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remords

Je suis revenue à la maison ce matin-là, après qu'on m'a renvoyée, et je suis restée dehors avec mes chaussures de travail toutes neuves. Les chaussures qui avaient coûté autant à ma mère qu'un mois d'électricité. C'est à ce moment, je crois, que j'ai compris ce qu'était la honte, et la couleur qu'elle avait. La honte n'est pas noire, comme la saleté, comme je l'avais toujours cru. La honte a la couleur de l'uniforme blanc tout neuf quand votre mère a passé une nuit à repasser pour gagner de quoi vous l'acheter et que vous le lui rapportez sans une tache, sans une trace de travail.

Auteur: Stockett Kathryn

Info: La couleur des sentiments

[ enfance ] [ mauvaise conscience ] [ maman ]

 

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travail

En été le troupeau montait à la montagne où l’herbe était plus fraîche. Là-haut nous produisions du fromage et les "ricotte" (fromage blanc) et je devais me lever à quatre heures du matin, prendre mon sac à dos et monter de l’altitude 1060 mètres du village jusqu’à 200 mètres où pâturaient nos bêtes. Je devais me charger les "ricotte" sur le dos pour les rapporter au village. J’y arrivais vers neuf heures du matin, trempé de sueur. Il me fallait cinq heures pour monter et redescendre la montagne, et je devais le faire un jour sur deux.
A mon retour au bistrot je m’attaquais à ma besogne journalière.

Auteur: Pasetta

Info: Dans "Pasetta racconta", page 25

[ souvenir ] [ enfance ] [ tâche ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

symbiose

Gatzo prit quatre éperlans et une loche. Moi, un vairon. Dès lors nous menâmes une vie passionnante. Nous avions dans nos mains la nourriture ! Quelle nourriture ! Car ce n’était pas là un aliment banal, acheté, préparé, offert par d’autres mains, mais notre nourriture à nous, celle que nous avions pêchée nous-mêmes, et qu’il nous fallait nettoyer, assaisonner, cuire nous-mêmes.
Or, les pouvoirs secrets de cette nourriture donnent à celui qui la mange de miraculeuses facultés. Car elle unit sa vie à la nature. C’est pourquoi entre nous et les éléments naturels un merveilleux contact s’établit aussitôt. L’eau, la terre, le feu et l’air nous furent révélés.

Auteur: Bosco Henri

Info: L'enfant et la rivière

[ magie ] [ enfance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

- D'abord, qu'est-ce que c'est t'y que ça, des couilles molles ? fit Tintin.
La Crique réfléchissait.
- Couille molle !... Des couilles, on sait bien ce que c'est, pardine, puisque tout le monde en a, même le Miraut de Lisée, et qu'elle ressemblent à des marrons sans bogue, mais couille molle !... couille molle !...
- Sûrement que ça veut dire qu'on est des pas grand-chose, coupa Tigibus, puisque hier soir, en rigolant avec Narcisse, not'meunier, je l'ai appelé couille molle comme ça, pour voir, et mon père, que j'avais pas vu et qui passait justement, sans rien me dire, m'a foutu aussitôt une bonne paire de claques. Alors...

Auteur: Pergaud Louis

Info: La Guerre des boutons

[ enfance ] [ verge ]

 

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humour

Vargas : Au fait, toi c'est quoi ton Harry Potter préféré ?
Eff : HP et la Chambre des Secrets, sans hésiter !
Vargas : Ah ? Moi je le trouve bof franchement.
Eff : C'est parce que tu vois pas toute la beauté de l'intrigue !
Eff : Je veux dire... C'est quand même l'histoire de 2 mecs qui passent le film à vouloir entrer dans une "zone mystérieuse" des toilettes des filles.
Vargas : Lol, t'as vraiment l'esprit mal tourné. ^^
Eff : Ah ouais ? Niveau symbolique, trouver un serpent géant dans les toilettes des filles... ça se pose là !
Vargas : Mec... tu viens de souiller ma jeunesse.

Auteur: Internet

Info:

[ enfance ] [ relatif ] [ sacrilège ] [ dialogue-web ]

 

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camp de concentration

Joseph raconte l'histoire de David. Il avait trois ans quand l'OSE (oeuvre de Secours aux Enfants juifs) l'a fait sortir du camp de Gurs où les conditions de vie étaient atroces. En 1942, les déportations ont commencé et les parents ont remis aux enfants des objets de valeur ou des souvenirs. Le père de David lui a donné sa montre. Il a pris David sur ses genoux, il a pris le pouce de David entre ses doigts et, ensemble, doucement, ils ont remonté le mécanisme de la montre. Son papa a ensuite placé la montre dans la main de David et a refermé ses doigts dessus. Depuis, chaque soir, David la remonte comme son père lui a appris à le faire.

