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occultisme

S’il y a dans les milieux spirites un certain élément "intellectuel", ne fut-il qu’une petite minorité, on peut se demander comment il se fait que tous les livres spirites, à commencer par ceux d’Allan Kardec, soient manifestement d’un niveau si bas. Il est bon de rappeler, à cet égard, que toute œuvre collective reflète surtout la mentalité des éléments les plus inférieurs du groupe qui l’a produite ; si étrange que cela paraisse, c’est pourtant une remarque qui est familière à tous ceux qui ont quelque peu étudié la "psychologie des foules" ; et c’est sans doute là une des raisons pour lesquelles les prétendues "révélations d’outre-tombe" ne sont généralement qu’un tissu de banalités, car elles sont effectivement, dans bien des cas, une œuvre collective, et, comme elles sont la base de tout le reste, ce caractère doit naturellement se retrouver dans toutes les productions spirites. De plus, les "intellectuels" du spiritisme sont surtout des littérateurs ; nous pouvons noter ici l’exemple de Victor Hugo, qui, pendant son séjour à Jersey, fut converti au spiritisme par Mme de Girardin ; chez les littérateurs, le sentiment prédomine le plus souvent sur l’intelligence, et le spiritisme est surtout chose sentimentale.

Auteur: Guénon René

Info: L'erreur spirite, éd. Éditions Traditionnelles, 1952, page 37

[ dénigrement ] [ vacheries ] [ théories plaisantes ] [ nivellement par le bas ]

 

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réflexivité

Que le Christ soit unique, ou qu’il ne constitue qu’une manifestation divine parmi d’autres, le message d’amour demeure ce qu’il est. La preuve en est qu’on le retrouve effectivement ailleurs, peut-être moins accentué, ou différemment, mais identique dans son essence : c’est en particulier le cas du judaïsme. On peut en dire autant d’autres aspects du message : toutes les religions enseignent que Dieu est un Père pour ses créatures et qu’il est Esprit. Aucune cependant n’enseigne que Dieu est Fils, donc que Dieu est le Père de Dieu. Bref, aucune n’enseigne le dogme de la Trinité. [...]

Nous sommes donc conduits à la constatation suivante : le message spécifique du Christ, le kérygme fondamental du christianisme dont tout le reste dépend, ce n’est pas la voie d’amour, comme le disent certains, ni celui de la paternité de Dieu sur ses créatures, ou celui de sa spiritualité ; non, le message irréductible du Christ, c’est le Christ lui-même, c’est-à-dire le fait même, historiquement unique, de l’incarnation du Verbe en Jésus. Ici, il y a identité du message et du messager. C’est l’unicité comme telle du fait de l’incarnation christique qui constitue le contenu de la révélation chrétienne, de la "bonne nouvelle".

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 51-52

[ différence ] [ spécificité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mère suffisamment bonne

Winnicott fait remarquer qu’en somme, pour que les choses se passent bien, à savoir pour que l’enfant ne soit pas traumatisé, il faut que la mère opère en étant toujours là au moment qu’il faut, c’est-à-dire précisément en venant placer au moment de l’hallucination délirante de l’enfant l’objet réel qui le comble. Il n’y a donc au départ, dans la relation idéale mère-enfant, aucune espèce de distinction entre l’hallucination du sein maternel, qui surgit par principe du système primaire selon la notion que nous en avons, et la rencontre de l’objet réel dont il s’agit.

Si tout se passe bien, l’enfant n’a donc aucun moyen de distinguer ce qui est de l’ordre de la satisfaction fondée sur l’hallucination de principe liée au fonctionnement du système primaire, et l’appréhension du réel qui le comble et le satisfait effectivement. Il s’agit donc que la mère apprenne progressivement à l’enfant à subir les frustrations, et du même coup, à percevoir, sous la forme d’une certaine tension inaugurale, la différence qu’il y a entre la réalité et l’illusion. Cette différence ne peut s’installer que par la voie d’un désillusionnement, lorsque, de temps en temps, la réalité ne coïncide pas avec l’hallucination surgie du désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 44-45

[ résumé ] [ maman-enfant ] [ réconfort ] [ initiation ]

 

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vanité

De bonne heure, je me suis éveillé au sentiment de l'universelle précarité. Les uns s'éveillent au Durable; les autres au Précaire. Tel fut mon cas: en tout, je n'ai perçu que ce qui ne peut pas durer. Je me suis éveillé à l'Insubsistant. De bonne heure, l'Insubsistant fut mon idole. J'étais ivre de précarité, et le suis encore. Je savais que rien n'était appelé à durer, j'en souffrais et m'en délectais en même temps. Même le granit est décevant, comme tout ce qui a commencé. Toutes proportions gardées, Diogène était aussi détaché de la vie que le Bouddha. (Ou plutôt: Diogène était un Bouddha cabotin, un Bouddha numéro. Fondamentalement, il était aussi attaché aux apparences que le sage hindou.) On décèle chez le cynique des velléités de sauveur, il voulait effectivement l'amélioration des hommes. Ses extravagances n'étaient pas gratuites. La foule le sentait bien, et les raffinés aussi. On l'aimait et on le redoutait. Sa supériorité sur le Bouddha est de n'avoir pas eu une doctrine cohérente, élaborée, d'avoir voulu rendre les hommes libres et rien d'autre. Libres, et non libérés. (La libération n'est peut-être qu'une chaîne de plus, la plus subtile en apparence, la plus lourde en fait, car on ne s'en débarrassera jamais.)

