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cinéma

Quand j'ai connu Rémy Belvaux, se souvient Noël Godin, à qui Belvaux avait offert ses services dans l'entartement de Bill Gates, avant de lui proposer un rôle important dans un film de pieds nickelés qui ne vit jamais le jour (les deux autres "pieds" auraient été Benoît Poelvoorde et son frère Lucas Belvaux), il avait une joie de vivre inouïe. Il pétillait. Avait tout pour lui : talent, argent, amis, liberté artistique. On n'a jamais compris la suite.

De son côté Benoît Poelvoorde aime à pleurer son enfance difficile dans les bras d'anonymes, se déprécie, insulte ses meilleurs amis. Ainsi Belvaux, co-réalisateur du "C'est arrivé près de chez vous" le film qui a lancé Benoit tout en le laissant en arrière-plan, ne pardonnera pas une boutade limite, lâchée par Benoit sur sa compagne - qui fait qu'il lui a envoyé une lettre d'insultes. Retour de manivelle douloureux pour Poelvoorde quand Belvaux se suicidera sans s'être réconcilié avec lui. Dur, très dur pour l'acteur qui a hérité de son enfance chez les Jésuites une forte tendance à la culpabilité. De toutes les façons Belvaux avait rompu avec fracas avec presque tout son entourage à cette époque, avant, huit ans plus tard, de se jeter sous un train.

Auteur: Internet

Info: compilé par Mic G

[ Belgique ] [ sensibilité ] [ rapports humains ] [ réalisateur ]

 

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variété

Il y avait là des illustrations, semblables à des joyaux de vie florale et aviaire, et on voyait de minuscules personnages lancés, sur des montures aux formes rebondies, à la poursuite de lions ou de gazelles, ou bien agenouillés devant des saints barbus dans des grottes de montagne. J'entrevis un couple de grues effectuant une parade nuptiale sur un tertre verdoyant, avant de passer à une jeune fille conversant avec son perroquet en cage et une autre écrivant une lettre à son bien-aimé lointain, puis à l'image d'un jeune homme épiant de derrière un arbre un groupe de jouvencelles se baignant dans une rivière, vêtues mais d'une manière transparente. Ici des éléphants, un howdah doré sur le dos, transportait des nobles vers un fort crénelé au sommet d'une colline, et là de menaçants nuages bleus apparaissaient, chassant les aigrettes blanches devant eux ; une jeune bayadère dansait dans une cour entourée de murs, un prince posait, une rose à la main, un autre montrait fièrement un faucon posé sur son poignet. Des chiens de chasse traquaient un cerf dans une forêt, suivis d'un chasseur armé d'un arc et de flèches. Un grand voilier appareillait. La foudre frappait. Des lignes d'exquise calligraphie couraient le long des bords, nommant, racontant.

Auteur: Desai Anita

Info: L'art de l'effacement, Le musée des ultimes voyages

[ littérature ] [ nature ]

 

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irresponsabilité

Leur idée – on peut dire la seule idée qui leur reste – c’est que le monde suit son chemin comme une locomotive lancée sur les rails, et dès qu’on leur demande de changer quoi que ce soit à ce qui est, ils parlent de retour en arrière. Supposez que demain – puisque nous sommes dans les suppositions, restons-y – les radiations émises sur tous les points du globe par les usines de désintégration modifient assez profondément leur équilibre vital et les sécrétions de leurs glandes pour en faire des monstres, ils se résigneront à naître bossus, tordus ou couverts d’un poil épais en se disant une fois de plus qu’on ne s’oppose pas au progrès. Le mot de progrès sera le dernier qui s’échappera de leurs lèvres à la minute où la planète volera en éclats dans l’espace. Leur soumission au progrès n’a d’égale que leur soumission à l’État, et elle a absolument le même caractère. Le progrès les dispense de jamais s’écarter d’un pas de la route suivie par tout le monde. L’État les décharge un peu plus chaque jour du soin de disposer de leur propre vie, en attendant le jour prochain – déjà venu pour des millions d’hommes en ce moment même – où il les exemptera de penser.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 92

[ fatalisme ] [ résignation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

psycho-sociologie

Ainsi, le non-pauvre (qui parfois est même aisé) peut tenter d’apprendre au pauvre quelle est la manière de se payer un costard. Spoiler : c’est de travailler.

Le non-pauvre (qui parfois est même carrément riche) peut continuer sur sa lancée et lui montrer comment se trouver un travail. Spoiler : il faut traverser la rue.

Le non-pauvre (qui parfois – c’est rare mais ça existe – est carrément président de la République), peut s’agacer de ce que le pauvre reste pauvre et il se filme en train de le dire : "On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s’en sortent pas". Et il insiste : "Il faut responsabiliser les gens pour qu’ils sortent de la pauvreté". Parce qu'il paraît évident au non-pauvre qu'un pauvre responsable, ça n'existe pas. Que le pauvre ne manque pas d'argent – ce serait une lecture trop "premier degré" de la pauvreté – mais de sens des responsabilités. 