Auteur: Bober Robert

Info: Entretien avec Emmanuelle Huisman-Perrin, La consolation mots pour maux, Revue Autrement, Collection Morales, n°22, avril 1997, p. 45

[ enfance ] [ douleur ] [ souvenir ] [ papa ] [ rituel ] [ émotion ]

 

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gamines

Les seules à l’émouvoir un peu, ce sont les petites qui passent, en sortant du primaire, en bande de moineaux. Quand elle les voit sautiller comme ça, pattes maigres et torses plats, Maud se souvient de son enfance comme un paradis perdu. Le goût des BN à quatre heures, qu’elle commençait à manger par les coins, en regardant les dessins animés. L’odeur particulière de la gomme au fond de la trousse, celle des fraises Tagada. Les jeux dans la cour de récré, les amitiés exclusives, jalouses. Les vacances, si longues. Les cadeaux de Noël, mal cachés dans l’armoire, cent fois palpés d’un doigt léger, inquisiteur. Les tours de vélo sur le parking, entre copines, aux soirs d’été. Elle se souvient sans conviction, sans certitude.

Auteur: Roger Marie-Sabine

Info: Un simple viol

[ enfance ] [ nostalgie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amorce

C’est en lisant des histoires américaines que j’ai appris à dessiner comme à peu près tous les gars de ma génération. Peut-être aussi que ma vocation a été déterminée par un tableau noir. Un oncle m’avait offert un de ces tableaux d’écolier, une planche noire supportée par un trépied. Il s’est fait que mon père a été frappé par un gribouillage que j’y avais inscrit, un dessin à la craie représentant un chien qui respirait une fleur.

Mon père trouvait le dessin si beau qu’il est allé avec le tableau noir chez un ami photographe et qu’il l’a fait reproduire. Quand vous avez cinq ans et qu’on prend au sérieux votre œuvre au point d’en faire une photo, ça vous fait un certain effet.

Auteur: Franquin André

Info:

[ déclic ] [ souvenir d'enfance ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

exister

Tout jeune déjà, en un temps comme le nôtre, temps de vérités périclitantes et de vérités abusives, oppressives même, tout ce que je savais sur moi-même, avec certitude, c'était juste mon nom. Dès lors, chaque fois que je me trouvais face à des inconnus, à des personnes en quête d'un conseil ou d'une suggestion et assez naïves ou inconscientes pour s'adresser à moi, je me faisais tout petit et, avant toute chose, je le déclinais avec fierté. Toujours suivi d'un silence, histoire de le mettre en valeur.
Et à chaque fois, j'étais confronté à la même réaction :
"Oui, d'accord, mais ce n'est pas tout !" me semblait-il entendre.
Et à chaque fois, la même stupéfaction :
"Comment ça, ce n'est pas tout ? Ce n'est déjà pas si mal !

Auteur: Attinelli Lucio-Maria

Info: Paradis d'orages, Fayard, 2003, pp. 12-13

[ enfance ] [ naïveté ] [ littérature ]

 

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poème

L'air était pur ; un dernier jour d'automne,
En nous quittant, arrachait la couronne
Au front des bois ;
Et je voyais d'une marche suivie
Fuir le soleil, la saison et ma vie,
Tout à la fois.

Près d'un vieux tronc, appuyée en silence ,
Je repoussais l'importune présence
Des jours mauvais ;
Sur l'onde froide, ou l'herbe encore fleurie,
Tombait sans bruit quelque feuille flétrie,
Et je rêvais !...

Au saule antique incliné sur ma tête
Ma main enlève, indolente et distraite,
Un vert rameau ;
Puis j'effeuillai sa dépouille légère,
Suivant des yeux sa course passagère
Sur le ruisseau.

De mes ennuis jeu bizarre et futile !
J'interrogeais chaque débris fragile
Sur l'avenir ;
Voyons, disais-je à la feuille entraînée,
Ce qu'à ton sort ma fortune enchaînée
Va devenir ?

Auteur: Tastu Amable

Info: Poésies

[ enfance ] [ question ]

 

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