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meneurs historiques

Seuls des esprits limités peuvent supposer que les événements historiques naissent de telle ou telle personnalité. Ce sont les idées qui mettent l’Histoire en branle. Elles ne se contentent pas de s’emparer des masses et d’y acquérir le poids nécessaire ; elles prennent la forme, en chair et en os, de gens concrets, pas toujours appropriés. Et c’était une idée qui, en Russie, avait fait la révolution, après s’être personnifiée, au gré des circonstances, dans un petit homme à la santé vacillante [Lénine], avec une capacité de travail et un talent oratoire hors du commun, et l’avoir emporté comme une comète à travers toutes les difficultés et les dangers : arrestations, exils, trahisons, attentats. S’il n’avait pas existé, le pays aurait eu un autre chef, plus ou moins grand que lui, aux cheveux plus ou moins foncés.

Auteur: Iakhina Gouzel

Info: Les enfants de la Volga

[ remplaçables ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

esprit

Dante, en détachant l’intellect de son ancienne unité avec l’âme, et en séparant les vertus intellectuelles de leur unité avec les vertus d’inspiration divine, a dégagé le pouvoir de l’intellect, désormais libre. Il l’utilisa pour unifier, pour la recherche du bonheur en ce monde, la communauté mondiale composée de tous les hommes, qu’ils fussent chrétiens ou non. Certes, la foi chrétienne universelle était commune à tous les chrétiens ; l’intellect humain, cependant, et la raison naturelle humaine étaient communs à tous les hommes. Et, alors que le salut de l’âme individuelle n’avait de sens que pour ceux qui croyaient au salut par le Christ, la perfection purement intellectuelle et l’autorédemption philosophique dans le paradis terrestre étaient à la portée de tous les hommes – y compris les Scythes et les Garamantes mentionnés dans la Monarchie.

Auteur: Ernst Hartwig Kantorowicz

Info: Les Deux Corps du roi, p 340

[ bipolarité ] [ historique ] [ littérature ] [ laïcité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

simulation

Au cours de mes huit années passées comme surveillant, j’ai appris à manier le fouet avec une dextérité et une précision remarquables, devenant capable de le faire claquer à un cheveu du dos, de l’oreille ou du nez d’un esclave, sans jamais les toucher. Si l’on repérait Epps au loin ou si l’on avait des raisons de croire qu’il rôdait dans les parages, je me mettais à fouetter vigoureusement et, comme convenu, les esclaves se tordaient et hurlaient de douleur alors qu’en réalité aucun n’avait la moindre éraflure. Quand Epps arrivait, Patsey en profitait pour se plaindre tout haut des coups de fouet incessants de Platt, tandis que l’Oncle Abram, avec son air honnête, affirmait carrément que je venais de les corriger plus sévèrement encore que le général Jackson n’avait battu l’ennemi à La Nouvelle-Orléans.

Auteur: Northup Solomon

Info: Esclave pendant 12 ans

[ comédie ] [ servitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indicateur de bien-être

C'est bien pourquoi on imagine que le psychanalyste devrait être un homme heureux. N'est-ce pas au reste le bonheur qu'on vient lui demander, et comment pourrait-il le donner s'il ne l'avait un peu, dit le bon sens ?

Il est de fait que nous ne nous récusons pas à promettre le bonheur, en une époque où la question de sa mesure s’est compliquée : au premier chef en ceci que le bonheur, comme l’a dit Saint-Just, est devenu un facteur de la politique.

Soyons juste, le progrès humaniste d’Aristote à saint François (de Sales) n’avait pas comblé les apories du bonheur.

On perd son temps, on le sait, à rechercher la chemise d’un homme heureux, et ce qu’on appelle une ombre heureuse est à éviter pour les maux qu’elle propage.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La direction de la cure et les principes de son pouvoir

[ injonction sociétale ] [ impossible ] [ effets délétères ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage

Les gens s’étonnaient parfois de constater que de si beaux parents avaient eu une fille à la beauté si peu régulière ; ou même totalement dépourvue de beauté, disaient certains. Elle avait une grande bouche, et non un bouton de rose tout juste capable de s’entrouvrir pour laisser passer un "oui", ou un "non" ou un "je vous en prie, monsieur". Mais sa bouche généreuse formait une seule courbe, ses lèvres étaient rouges et pleines ; si sa peau n’avait pas la blancheur idéale, elle était lisse et délicate comme l’ivoire. Bien que Margaret affichât d’ordinaire une mine trop digne et réservée pour son jeune âge, en ces moments où elle parlait à son père son expression était vive comme le matin, tout en fossettes et en regards exprimant une joie enfantine et un espoir illimité en l’avenir.

