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statue

Giacometti aimait marcher, il sillonnait les rues de Paris, il dessinait et prenait des notes. Pour lui, l'homme qui marche semble être une sorte d'archétype; une image originelle ou un modèle: l'être en mouvement, le personnage qui allonge le pas en balançant les bras, où va-t-il ? Que voit-il ? Nous le reconnaissons, nous allons vers d'autres destinations, nous voyons autre chose, mais les sculptures de Giacometti illustrent et approfondissent deux états fondamentaux de la nature et de l'être humain: bouger et rester immobile.

Auteur: Espedal Tomas

Info: Marcher, p 156

[ mobile ]

 

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portrait

Elle était vêtue d’une robe jaune, ses cheveux étaient ramenés sur sa tête et de ridicules boucles d’oreilles en perles se balançaient au bout de chaînes d’argent. Elle avait un gros cul et elle était forte. Elle éclatait de partout dans cette robe jaune, seins et tout. Ses yeux étaient du vert le plus pâle et le transperçaient. Elle tenait un sac rempli de provisions marqué Vons. Ses lèvres étaient barbouillées de rouge. Peintes, épaisses, elles étaient obscènes, presque laides, une véritable insulte.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "L'homme qui aimait les ascenseurs" dans "Je t'aime Albert" page 143

[ mauvais goût ] [ ostentatoire ] [ personnage ] [ mocheté ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil

Le père, presque aussi vert que le feuillage sur le couvercle du cercueil, serra encore plus fort le bras de sa femme et un frisson collectif parcourut l'assistance. C'était toujours cet instant-là le plus cruel. Mettre en terre quelqu'un qu'on aimait à ce point. Perdre son seul et unique enfant. De 13 ans. Comment supporter une chose pareille ?
- L'homme ! Ses jours sont comme l'herbe, il fleurit comme la fleur des champs, lut le pasteur. Lorsqu'un vent passe sur elle, elle n'est plus.

Auteur: Bolton Sharon

Info: Sous emprises

[ parents ]

 

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individuation

Luca pensa que le monde, en la personne de sa mère, de son père, de ses professeurs, de ses camarades, le voulait bon fils, bon élève, bon camarade, bon garçon; mais lui n'aimait ni le monde ni ces rôles qu'on voulait lui faire jouer, et il devait désobéir. Et ceci, non comme autrefois, non point par les violences obscures et les colères stériles de son corps exténué, mais suivant un certain ordre, suivant un certain plan, avec calme et détachement, comme appliquant les règles d'un jeu.

Auteur: Moravia Alberto

Info: La Désobéissance

[ exister ] [ adolescence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

C'était un homme de courte taille au visage poupin. Le jeune patron n'était pas de ceux qui en imposent. Il avait, comme moi, deux petits seins. Et, comme moi également, un petit ventre qui semblait l'embarrasser : il le rentrait quand il marchait ou le dissimulait sous d'amples vêtements de sport. Non, il n'était pas de ceux qui en imposent et qui portent la cravate, comme il aimait à le répéter lui-même. Au début, cependant, je restais sur la défensive : cette modestie était peut-être feinte (...).

Auteur: Barakat Hudá

Info: Mon maître, mon amour

[ méfiance ] [ femmes-hommes ]

 

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verbalisation

Quand une petite puce (l'enfant) connaît le nom d'une chose, elle pense tout savoir à son sujet et elle ne regarde plus. Mais un nom ne veut rien dire, et affirmer que tu connais le nom de quelque chose revient à avouer que tu ne sais rien, moins que rien. Il (le grand père) aimait dire: "Ne pense jamais que le nom est la chose, car il n'y a que la chose qui existe, les noms ne sont que des pièges, des pièges pour t'aider à t'en souvenir."

Auteur: Tallent Gabriel

Info: My absolute darling, p 216

[ méfiance ] [ signifiants ]

 

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mythe

L'histoire de Clytie est unique car au lieu d'être celle d'un dieu amoureux d'une jeune fille récalcitrante, c'est celle d'une jeune fille éprise d'un dieu qui la dédaigne. Clytie aimait le dieu Soleil et il ne trouvait en elle rien qui l'attirât. Assise sur le pas de sa porte, d'où elle pouvait observer sa course dans le ciel, elle levait vers lui son visage et se morfondait à longueur de jour. Et c'est ainsi qu'elle fut changée en fleur, le tournesol, qui à jamais se tourne vers le soleil.

Auteur: Hamilton Edith

Info: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

[ symbolisme ] [ amour déçu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Marcel Aymé n'aimait pas sortir et n'accordait jamais d'interview. Ses silences étaient célèbres. Il préférait écouter ses contemporains qui lui fournissaient la matière première de ses romans. Au cours d'un dîner mondain où on l'avait traîné, tout le monde parlait, parlait, lui, le visage impassible, demeurait silencieux. Sa jeune voisine se tourne vers lui:
- "Je sais, Monsieur, que vous n'aimez pas parler, mais j'ai parié qu'au cours de ce repas, vous me diriez au moins quatre mots"...
- "Vous avez perdu !" lui répondit Marcel Aymé avec un grand sourire.

Auteur: Gagnière Claude

Info: tout sur tout

[ répartie ]

 

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ennui

Elle connaissait trop la campagne ; elle savait le bêlement des troupeaux, les laitages, les charrues. Habituée aux aspects calmes, elle se tournait, au contraire, vers les accidentés. Elle n'aimait la mer qu'à cause de ses tempêtes, et la verdure seulement lorsqu'elle était clair-semée parmi les ruines. Il fallait qu'elle pût retirer des choses une sorte de profit personnel ; et elle rejetait comme inutile tout ce qui ne contribuait pas à la consommation immédiate de son coeur, - étant de tempérament plus sentimentale qu'artiste, cherchant des émotions et non des paysages.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Madame Bovary, Première partie, Chapitre VI

[ dépaysement ] [ femmes-par-hommes ]

 

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rupture amoureuse

Dans le chagrin d’amour celui qui nous est arraché n’est pas celui ou celle qu’on aimait la nuit, qu’on regardait le matin, à qui on parlait chaque jour, c’est d’abord l’autre inconnu de cette voix intime, le réceptacle de nos pensées en nous qui se trouve brutalement orphelin ; et c’est cette séparation à vif, en nous-même, cette ligne de faille brusquement ouverte comme elle le fut pour chacun de nous à la naissance, qui nous précipite dans le sentiment que "tout est fini", que la vie même s’achève avec cet abandon.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "En cas d'amour", pages 58-59

[ attachement ] [ idéalisation ] [ solitude originelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson