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spiritualité

Au commencement était le Silence.



Du sein du Silence est né le Son.



Le Son est l’Amour.



Le Son est le Fils du Seigneur.



Le Seigneur est le Silence.



Au sein du Silence reposait le Son.



Il est devenu corps.



Il est né.



L’Amour est la première projection.



Le corps n’est rien d’autre,



qu’Amour devenu matière.



C’est Lui qui œuvre.



Le Son est élan.



La création est projection,



matière faite de l’Amour Divin.



Ainsi est née la Vie.



Sont nés, d’un Son, les Sept.



De l’Un, les deux contraires,



qui s’attirent et se repoussent.



D’un Son, les Sept.



Des Sept – tous les degrés de Vie, merveille !



Suite infinie de Sons.



La création chante, résonne.



Symphonie Divine.



Suite infinie de Sons et cependant Sept.



Les deux contraires et le Sept sont la clef de tout.



Les deux contraires concentrent et dispersent.



Mais sur le plan sacré, sur la ligne sacrée,



ils sont attraction, concentration.



Le Seigneur est Silence.



Le Seigneur est Son.



Le Seigneur est Harmonie-Amour […].

Auteur: Mallasz Gitta

Info: Dialogue avec l'ange, extrait de l'entretien n°88

[ septénaire ] [ monothéisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

forclusion

La différenciation majeure de mémoire implicite entre les opérés et les non-opérés peut être attribuée au facteur objectif qu’est l’activation de l’amygdale, dans des conditions biochimiques analogues à celles du stress, qui sont réalisées durant l’opération. Ces conditions de stress physiologique peropératoire sont d’ailleurs corroborées par l’apparition assez fréquentes de signes neurovégétatifs de forte sollicitation corporelle au cours de l’intervention […]. Mais à quoi correspondent ces signes lorsqu’ils sont traduits en première personne de l’expérience instantanée ? Ne doit-on pas les requalifier selon ce point de vue de signes de souffrance ? Et n’est-ce pas tout simplement cette souffrance, celle-là même qu’on croyait pouvoir éviter par l’anesthésie, qui se manifeste par un traumatisme implicite post-opératoire ? Voilà une série de questions dérangeantes qui ne peut qu’en entraîner d’autres. Que signifie au juste "être anesthésié" ? Est-ce que cela veut dire ne pas être "conscient" d’une douleur qui peut pourtant se manifester sur un plan " inconscient " ? Ou est-ce que cela revient simplement à perdre la mémoire explicite de cette douleur et de ses circonstances opératoires, après s’être vu privé des voies de communication qui permettraient de la faire converger vers une expérience unifiée, ainsi que des capacités motrices d’en témoigner au moment où elle se produit ?

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" pages 466-467

[ questions ] [ silence des organes ]

 
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soumission

[…] Lacan s’appuie sur le récit biblique du sacrifice d’Isaac par Abraham. Rompant avec les interprétations édifiantes sur l’oblativité (le don de son fils à l’Elohim), il montre le ressort de ce récit : "Aller sacrifier son petit garçon à l’Elohim du coin, à l’époque c’était courant." Autour d’Israël, il était coutumier de sacrifier le plus cher à son Baal ; en Israël, c’était défendu, mais la répétition de l’interdit indique bien que ça sacrifiait dur, les rois comme le peuple.
[…] [Abraham] est dans l’angoisse du désir de l’Autre dont il a reçu un enfant sans autre appui que la promesse, et qui l’a fait père par une femme bréhaigne. Il pare à cette angoisse par le "sacrifice" de son unique. Pendant trois jours et trois nuits, il marche sans broncher, en croisé se vouant à la jouissance de l’Autre […]. Or, sur la montagne du sacrifice la main de l’ange d’Elohim arrête son bras. Ce geste qui barre est le "non" de la loi du désir : pas de savoir sur la jouissance de l’Autre (côté perversion), pas de demande de l’Autre à satisfaire comme identifiée à son désir (côté névrose). Ainsi, ce "non" ouvre-t-il une béance entre désir et jouissance.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 132

[ obéissance ] [ ignorance ]

 

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judaïsme

Lorsque nous examinons les reproches adressés par les antisémites à ce qu’ils appellent le capitalisme juif, une chose nous frappe : c’est que l’antisémitisme aboutit à une sorte d’anticapitalisme, et par suite à une sorte de socialisme. Sur ce terrain, les antisémites donnent la main aux socialistes ; ils arrivent à la même conclusion, avec cette différence que les socialistes, plus logiques, étendent leurs attaques contre le capitalisme à tous les capitalistes, tandis que l’inconséquence des antisémites s’en prend seulement aux juifs, aux protestants, qu’ils regardent comme des demi-juifs, ou à ceux des catholiques qu’ils désignent du nom singulièrement élastique de judaïsants.