Et ce qui est bien avec le sens des responsabilités, c'est qu'on peut prétendre qu'on le distribue sans que ça coûte un pognon de dingue. Ça ne risque pas d'appauvrir un non-pauvre. Ça ne risque pas non plus d'enrichir un pauvre. Ça ne change rien. On ne s'en sort pas. 

Auteur: Zeniter Alice

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[ rhétorique financière ] [ arrogance inconsciente ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

justification de gamin

Dans mes jeunes années, j'ai eu une mauvaise phase où j'aimais jouer avec les allumettes et l'essence. Une fois, avec un copain d'école - mes parents n'étaient pas à la maison -, nous avons pris quelques balles de tennis, les avons ouvertes avec un couteau avant de verser de l'essence à l'intérieur et d'y mettre le feu. Pour ensuite les shooter à grands coups de pieds dans la rue. C'était tout à fait amusant pour ce que je me rappelle (je ne préconise pas ce genre de jeu quand même !) Jusqu'à ce que ma mère ne rentre à la maison. Il y avait des lignes enflammées, d'autre fumantes tout autour, provenant de l'essence qui fuyait des balles de tennis flamboyantes. Phénomène auxquels elle ajouta sa propre fureur incandescente. Je ne l'ai jamais vu de toute mon enfance aussi furieuse que ce jour là. Tout que je trouvais à lui dire fut "Bon, hem, tu vois - hem - nous avons lancé les balles au-dessus du bidon de gaz sans faire exprès - et alors elles se sont accidentellement enflammées et nous leur avons donné des coups de pieds afin d'essayer d'éteindre le feu... je te promets que c'est vrai !". Rien du tout. Elle ne reçut pas du tout l'argument. J'étais vraiment en mauvaise posture.

Auteur: Internet

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[ enfance ]

 

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cunnilingus

Sharon a grimpé sur la table de billard, a calé ses orteils dans les trous et a écarté ses jambes, les genoux en l’air. Jack s’est accroupi devant le bord étroit de la table, a posé son menton contre le feutre et a commencé à lécher. Elle lui a passé les ongles dans les cheveux et le long du cou. Ricky, Paul et les autres types se sont agglutinés autour de la table en se poussant. Poz observait attentivement ce qui se passait sous ses yeux, silencieux. Sharon tenait les cent soixante dollars fermement serrés dans sa main gauche.

-Plus fort, Jack, elle a dit. Lèche-moi fort. Suce-moi ; mords-moi. Allez.

Ricky a dit :

-Hé Sharon, je te file vingt dollars pour passer après.

-Va te faire foutre, elle a lancé.

Elle a commencé à gémir et à tirer les cheveux de Jack, en tenant sa tête encore plus fermement contre son entrejambe.

-Hé, regardez, a dit Paul. Elle est en train de jouir.

Ricky s’est frayé un chemin au milieu des autres types et il a poussé Jack de là. Il s’est accroupi et il a sorti sa langue. Sharon s’est levée sur la table et elle lui a décoché un coup de pied.

Auteur: Fondation Larry

Info: Dans "Effets indésirables", trad. de Romain Guillou, éditions Tusitala, 2016, page 127

[ spectacle fascinant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cosmologie

Toutefois, le plus extraordinaire reste à venir ! La relativité prédit l'existence d'ondes gravitationnelles : de même qu'une charge électrique qui se déplace produit une onde électromagnétique, une masse qui se déplace (comme dans une explosion par exemple) produit une courbure dans l'espace-temps qui se propage, un peu comme la chute d'une pierre dans une mare provoque des rides à sa surface. Quand ces ondes traversent le laboratoire, la courbure de l'espace-temps semble mettre en mouvement les objets les uns par rapport aux autres. Parce que la force gravitationnelle est très faible, cet effet est extraordinairement petit mais les techniques de mesure d'accélération ont fait de tels progrès qu'il est maintenant envisageable de mesurer ces mouvements. Un très important réseau d'antennes gravitationnelles se met en place à travers le monde (États-Unis, Europe, Japon, Inde), qui devrait permettre de détecter ces ondes gravitationnelles. Et l'Agence Spatiale Européenne a décidé fin 2013 de mettre en place dans les vingt ans qui viennent un observatoire d'ondes gravitationnelles dans l'espace. Une mission spatiale, LISAPathfinder, sera lancée dès 2015 pour en tester les principales technologies.

Alors que pendant des siècles, c'est la lumière qui nous a permis d'observer et de comprendre l'Univers, nous allons bientôt être en mesure de l'observer grâce aux ondes de gravitation, de cette même gravitation dont nous avons découvert qu'elle est le premier moteur de l'Univers.