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Extrait de "Cahiers 1957-1972"

[ instructeurs spirituels ]

 

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fondateur de la psychanalyse

Il y a, dans la façon dont Freud nous transmet ce qu’on pourrait appeler les voies de la vérité de sa pensée, une autre face encore, qu’on découvre dans des passages qui viennent peut-être au second plan, mais qui sont néanmoins très sensibles. C’est le caractère souffrant de sa personnalité, le sentiment qu’il a de la nécessité de l’autorité, ce qui ne va pas chez lui sans une certaine dépréciation fondamentale de ce que celui qui a quelque chose à transmettre ou à enseigner peut attendre de ceux qui l’écoutent et le suivent. Une certaine méfiance profonde de la façon dont les choses sont appliquées et comprises apparaît en bien des endroits. Je crois même, vous le verrez, qu’on trouve chez lui une dépréciation toute particulière de la matière humaine qui lui est offerte dans le monde contemporain. C’est assurément ce qui nous permet d’entrevoir pourquoi Freud, au contraire de ce qu’il en est dans ses écrits, a mis concrètement en exercice le poids de son autorité pour assurer, croyait-il, l’avenir de l’analyse. Il a été à la fois exclusif par rapport à toutes sortes de déviations – très effectivement déviations – qui se sont manifestées, et impératif dans la façon dont il a laissé s’organiser autour de lui la transmission de son enseignement.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 21-22

[ portrait psychologique ]

 

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immortalité

Téléchargement de la conscience dans la réalité virtuelle.

Si nous pouvions scanner la matière synaptique d’un cerveau humain et la simuler sur un ordinateur, il serait donc possible pour nous de migrer de notre enveloppe biologique vers un monde totalement digital […].

En s’assurant que nous ayons toujours des copies de remplacement, nous pourrions effectivement jouir d’une durée de vie illimitée. […]

[Qu’est-ce que le transhumanisme ?, Nick Bostrom] Etrange aspiration que de se vouloir à perpétuité l’esprit dans la machine, l’étincelle dans le circuit. Plus crédible que l’envol d’un pur esprit sans vecteur matériel, ce croupissement d’handicapé-moteur, verrouillé dans son réseau-prothèse, si vaste soit-il, ne peut séduire que par défaut. La désincarnation ou la mort. Des deux côtés, mystique et scientiste, même mépris du "corps-machine" et de la "dépouille de chair". Quoi ! … Pas la moindre coupe d’ambroisie ?... Pas le moindre aliment d’éternité ?...

L’autre vie des mythologies avait cette supériorité qu’on y restait soi-même à jamais pour jouir de toutes les joies d’une chair indestructible. Leurs dieux n’étaient jamais que des surhommes anthropomorphes, sur-naturels, et leur culte célébrait d’abord un surhumanisme. Notion inaccessible à des gens qui ne se conçoivent que comme l’activité électrique d’une grossière machine et ne visent qu’à transférer cette activité dans une merveilleuse circuiterie.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Aujourd'hui le nanomonde", pages 144-145

[ critique ] [ déshumanisation ]

 

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rédemption

C'est le péché partout présent dans les cœurs qui rend la guerre nécessaire, en appelant sur la masse des hommes un juste châtiment. Mais Dieu ne consent à cette violence qu'à regret : condition de la régénération morale des peuples, la guerre châtie et sauve en même temps les créatures peccamineuses qui tombent sous le coup de cette fureur sacrée. Elle ne se justifie que dans la perspective eschatologique d'une "extinction du mal", d'une "mort de la mort" qui marquera aussi sa propre disparition de la surface du globe.
C'est pourquoi, dans la perspective paradoxale que Maistre adopte volontiers, la guerre, comme tout châtiment, est effectivement juste et miséricordieuse. Il faut y voir un "trait particulier" de la bonté divine, car si Dieu consent à la souffrance des hommes en ce monde, c'est pour ne pas avoir à les "châtier beaucoup plus sévèrement dans l'autre", en les jetant en Enfer. Ainsi, la vie terrestre est une sorte de purgatoire [...].
[...] Du fait des audacieuses conversion que leur réflexion opère, les interlocuteurs des Soirées font parfois penser à des alchimistes. Le plomb de la barbarie humaine, expression d'un mal fondamental, se métamorphose au fil de leurs propos en or providentiel. Maistre, par la voix de ses personnages, entend manifester ainsi son indéfectible attachement à l'espérance chrétienne.