L’antisémitisme aboutit ainsi au socialisme, socialisme de droite, si vous le voulez, socialisme soi-disant conservateur ; mais socialisme illogique, socialisme bâtard, socialisme sans idéal, socialisme qui n’est même pas nimbé d’une auréole de fraternité. Ce socialisme antisémite est celui des hommes qui n’ont pas réussi dans leurs affaires […]. Pour les hommes mécontents de leur sort, pour ceux qui trouvent que la fortune n’a pas répondu à leurs espérances, pour tous ceux dont les revenus sont inférieurs aux appétits, il est précieux d’avoir, comme cible vivante, un groupe restreint sur lequel on puisse diriger, avec ses rancunes et ses jalousies, les colères des masses.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, pages 138-139

[ critiques ] [ limites ] [ envie ]

 

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philosophie

Marx est un gnostique spéculatif. Il construit l’ordre de l’être comme un processus clos de la nature. La nature est en devenir et, au cours de son développement, elle a produit l’homme : "L’homme est immédiatement être naturel." [Œuvres II, Economie II, Paris, Gallimard, 1968, p. 130] Dans le devenir de la nature, un rôle particulier échoit à l’homme. En effet, cet être, qui est nature, se situe également face à la nature, et il l’accompagne dans son devenir de par le travail humain, qui, sous sa forme suprême, est l’industrie et la technique appuyées sur les sciences de la nature […]. Or, dans l’acte de création de la nature, l’homme se crée simultanément lui-même jusqu’à la plénitude de son être ; et c’est pourquoi "toute l’histoire dite universelle n’est rien d’autre que la génération de l’homme par le travail humain." [Ibid. page 89] Cette spéculation a pour but de couper le processus de l’être d’un être transcendant, et de faire de telle sorte que l’homme soit son propre produit ; elle parvient à ses fins en jouant sur les équivoques suivantes : la "nature" est d’abord l’être englobant tout, puis elle est la nature à laquelle l’homme fait face, enfin, c’est la nature de l’homme au sens de l’essentia

Auteur: Voegelin Eric

Info: Dans "Science, politique et gnose", trad. de l'allemand par Marc de Launay, Bayard, Paris, 2004, pages 35-36

[ critique ] [ démonstration trompeuse ] [ glissement progressif ]

 

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physique appliquée

L’hologramme est une image tridimensionnelle sans lentille, capable de recréer des représentations réalistes d’objets matériels. […] Les hologrammes et l’holographie sont incompréhensibles en termes d’optique géométrique dans laquelle la lumière est considérée comme formée de particules abstraites ou photons. La méthode holographique dépend du principe de superposition et des modèles d’interférence de la lumière ; elle impose que la lumière soit comprise comme étant un phénomène ondulatoire. Les principes de l’optique géométrique représentent une approximation adéquate pour une série d’instruments optiques […]. L’optique mécanique ne permet pas d’enregistrer les modèles d’interférence de la lumière. Or, ceci constitue précisément l’essence de l’holographie qui se fonde sur l’interférence de la lumière monochromatique pure et de la lumière cohérente (lumière dont le déphasage ne varie pas dans le temps et dont les variations sont synchrones). Dans la technique proprement dite de l’holographie, le rayon laser est divisé et amené à interagir avec l’objet photographié ; le modèle d’interférence qui en résulte est ensuite enregistré sur une plaque photographique. L’illumination ultérieure de cette plaque par un laser permet de recréer une image tridimensionnelle de l’objet original.
Les représentations holographiques possèdent de nombreuses caractéristiques qui font d’elles les meilleurs modèles existant des phénomènes psychédéliques et d’autres expériences vécues durant les états inhabituels de conscience.

Auteur: Grof Stanislav

Info: Psychologie transpersonnelle

[ 3D ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

interprétation

La critique de Lacan est, à ce propos, très intéressante et aiguë : si l’on fait de la libido, entendue comme énergie, une substance, s’ouvre la porte à la mantique et à ses prêtres. L’homme connaît, au contraire, à l’intérieur de soi-même, des pulsions bien précises, puissance, faim, haine, sexualité, religion, etc. Aussi "religion", dit Jung. Et avec ce mot, il ouvre une possibilité de lecture de son œuvre que Lacan, saisi par d’autres aspects, n’a pas vue. Jung observe certains faits qui sont d’une grande importance, par exemple la forte ressemblance entre les symboles individuels et les symboles collectifs et mythologiques […]. Jung inclut ces observations à l’intérieur de sa conception du monde, mais il aurait pu aussi se limiter à soutenir que les images de but, les représentations-buts, ne sont pas seulement représentatives du Moi idéal ou de l’Idéal du Moi du sujet, mais qu’elles sont aussi inhérentes au développement génétiquement fixé de l’homme. […] Jung affirme ce que je viens de dire, mais il conduit son discours dans une dimension somme toute eschatologique qui pourrait être mise de côté en insistant plutôt sur l’idée que la tendance génétique vers des buts psychiques est à considérer comme une pulsion dont on pourrait commencer à apprendre à tenir compte.