Auteur: Gaskell Elizabeth

Info: Nord et Sud

[ jeune femme ]

 
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légende

Et ça, alors ? Cette histoire sur la tendresse d’Hitler à l’égard des Islandais ne nous apprend évidemment rien sur l’intérêt véritable du Führer, elle n’est que la copie conforme de l’image que les Islandais ont d’eux-mêmes. Elle est le regard du grand Autre, qui voit son intérêt dans ce cri de guerre empreint de fierté. D’ailleurs, l’idée que le Führer ait envisagé d’ériger une petite colonie danoise de paysans pauvres au fin fond de l’Atlantique nord en exemple de la race aryenne est tout bonnement idiote. L’Islande avait évidemment une valeur stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les Islandais n’en avaient aucune. Le pays était un aéroport au milieu de l’Atlantique, et cela n’avait rien à voir avec la poésie de haut vol ou le courage – rien à voir avec la pureté du sang et les grands idéaux.

Auteur: Eirikur Orn Norddahl

Info: Illska

[ géopolitique ]

 

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début de cycle

Au premier tournant de la rue, Käthe ouvrait sa fenêtre et regardait la ville. Je saluais Käthe à chaque fois. Je ne lui avais encore jamais parlé, je n’avais rien à lui dire, je ne la saluais que parce qu’elle regardait par sa fenêtre et que le monde, d’aussi bonne heure le matin, n’était pas encore un monde de conventions, mais un monde simple, comme aux premiers jours de son enfance, quelques années après la Création, alors qu’il n’était peuplé que d’une vingtaine d’hommes dont les relations étaient faites d’amitié et de bonté. Plus tard, lorsque je revenais, il était déjà midi, le monde avait vieilli de milliers d’années, et je ne saluais plus personne, parce qu’il était inconvenant, dans un monde parvenu à un stade aussi avancé, de saluer une jeune fille à qui l’on n’avait jamais parlé.

Auteur: Roth Joseph

Info: Le marchand de corail, p.45

[ journée-vie ] [ circadienne existence ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Jusqu’au XIXe siècle, les comètes, météorites et autres corps célestes passèrent pour tout ce qu’on voulait, sauf des objets minéraux venus du cosmos. Lors du passage de la comète de Halley, dans la nuit du 18 au 19 mai 1910, des milliers de croyants s’assemblèrent sur la place Saint-Pierre, à Rome, et se mirent à prier. L’information publique sur les comètes n’avait décidément pas changé depuis le passage d’une de ses sœurs en 1456 : le pape Calixte III avait alors ordonné à la chrétienté de réciter trois Ave Maria, trois fois par jour, ainsi que la prière nouvelle : "Seigneur, délivre-nous du Mal, du Turc et de la Comète. " En 1910, il est vrai, le public pouvait acheter des parapluies anticomète, des masques à gaz (car la comète répandrait des vapeurs sulfureuses !) et… des * pilules anticomète " !

Auteur: Messadié Gerald

Info: 500 ans d'impostures scientifiques

[ astronomie ] [ religion ]

 

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légende

Et ça, alors ? Cette histoire sur la tendresse d’Hitler à l’égard des Islandais ne nous apprend évidemment rien sur l’intérêt véritable du Führer, elle n’est que la copie conforme de l’image que les Islandais ont d’eux-mêmes. Elle est le regard du grand Autre, qui voit son intérêt dans ce cri de guerre empreint de fierté. D’ailleurs, l’idée que le Führer ait envisagé d’ériger une petite colonie danoise de paysans pauvres au fin fond de l’Atlantique nord en exemple de la race aryenne est tout bonnement idiote. L’Islande avait évidemment une valeur stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les Islandais n’en avaient aucune. Le pays était un aéroport au milieu de l’Atlantique, et cela n’avait rien à voir avec la poésie de haut vol ou le courage – rien à voir avec la pureté du sang et les grands idéaux.

Auteur: Eirikur Orn Norddahl

Info: Illska

[ géopolitique ]

 

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critique

Si Sartre avait été un intellectuel critique de la trempe d’un Orwell, d’un Camus, d’un Koestler, et non pas une mouche du char parmi tant d’autres, il eût dit que tout communiste soutenant l’écrasement des ouvriers de Berlin (1953), ou de Budapest (1956), était un chien ; au lieu d’expliquer que les travailleurs hongrois n’étaient pas "mûrs" pour recevoir le "rapport Kroutchev". Il n’eût pas été coqueter avec Castro à Cuba pour en ramener des odes au communisme tropical. Il eût mis en garde l’intelligentsia et la jeunesse militante contre leur aspiration fanatique à la servitude (et au despotisme) au lieu de marivauder avec les maos, ses cadets de Normale Sup’. Lui qui n’avait pas résisté à grand-chose sous l’Occupation, il n’eût pas flatté leur goût de la violence ("révolutionnaire"). Enfin, il eût choisi sa liberté, il eût été existentialiste.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alain Badiou nous attaque", page 35

[ théorie-pratique ] [ ignare ] [ idéal ] [ vacherie ]

 

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