rien ne me révèle aussi intimement, n'interprète aussi totalement la substance de mon malheur congénital, que le genre de rêverie que je chéris réellement le plus, le baume qu'en secret je choisis le plus fréquemment pour apaiser mon angoisse d'exister. Le résumé et la quintessence de ce que je souhaite, c'est cela : dormir la vie. J'aime trop la vie, pour pouvoir la désirer disparue ; j'aime trop ne pas la vivre pour éprouver un désir trop importun de la vivre.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité

[ onirique existence ] [ vérité interne ] [ refuge ] [ intellectualisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

jeté au monde

Toi, mystique, tu vois une signification en toute chose.
Pour toi, tout a un sens voilé.
Il est une chose occulte en chaque chose que tu vois.
Ce que tu vois, tu le vois toujours afin de voir autre chose.
Pour moi, grâce au fait que j'ai des yeux uniquement pour voir,
je vois une absence de signification en toute chose ;
je vois cela et je m'aime car être une chose c'est ne rien signifier.
Etre une chose c'est ne pas être susceptible d'interprétation.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Dans Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, "Poèmes désassemblés", trad. Armand Guibert, Poésies, Gallimard

[ absurde ] [ simplicité ] [ laisser-faire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indépendance

La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. Tu es libre si tu peux t'éloigner des hommes sans que t'obliges à les rechercher le besoin d'argent, ou l'instinct grégaire, l'amour, la gloire ou la curiosité, toutes choses qui ne peuvent trouver d'aliment dans la solitude ou le silence. S'il t'est impossible de vivre seul, c'est que tu es né esclave. Tu peux bien posséder toutes les grandeurs de l'âme ou de l'esprit : tu es un esclave noble, ou un valet intelligent, mais tu n'es pas libre.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité, p 229, édition de 1988

[ autonomie ] [ isolement ]

 

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imagination

L'abstrait m'a toujours paru plus impressionnant que le concret. Je me rappelle qu'étant enfant, je ne craignais personne, pas même les bêtes ; mais j'avais peur, et comment ! des pièces obscures... Je me souviens que cette apparente singularité déroutait la psychologie simpliste dont j'étais entouré.
De même, et contrairement aux gens ordinaires, j'ai toujours craint davantage la mort que de mourir. Je méprisais d'ailleurs, et je méprise toujours, la douleur. J'ai toujours attaché plus de valeur à ma conscience qu'aux sensations agréables de ma peau.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: L'Education du stoïcien

[ angoisse ] [ cérébral ]

 

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