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égalité ressentie

[…] si l’homme "moyen" n’est satisfait que par le sentiment de posséder une égale valeur, cela ne signifie pas qu’il en possède une, mais qu’il doit en avoir l’illusion. Autrement dit, le "monde commun" se maintient en laissant à chacun le droit de s’illusionner sur sa propre valeur. Par ailleurs, ce qui rend sans doute l’homme moyen, du moins l’assigne à résidence dans cette médiocrité, c’est l’incapacité de reconnaître la valeur des autres, alors même qu’il croit que cela va l’aider à s’extraire de son insuffisance. Mais inventer sa supériorité n’a jamais produit de la supériorité. Savoir admirer, savoir reconnaître la valeur des autres est, à l’inverse, un vrai antidote au ressentiment, même s’il demande dans un premier temps une force d’âme plus élaborée.

Auteur: Fleury Cynthia

Info: Dans "Ci-gît l'amer", éditions Gallimard, 2020, page 29

[ lutte narcissique ] [ esprit de compétition ] [ mépris ] [ rapports humains ] [ sagesse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

antiquité

Malgré le grand nombre de cités mésopotamiennes dont les noms nous sont connus par les textes cunéiformes, les vestiges de ces villes, construites en briques crues, ont disparu depuis de nombreux siècles, ne laissant au mieux émerger au regard des voyageurs que des tells, ces collines artificielles résultant de l'accumulation des vestiges érodés ... On connaît donc bien davantage l'histoire de ces cités par les tablettes d'argile qui nous parlent d'elles, que par les autres traces qu'elles ont laissées, qu'essayent patiemment de redécouvrir les archéologues. Là réside sans doute une grande différence avec la civilisation - quasi contemporaine - de l'Egypte, dont de nombreux monuments et constructions de pierre, aux dimensions parfois colossales, ont traversé les siècles, mais qui n'a livré, en comparaison, qu'assez peu de textes.

Auteur: Joannès Francis

Info: La Mésopotamie. De Gilgamesh à Artaban. Légende p. 117 de la photo de Tell Brak, en Mésopotamie du Nord.

[ historique ] [ mémoire ]

 

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révélation

Elle pourrait, à ce stade des choses, reconnaître de tels signaux, comme on dit de l'épileptique - une odeur, une couleur, une  pure et pénétrante appogiature annonçant sa crise. Par la suite, c'est seulement ce signal, vraiment obscène, cette annonce séculaire, et jamais ce qui s'est révélé pendant l'attaque, ce dont il se souvient. Oedipa se demandait si, à la fin de tout ça (pour autant que ça se termine), il ne lui resterait pas, à elle aussi, que des souvenirs compilés d'indices, d'annonces, de renseignements, mais jamais la vérité centrale elle-même, qui doit chaque fois être trop lumineuse pour que sa mémoire puisse la retenir ; qui doit toujours s'enflammer, détruisant son propre message de façon irréversible, laissant un vide surexposé lorsque le monde ordinaire revient. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: The Crying of Lot 49

[ crise ] [ essence du rien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

insociable sociabilité

Mais Anna n'était pas du genre à se laisser convaincre. Elle avait une curieuse réticence à l'égard des gens ordinaires, et en particulier à l'égard de la jeune femme de son temps. Elle ne voulait pas aller en société à cause du sentiment de malaise que les autres lui inspiraient. Et elle n'avait jamais pu décider si c'était sa faute ou la leur. Elle respectait à moitié ces autres personnes, et une constante désillusion la rendait dingue. Elle voulait les respecter. Pourtant, elle pensait que les gens qu'elle ne connaissait pas étaient merveilleux. Ceux qu'elle connaissait lui semblaient toujours la limiter, l'attacher à de petites faussetés qui l'irritaient au plus haut point. Elle préférait rester à la maison et éviter le reste du monde, le laissant dans l'iillusoire.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: The Rainbow (Annotated) 1915

[ . ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

tactique

<Ft-Romeu> Putin, hier j'étais chez un ami et j'recois un sms d'un numéro en 07... : "coucou, hier quand je t'ai vu, j'ai de suite accroché, tu me plais vraiment beaucoup, j'ai réussi a avoir ton nom et ton adresse par une amie a moi, et là, je suis devant chez toi depuis 5 minutes, je t'attends, Bisous"
<Ft-Romeu> Moi, qu'est ce que je fais? J'me depeche de rentrer chez moi en laissant tout c'que j'faisais chez mon ami.
<Ft-Romeu> J'arrive a récupérer mon souffle 50 metres avant ma maison, et là, personne. Du coup j'suis rentré.
<Guimy> Et c'est tout ?
<Ft-Romeu> Bin en fait, mon petit frere a acheté un nouveau portable et ma mere lui avait demandé de me faire rentrer parce que le diner etait pret.