Auteur: Glaudes Pierre

Info: Introduction aux "Soirées de Saint Petersbourg" dans les Oeuvres de Joseph de Maistre, édition établie par Pierre Glaudes, page 420

[ point de vue religieux ]

 
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mort imminente

J'ai vu toutes les religions, les voies spirituelles et les idéologies avec leurs logiques multiples et diverses, construites ainsi autour d'une perception directement proportionnelle à la perspective et au niveau de conscience de celui qui en était le porteur. Je les ai vues s'habiller d'interprétations, de représentations, de symboliques, et puis de dogmes, de rituels, de cadres, construits de toutes pièces par tant d'autres qui raisonnaient sans avoir "vu". Qui croyaient seulement et qui les nourrissaient de leurs croyances et de leurs énergies !
Je suis persuadée d'être entrée dans un "sas", une zone intermédiaire où il m'a été donné de prendre conscience de certaine chose.
Je sais que je me présenterai un jour devant une autre "porte", devant un autre "monde" à l'image de la conscience que j'aurai alors intégrée. Je sais déjà qu'il n'aura pas plus de réalité que le premier, qu'il sera la forme correspondante à ma conscience et à mon inconscience, tricoté de toutes pièces des restes de croyances, de projections et de désirs non identifiés, et de ceux, lumineux, de la conscience effectivement intégrée...
Je sais que si j'entre dans un monde de formes, aussi éthérées soient-elles, je serai de retour dans "ma" maison, celle que mes concepts et mon imagination auront construite, mais pas à "La Maison", à la Source, au Tout... Et qu'alors, le chemin devra continuer...

Auteur: Nadia

Info: in Déthiollaz Sylvie, Etats modifiés de conscience

[ miroir ] [ univers ]

 

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drague

kentin dit: bon ta réfléchi mnt?... tu fai tjrs la tète?
kentin dit: répon sinon jte blok et kom sa cé fini
Cécile dit: Je suis partagée entre plusieurs choix qui s'offrent à moi. Soit je répond, et tu crois que j'ai l'intention de t'adresser de nouveau la parole alors que ce serait juste pour te dire que c'est le contraire. Soit, je ne répond pas, et là, crédule que tu es, tu crois que:
1- Je ne suis pas devant mon pc --> Grossière erreur, je suis une geek, je ne quitte le pc que pour aller pisser et éventuellement pour dormir.
2- Je fais effectivement la tête, comme tu le dis si bien, de manière très mature. --> Or, tu vas de ce fait me flooder et te répandre en excuses minables et vaines.
3- Que je suis trop timide pour te répondre et que j'ai envie de te revoir un jour. --> FAUX! Si je pouvais donner des noms aux mobs, ils s'appelleraient tous Quentin, pour avoir le plaisir de te tuer des centaines et des centaines de fois.
Cécile dit: Au vu de toutes ces options et de ce qu'elles engendrent, et sachant pertinemment que tu n'as compris aucune de ces phrases, on va faire clair: Je ne t'aime pas et tu n'es qu'un pauvre con.
Cécile dit: Bonne journée. :)

Auteur: Internet

Info:

[ râteau ] [ dialogue-web ]

 

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charcutage

Lors de ses études de psychologie criminelle, Sarah avait effectivement appris que l'établissement de Gaustad détenait le sinistre record d'Europe de lobotomies. Dans les années quarante, trois cents patients y en avaient subi une. A l'époque, on pensait que l'on pouvait soulager les personnes atteintes de schizophrénie, d'épilepsie ou de dépression en sectionnant une partie des fibres nerveuses de leur cerveau.
Sarah se rappelait le processus barbare consistant à insérer la pointe d'un pic à glace vers le haut, entre le globe oculaire et la paupière, jusqu'à ce qu'il cogne sur la paroi osseuse. D'un coup de marteau, le praticien lui faisait traverser la boîte crânienne pour pénétrer dans le lobe frontal du cerveau. Il s'emparait alors des poignées dont était muni le pic à glace et exécutait des mouvements de balayage qui tranchaient une partie des terminaisons nerveuses. Dans la majorité des cas, le malade était uniquement sous anesthésie locale et perdait connaissance soit de douleur, soit à la suite des convulsions provoquées par l'ablation de ses fibres nerveuses.
Certains patients décédaient au cours de l'opération, et ceux qui se réveillaient étaient condamnés à un état végétatif, sans plus aucune imagination, curiosité ou envie. Mais pour les médecins, ils étaient guéris. Leur agressivité ou les crises qui les faisaient tant souffrir avaient effectivement disparu. Et on renvoyait chez eux ces individus qui ne représentaient plus aucun risque pour la société.

Auteur: Beuglet Nicolas

Info: Le cri, p. 24-25

[ neurochirurgie ] [ leucotomie ] [ barbarie ] [ thérapie ]

 

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