Auteur: Binétruy Pierre

Info: A la poursuite des ondes gravitationnelles

[ science physique ] [ relativité générale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vingtième-siècle

Dans un livre remarquable intitulé Rites of Spring: La Grande Guerre et la Naissance de l'Âge Moderne, l'historien Modris Eksteins analyse le métabolisme de la sentimentalité qui souscrit à l'utilisation de la culpabilité de Keynes comme instrument de politique. Eksteins montre comment la sentimentalité et une sorte d'extravagance "faiseuse de mythe" marquent les points de contact entre la culture d'avant-garde et le totalitarisme bourgeonnant. C'était particulièrement vrai en Allemagne, le pays qui avait lancé avec enthousiasme le programme radical de l'avant-garde. L'Angleterre, au contraire, était une puissance conservatrice. Là où l'Allemagne a commencé la guerre pour transformer le monde, l'Angleterre a combattu pour préserver un monde et la culture qui le définissait.
Une différence essentielle réside dans l'esthétisation de la vie: le traitement de la vie, c'est-à-dire comme une oeuvre d'art dépourvue de réalité humaine. Sur le continent, comme le disait l'historien Carl Schorske dans son étude classique de la fin de siècle à Vienne, "la culture moraliste usuelle de la bourgeoisie européenne était... À la fois recouverte, et minée, par une culture sentimentale amorale." Cette révolution de la sensibilité devint crise de moralité - que le romancier Hermann Broch nomma "vide de valeurs" - ce qui a rapidement précipité vers une crise de la vie culturelle et politique libérale. "Narcissisme et hypertrophie de la vie du sentiment en furent la conséquence", a écrit Schorske.

Auteur: Kimball Roger

Info:

[ romantisme ] [ guerre ] [ déclic ] [ occident ] [ décadence ] [ historique ]

 
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médecine amérindienne

Voici ce que Aigle Bleu nous raconte :

"Un jour en Gaspésie, je me suis blessé le visage sur un clou rouillé. Je n’y ai pas prêté attention plus qu’il ne faut car ce n’était pas une grosse blessure, mais après une demi-heure j’ai senti vibrer la blessure d’une grande pulsation. J’avais une rougeur de la grosseur d’une mandarine autour de la blessure. Quinze minutes plus tard, toute la moitié du visage était bouffi de cette rougeur. J’avais déjà entendu parler du tétanos, d’empoisonnement transmissible par le métal rouillé, je savais donc que cela pouvait être dangereux. Il m’était impossible de me déplacer, j’étais seul, je suis donc allé dans la forêt et j’ai lancé une prière aux végétaux, je leur ai demandé de m’aider… Tout à coup, j’ai entendu une plante, je la voyais dans mon esprit… Elle me disait de mastiquer ses feuilles et ensuite de les mettre sur ma blessure. Je me suis dirigé vers les buissons.J’ai vu une petite plante identique à ce que je voyais intérieurement. Je n’avais jamais vu une telle plante et d’ailleurs je n’en ai jamais revue depuis.

J’ai donc mastiqué ces feuilles, et je les ai mis sur ma blessure. Graduellement je voyais la rougeur se dissiper. Une heure plus tard, la rougeur a complètement disparu et j’étais guéri. Le lendemain je n’avais plus de blessure et le tout était déjà cicatrisé."

Auteur: Internet

Info: Rapporté par l'herboriste Laurence Lebrun

[ télépathie ] [ végétaux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

persécution

[Au restaurant de l’Essighauss à Brême] Comme Freud avait commandé du vin, il eut la surprise et la "satisfaction" de voir que Jung buvait copieusement. C’était la première fois qu’il consommait de l’alcool depuis qu’il s’était engagé à faire abstinence en entrant au Burghölzli en 1901, comme Bleuler (et avant lui, Forel) l’exigeait de tous ses médecins assistants.

Tout à coup – le vin peut-être, ou l’énervement du voyage – Freud se mit à transpirer abondamment. Sur le point de s’évanouir, il s’arrêta de manger et dit à Jung qu’il lui faudrait boire tout seul. Freud mit son malaise sur le compte du saumon et du manque de sommeil de la nuit précédente, mais pour Jung cet état était directement lié à la conversation qu’il venait d’avoir sur les Moorleichen, les "cadavres des marais", des corps momifiés qu’on avait retrouvés dans la tourbe des marais du Nord de l’Allemagne et de la Suède. […]

Jung était persuadé que cet épisode de la matinée faisait un bon sujet de conversation pour le déjeuner, quand Freud l’interrompit soudain : "Que vous importent ces cadavres ? avait-il lancé. Ne vaudrait-il pas mieux que vous admettiez souhaiter ma mort ?" Là-dessus, il tomba en syncope. La même chose devait se produire à quelques années de là, et cette fois encore, il accuserait Jung d’avoir commis "un acte de résistance envers le père", de nourrir envers lui un "désir de mort". 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 248-249

[ insoutenable ] [ hors-circuit ] [ anecdote ]

 

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