Auteur: Internet

Info:

[ subterfuge ] [ dialogue-web ]

 

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rites patriarcaux

Le garçon a tressailli lorsque mon oncle a empoigné ses couilles et sa bite comme pour les soupeser. Regarde, a-t-il fait. La peinture cachait presque que la peau était partie, découpée, laissant nu le bout fleuri. Au commencement, nous naissons tous de deux, a-t-il dit. Tu es homme et tu es femme, tout comme une fille est femme et homme. Ce garçon sera un homme, maintenant que le prêtre fétiche a tranché la femme pour la couper de lui.

Le garçon était tétanisé, mais s'efforçait de porter beau. Mon oncle a continué de parler. "Et pour être femme, la fille doit se faire couper l'homme au fond de son neha. Tout comme les premiers êtres étaient de deux". Il a frotté la tête du garçon et l'a renvoyé.

Auteur: Marlon James

Info: Léopard noir, loup rouge

[ excision ] [ circoncision ] [ clitoridectomies ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nomades

Laissant les hommes se reposer en fumant une cigarette, Vera, ses filles et ses soeurs avaient préparé l'ofisa. Elles avaient planté des clous dans les murs, accroché des fils de fer aux clous et suspendu des tentures d'un rouge grenat aux fils tendus. Ainsi en peu de temps l'appartement fut divisé en salles de séjour et salons de thé où les femmes pouvaient faire leur duikkerin, dire la bonne aventure. Trois panneaux, faits d'un tissu grossièrement peint à l'huile, furent suspendus. L'un montrait une main avec le tracé d'une carte, un autre un bouddha et une croix, et le troisième une carte de phrénologie. Le long des murs furent punaisés des horoscopes tirés de magazines, et des coupures de presse sur Django Reinhardt et Yul Brynner. En une heure l'ofisa fut prête.

Auteur: Cruz Smith Martin

Info: Blues pour un tsigane

[ romanichels ]

 

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lombrics

Les vers de terre sont des pharaons aveugles. Ils prennent le temps de vive, souverains d’eux-mêmes et maîtres de leur horloge biologique. Fuyant la lumière, ils sillonnent lentement leur royaume, se rétractant et s’allongeant comme des accordéons. Ils ne risquent pas de s’étouffer : ils respirent par la peau. Pour ne manquer de rien, ils entreposent leurs propres déjections et les réingèrent après fermentation. L’hiver, ils hibernent, roulés en boule dans une léthargie profonde. L’été, ils fuient la chaleur et se regroupent dans des chambres au frais, descendant plus profond à mesure que la température du sol augmente. Ils discutaillent en laissant passer la sécheresse. À leur mort au bout de deux ou trois ans, lorsqu’ils comparaissent devant Osiris qui pèse les cœurs, ils sont les champions : ils en possèdent cinq.

Auteur: Koenig Gaspard

Info: Humus

 

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Ajouté à la BD par miguel

furtif contact

Un jour de l'été dernier je badaudais au nord de la place Sheridan, ne pensant à rien ; soudain, un feu passa au rouge, et là, obligé de me faufiler au milieu de la circulation, j'ai aperçu un homme dont le visage était si tavelé, crevassé et marqué par la maladie que, modestement (sûrement parce que victime d'innombrables regards voyeurs et obscènes), il a baissé les yeux avec la coquetterie raffinée d'une belle femme. D'où venait-il ? Et que faisait-il dans la fournaise du milieu de journée ? ce fantôme échappé des entrailles de la chair ! Atteignant le trottoir, je l'ai cherché dans les sept rues qui rayonnent du centre de la place. Mais il avait déjà disparu, ne laissant derrière lui qu'une image sulfureuse qui, maintenant encore, brûle encore, conservant forme et éclat.

Auteur: Klonski Milton

Info: From the American Scene: Greenwich Village: Decline and Fall. Trad Mg

[ regard ] [ mémoire sélective ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

aube

A l'horizon grisâtre, perçait une lueur rouge. Les arbres, au loin, paraissaient plus noirs. Peu après, le rouge et le gris se mêlèrent ; le ciel devint couleur de raisins mûrs, avec par-ci par-là, des taches gris-violet et d'autres franchement rouge. Un point d'un jaune brillant se forma bientôt à l'horizon, donnant naissance à toute une gamme de couleurs chatoyantes. L'orient tourna au carmin, tandis que le reste du ciel virait au bleu. Soudain, les nuages s'ouvrirent, laissant le soleil darder mille rayons d'or. Une vraie toile d'araignée, tissée de lumière. Les champs, les arbres, les herbes passèrent du vert sombre à l'émeraude scintillant. Les branches de sapin se teintèrent de rouge et les ailes des oiseaux étincelèrent. Tout souriait. Devant le spectacle de cette aurore grandiose, Siang-tse eut envie de pousser des cris.

Auteur: Lao She Shu Qingchun

Info: Le Pousse-pousse

[ émerveillement ]

 
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