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croyance

Comme disait Ûrij Bujda chercher Dieu est un non sens. Au mieux on interprétera les faits selon l'hypothèse de l'existence d'une force "externe", (au demeurant une illusion puisque nous sommes évidemment le "produit" de quelque chose). Croyance envisageable au niveau de l'individu parce que nous sommes des êtres dont la vie repose dessus, un corps présent, suivi de son mental... avant de disparaître. Foi naturelle qui semble vouloir trouver confirmation via certains détails de nos existences, interprétés comme de mystérieux coups de pouce dans nos destinées. Cette "croyance positive" devrait être une évidence au regard de la totalité des développements de la vie sur terre, fabuleux foisonnement d'intrications, miracle incompréhensible et merveilleux où l'individu isolé parait ridicule ? Peut-être parce que tout (soi-même, l'humanité tout entière, la planète...) peut disparaître d'une seconde à l'autre sous quelque cataclysme.

Auteur: Mg

Info: 8 juillet 2018

[ émerveillement ]

 

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songes

En 1900, j’ai publié un livre qui, comme le dit son titre (L’interprétation du rêve), tente d’élucider ce que le rêve a d’énigmatique et de poser ce dernier comme le rejeton d’une activité psychique normale. Dans cet ouvrage, j’ai trouvé l’occasion d’opposer le contenu manifeste du rêve, qui est souvent singulier, aux pensées latentes (mais tout à fait pertinentes) dont il provient, et je suis entré dans le détail de l’étude des processus qui, à partir des pensées latentes du rêve, font le rêve, ainsi que des forces psychiques qui prennent part à cette transformation. La totalité de ces processus de transformation, je l’appelle le travail du rêve et j’ai décrit comme un des éléments de ce travail du rêve un processus de condensation qui offre la plus grande similitude avec celui qu’utilise la technique du mot d’esprit [...].

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Le Mot d'esprit et sa relation à l'inconscient", éditions Gallimard, Paris, 1988, page 77

[ résumé ] [ explication ] [ méthode ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

toute-puissance philosophique

Le Dieu de Spinoza pourrait donc n’être qu’une immense et fabuleuse araignée qui tisse la toile de l’univers dont il est à la fois le centre et la circonférence, infiniment multipliés, ce qui donnerait une dimension bien étrange à la fascination que Spinoza éprouvait pour la gent arachnéenne. Il y a plus encore. Par une contamination que permettent la langue allemande et le goût nietzschéen pour les calembours, c’est Spinoza lui-même qui devient une araignée (die Spinne) et qui suce le sang du monde réel pour en faire cette coquille vide qu’est l’Ethique sous la solidité apparente de son amure géométrique. Spinoza et Dieu ne font qu’un : "le Dieu occidental est devenu araignée (Spinne) sub specie Spinozae."» L’œuvre de Spinoza qui nous donne l’épure de la totalité se réduit à son tour à une toile d’araignée, et Spinoza rit.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", pages 54-55

[ performatif ] [ spéculations ] [ vision du monde ] [ mise en abyme ]

 

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finitude corporelle

Cet enfant est en train de vivre ce qui s’appelle, dans notre jargon de psychanalystes, la "castration primaire du garçon", c’est-à-dire que, s’il est avantagé à ses yeux du point de vue de la forme sexuée de son corps parce qu’il a une verge, il n’est pas du tout content de n’avoir que cela, parce qu’il voudrait à la fois être mâle dans ses génitoires et avoir la prérogative de mettre des bébés au monde comme les femmes : il voudrait tous les signes de puissance à la fois. Ce qu’il y a de terrible chez nous, humains, c’est que nous ne pouvons être que d’un seul sexe et que nous ne pouvons que fabuler les plaisirs et les désirs de l’autre sexe. C’est pour cela que les hommes et les femmes ne se comprennent jamais. C’est déjà bien quand ils peuvent s’entendre !

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 128-129

[ hommes-femmes ] [ malentendu ] [ totalité impossible ] [ filles-garçons ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

trouble psychologique

Le problème de l’autisme résulte d’un défaut d’équilibre hydrostatique entre l’instance maternelle maternante et fusionnelle et l’instance paternelle symbolique et instituante. J’ai repéré, en me renseignant avec soin et en collectant le plus grand nombre possible d’exemples, un problème de présence et de consistance paternelle symbolique dans la totalité des cas portés jusqu’à présent à ma connaissance, problème d’autant plus destructif que le père est physiquement présent – la consistance symbolique s’établissant voire se renforçant plus aisément et sans aucun problème dans l’absence effective, du fait d’un glissement de l’attachement à la figure paternelle d’un "tu" irrécusable et de ce fait éventuellement imparablement destructif vers un "il" susceptible d’une construction psychique positive au sein du sujet en devenir, "il" qui prend en charge l’absence instituante. Ce qui fait de l’autisme un problème lié à l’évanescence des fonctions symboliques représentées par le père.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 39