Auteur: Maffei Giuseppe

Info: Dans "Les cahiers jungiens de psychanalyse", n°53, page 52

[ exégèse ] [ dialogue ]

 

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linguistique

Ce sera facile d’être athée au XIXe ou au XXe ! C’était beaucoup plus coton du temps de Rabelais et d’Erasme. Les mots eux-mêmes manquaient, les termes les plus simples : "rationalisme" (qui date du XIXe), "déisme" (fin XVIIe), "théisme" (fin XVIIIe), "absolu", "relatif", "scepticisme" (apparaît au XVIIIe en remplacement de "pyrrhonisme"), "libertinisme" (XVIIe), "tolérance" (début XVIIe), bien entendu "esprit fort" (lancé par Helvétius), et par-dessus tout "libre pensée" (sponsorisé par Voltaire). Les formes syntaxiques interdisaient la véritable spéculation philosophique et religieuse […]. Les sciences et les techniques nouvelles (l’imprimerie) ne savaient pas encore qu’elles étaient en train de périmer un monde. Le doute lui-même ne pouvait s’exprimer que dans les formes de la vieille rhétorique consubstantielle au système que l’on mettait en doute (la critique des médias peut-elle se faire entendre aujourd’hui hors des médias ?). Le "naturel" n’était pas plus séparé du surnaturel que le réel ne l’est en ce moment du médiatique. On croyait aux fééries médiévales, au merveilleux, aux miracles et aux sabbats des sorciers, comme aujourd’hui à l’Europe, au Bien, à l’astrologie, aux périls du tabagisme passif, à la guerre du Golfe et aux nouvelles technologies. L’incroyance, comme de nos jours, ne pouvait s’avancer que masquée, hésitante, presque inconsciente d’elle-même. Une autre incroyance. La même incroyance.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 18-19

[ évolution ] [ carcans sémantiques ] [ masques onomasiologiques ] [ paradigme ] [ discours ] [ révolte ]

 
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immortalité

Téléchargement de la conscience dans la réalité virtuelle.

Si nous pouvions scanner la matière synaptique d’un cerveau humain et la simuler sur un ordinateur, il serait donc possible pour nous de migrer de notre enveloppe biologique vers un monde totalement digital […].

En s’assurant que nous ayons toujours des copies de remplacement, nous pourrions effectivement jouir d’une durée de vie illimitée. […]

[Qu’est-ce que le transhumanisme ?, Nick Bostrom] Etrange aspiration que de se vouloir à perpétuité l’esprit dans la machine, l’étincelle dans le circuit. Plus crédible que l’envol d’un pur esprit sans vecteur matériel, ce croupissement d’handicapé-moteur, verrouillé dans son réseau-prothèse, si vaste soit-il, ne peut séduire que par défaut. La désincarnation ou la mort. Des deux côtés, mystique et scientiste, même mépris du "corps-machine" et de la "dépouille de chair". Quoi ! … Pas la moindre coupe d’ambroisie ?... Pas le moindre aliment d’éternité ?...

L’autre vie des mythologies avait cette supériorité qu’on y restait soi-même à jamais pour jouir de toutes les joies d’une chair indestructible. Leurs dieux n’étaient jamais que des surhommes anthropomorphes, sur-naturels, et leur culte célébrait d’abord un surhumanisme. Notion inaccessible à des gens qui ne se conçoivent que comme l’activité électrique d’une grossière machine et ne visent qu’à transférer cette activité dans une merveilleuse circuiterie.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Aujourd'hui le nanomonde", pages 144-145

[ critique ] [ déshumanisation ]

 

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astronomie

[…] Kepler est parti des éléments de ce même Timée […], à savoir d’une conception purement imaginaire […] de l’univers, entièrement réglée sur les propriétés de la sphère, définie comme la forme qui porte en soi les vertus de suffisance, de sorte qu’elle peut combiner en elle l’éternité de la même place avec le mouvement éternel.

Les spéculations de Kepler sont de cette espèce. Elles sont d’ailleurs raffinées, puisqu’il y fait entrer à notre stupeur les cinq solides parfaits inscriptibles dans la sphère […]. Cette vieille spéculation platonicienne déjà trente fois dépassée revient au jour à ce tournant de la Renaissance, où les manuscrits platoniciens sont réintégrés dans la tradition occidentale, et monte littéralement à la tête de ce personnage […]. Eh bien, ledit Kepler, à la recherche des harmonies célestes, arrive par un prodige de ténacité, et où l’on voit vraiment le jeu de cache-cache de la formation inconsciente, à donner la première saisie de ce en quoi consiste vraiment la naissance de la science moderne. C’est en cherchant un rapport harmonique qu’il arrive au rapport de la vitesse de la planète sur son orbe à l’aire de la surface couverte par la ligne qui relie la planète au soleil. C’est-à-dire qu’il s’aperçoit du même coup que les orbites planétaires sont des ellipses.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" pages 112-113

[ influence non-scientifique ] [ imprégnation philosophique ] [ trajectoire elliptique ]

 
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