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homme-animal

Le plus long voyage que j’ai fait, c’était dans les yeux d’un chat. Les bêtes sont des anges. Leur silence est proche de celui des livres. Leur silence est d’encre. Il porte une tunique de papier, une ceinture d’encre. Il entre dans notre cœur et il parle. De l’intérieur de nous. Sans mots.

 

Auteur: Bobin Christian

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[ résonance ]

 
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ascétisme

Il y a besoin de si peu, pour écrire. Il n'y a besoin que d'une vie pauvre, si pauvre que personne n'en veut et qu'elle trouve asile en dieu, ou dans les choses. Une abondance de rien. Une vie à l'inverse de celles qui sont perdues dans leur propre rumeur, pleines de bruits et de portes.

Auteur: Bobin Christian

Info: Une petite robe de fête, coll. folio #2466, p. 64

 

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fléau numérique

Les sauterelles électroniques se sont abattues sur l'Egypte de l'âme. Elles dévorent tout. Quand dans le train je vois un homme ou une femme lire un livre, j'ai sur eux le regard qu'avait un résistant de la dernière guerre, découvrant - dans la fierté d'un regard, la douleur d'un sourire - un frère ou une sœur d'armes.

Auteur: Bobin Christian

Info: La nuit du cœur

[ monde d'hier ] [ nostalgie ] [ anciens lecteurs ]

 

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simplicité

Sur le pont Alexandre III à Paris un marchand cuit des marrons en leur évitant de charbonner, les présente dans un cornet à double soufflet - un pour les marrons, un pour les épluchures, et offre en plus un rince-doigts. Par son calme et son goût démodé de la perfection, il défait à lui seul la sinistre économie mondiale.

Auteur: Bobin Christian

Info: Un assassin blanc comme neige

[ artisanat ]

 

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confidentiel

Un secret, c'est comme de l'or. Ce qui est beau dans l'or, c'est que ça brille. Pour que ça brille, il ne faut pas le laisser dans une cachette, il faut le sortir dans le plein jour. Un secret, c'est pareil. Si on est le seul à l'avoir, ce n'est rien. Il faut le dire pour que cela devienne un secret.

Auteur: Bobin Christian

Info: Geai, p.24, Gallimard NRF 1998

 

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pondération

La plupart hésitent, tâtonnent, trébuchent. Ils cherchent dans les livres, ils cherchent auprès d'une femme, ils cherchent auprès d'un dieu, partout ils cherchent ce qui n'est qu'en eux-mêmes, cette alliance de lenteur et de force, cette cadence la plus profonde du coeur, ce mélange le plus secret de l'eau avec le vin - l'eau de la lenteur, le vin de la vitesse.

Auteur: Bobin Christian

Info: L'autre visage, p. 46, Éditions Lettres Vives 1991

[ quête ]

 

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émerger

La mélancolie se lève chaque matin une minute avant moi. Elle est comme quelqu'un qui me fait de l'ombre, debout entre le jour et moi. Je dois pour m'éveiller la repousser sans ménagement. La mélancolie aime la mort, d'amour profond. Cela fait des des années que je lutte avec ces profondeurs, que je m'efforce de limiter leur influence, sans y parvenir toujours.

Auteur: Bobin Christian

Info: La présence pure et autres textes

[ réveil ] [ tristesse ]

 

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lecture

La plus sûre justification des livres, ce pour quoi ils sont aussi nécessaires que le pain ou l'eau, est cette lumière qu'ils ouvrent dans un visage. Une fin de jour au Creusot, j'ai vu la vitrine illuminé d'un lavomatique, et une jeune femme, seule sous les néons, lisant un livre pendant qu'une machine tournait. Le génie des gens invente des chapelles là où on n'en veut plus.

Auteur: Bobin Christian

Info: La nuit du cœur

[ recueillement ] [ concentration ]

 

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démocratie

Le monde n'est si meurtrier que parce qu'il est aux mains de gens qui ont commencé par se tuer eux-mêmes, par étrangler en eux toute confiance instinctive, toute liberté donnée de soi à soi. Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l'empêchement de vivre, d'aimer.

Auteur: Bobin Christian

Info: La plus que vive

[ compétition ] [ normalisation ]

 

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art pictural

Il y a un moment dans la peinture où le peintre sait que son tableau est fini. Pourquoi ? il ne saurait le dire, simplement reconnaître son incapacité soudaine à y modifier quoi que ce soit. Le tableau et le peintre se séparent quand ils ne sont plus d’aucun secours, l’un pour l’autre. Quand le tableau ne sait plus nourrir le peintre, quand le peintre ne sait plus nourrir sa peinture.

Auteur: Bobin Christian

Info: L'inespérée

[ création ] [ abandon ]

 

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