[ origine ] [ hypothèse ] [ explication ] [ nom-du-père ] [ fonction paternelle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

chef d'oeuvre

... deux choses rarement rencontrées chez les universitaires en activité : du temps pour lire soigneusement et une absence de préjugés qui déforment. (...) Qu'avons-nous d'autre à proposer au jugement de nos contemporains ; à quoi accordons-nous de la valeur ; dans quoi plaçons-nous notre honneur, sinon dans l'intégrité de nos idées - en employant le terme intégrité à la fois dans le sens moral de probité dans l'argumentation et, ce qui est encore plus important, dans le sens littéral d'entièreté, de totalité de nos différentes idées, réunies en une synthèse conceptuelle cohérente ? C'est une telle intégrité à son point le plus élevé, suscitant la surprise, ainsi que l'impression de puissance et de beauté, qui conduit à qualifier une oeuvre intellectuelle de brillante. Les penseurs véritablement grands dans l'histoire des idées n'ont pas simplement fait des découvertes ; ils ont tissé une tapisserie bigarrée, mais solide et de grande ampleur.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: Comme les huit doigts de la main

[ cohérence ] [ individu ]

 

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psychanalyse

Figures de l'autre en soi, l'anima et l'animus, lorsqu'ils passent d'un stade d'archaïsme indifférencié à une véritable mise en valeur de leurs potentialités, désignent le non-moi à l'intérieur d'une complétude psychique à construire. Ils désignent ce qui manque au moi pour se vivre comme partie consciente d'une totalité englobante, qui est le Soi. D'où le sens de l'affirmation, obscure au premier abord: "le symbole du sexe opposé recouvre véritablement le Soi", et l'élaboration d'une méthode d'ascèse spirituelle où la sublimation de l'autre sexe conduit à cette découverte du Soi: "Il faut élever le dialogue avec l'anima à la hauteur d'une véritable technique." On peut alors penser que le dialogue avec le Christ intérieur qu'ont vécu des mystiques chrétiennes (certaines béguines, des religieuses d'Helfta, Thérèse d'Avila ou Marie Alacoque), et qui semble les avoir conduites vers le centre de leur âme, est une actualisation traditionnelle de cet archétype de l'animus.

Auteur: Tardan-Masquelier Ysé

Info: Jung et la question du sacré

[ unicité ] [ couple ]

 

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réflexivité

Nous ne savons rien sur la perception n'est que par le témoignage du jugement perceptif, si ce n'est que nous en ressentons l'impact, la réaction de sa rencontre avec nous, et nous en voyons le contenu arrangé en un objet, dans sa totalité, à l'exception, bien sûr, de ce que les psychologues sont capables d'en déduire. Mais au moment où nous fixons nos esprits dessus et pensons la moindre chose au sujet de la perception, c'est le jugement perceptif qui nous dit ce que nous "percevons" ainsi. Pour cette raison et pour d'autres, je propose de considérer la perception comme étant immédiatement interprétée dans le jugement perceptuel, sous le nom de "percipuum". Le percipuum, alors, est ce qui s'impose à notre acceptation, sans pourquoi ni comment, de sorte que si quelqu'un nous demande pourquoi nous le considérons ainsi, nous ne pouvons que dire "Je n'y peux rien. C'est comme ça que je vois les choses."

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Telepathy. MS [R] 881. 1903

[ instinct ] [ vitesse de l'esprit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éros-thanatos

[…] il est de l’essence de l’homme que d’être constitué par les deux – un désir sexuel sans limite, et la loi. La loi est aussi essentielle à l’homme que le désir sexuel : il faut comprendre l’eros à la lumière de cette dualité. Vous ne pouvez pas négliger le nomos et le regarder comme entièrement extérieur. Cependant, cela signifie qu’il faut comprendre eros à la lumière de l’antagonisme entre la nature et la convention. Eros est en même temps désir de l’étreinte amoureuse et rébellion de la nature contre la convention, mieux, eros est cette rébellion plus qu’il n’est désir sexuel […]. Qu’ils veulent s’étreindre, cela, ils le savent, mais la signification plus profonde qu’ils ne connaissent pas, c’est le désir de l’unité originelle. C’est le désir de la nature ancienne non amoindrie par la convention, de la totalité ou de l’intégrité originelle. Mais si eros est bien cela, son but est inaccessible. Zeus s'en est occupé.

Auteur: Strauss Léo

Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, pages 169-170

[ castration symbolique ] [ cosmogonie ] [ limites ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chiffres

... l'analyse que nous faisons aujourd'hui des symboles médiévaux est souvent anachronique parce que trop mécanique, trop rationnelle. Les nombres en constituent le meilleur exemple. Au Moyen-Age, ils expriment autant des qualités que des quantités et ne doivent pas toujours être interprétés en terme arithmétiques ou comptables, mais en termes symboliques. Trois, quatre ou sept, par exemple, sont des nombres symboliquement primordiaux qui signifient toujours plus que les seules quantités de trois, de quatre ou de sept. Douze ne représente pas seulement une douzaine d'unités mais aussi l'idée d'une totalité, d'un ensemble complet et parfait ; de ce fait, onze est insuffisant et treize excessif, imparfait et néfaste. Quant à quarante, si récurent en tous domaines, il ne doit nullement se comprendre comme un nombre précis mais comme l'expression générique d'un grand nombre, un peu comme nous employons aujourd'hui cent ou mille. Sa valeur n'est pas quantitative, mais qualitative et suggestive. Elle s'adresse plus à l'imagination qu'à la raison.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 27-28

[ historique ]

 

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