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écriture

Car cette connaissance aura pour résultat, chez ceux qui l’auront acquise, de rendre leurs âmes oublieuses, parce qu’ils cesseront d’exercer leur mémoire : mettant en effet leur confiance dans l’écrit, c’est du dehors grâce à des empreintes étrangères, non du dedans et grâce à eux-mêmes, qu’ils se remémoreront les choses. Ce n’est donc pas pour la mémoire, c’est pour la remémoration que tu as découvert un remède. Quant à l’instruction, c’en est la semblance que tu procures à tes élèves, et non point la réalité : lorsqu’en effet avec ton aide ils regorgeront de connaissances sans avoir reçu d’enseignement, ils sembleront être bons à juger de mille choses, au lieu que la plupart du temps ils sont dénués de tout jugement ; et ils seront en outre insupportables, parce qu’ils seront des semblants d’hommes instruits, au lieu d’être des hommes instruits !

Auteur: Platon

Info: Le Banquet / Phèdre

[ externalisation de l'esprit ] [ béquille ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Europe

Un seul des professeurs de Napoléon se trompa sur le mérite de son élève. Ce fut M. Bauer, gros et lourd professeur d'allemand. Le jeune Napoléon ne faisait rien dans cette langue, ce qui avait inspiré à M. Bauer, qui ne supposait rien au-dessus, le plus profond mépris. Un jour que l'écolier ne se trouvait pas à sa place, M. Bauer s'informa où il pouvait être; on répondit qu'il subissait en ce moment son examen pour l'artillerie, "Mais est-ce qu'il sait quelque chose ?" dit ironiquement l'épais M. Bauer. - Comment, monsieur, mais c'est le plus fort mathématicien de l'école, lui répondit-on. - Eh bien ! je l'ai toujours entendu dire, et je l'avais toujours pensé, que les mathématiques n'allaient qu'aux bêtes." - "Il serait curieux, disait l'empereur, de savoir si M. Bauer a vécu assez longtemps pour jouir de son jugement."

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Mémorial de Sainte-Hélène

[ France ] [ Allemagne ]

 

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guerre

La bataille navale de l'amiral anglais Rodney contre Laugara, quoique perdue par les Espagnols, fut néanmoins très honorable pour ces derniers, puisque leur amiral, avec huit vaisseaux, fut obligé de combattre vingt-deux vaisseaux anglais. D'ailleurs plusieurs Espagnols, dans cette action, se signalèrent par des traits de bravoure et d'héroïsme. Un des vaisseaux dont l'amiral Rodney s'était emparé devant Gibraltar, trop faible d'équipage pour manoeuvrer par un gros temps, se voyait sur le point d'échouer ou de périr; les Anglais voulurent forcer les prisonniers espagnols qu'ils avaient renfermés à fond de cale, à les aider à sauver le vaisseau. Ces prisonniers répondirent tous qu'ils étaient prêts à mourir avec leurs vainqueurs, mais qu'il ne leur donneraient aucune assistance, à moins qu'ils n'eussent la liberté de conduire le vaisseau dans un port d'Espagne. La nécessité ayant forcé les Anglais d'y consentir, les Espagnols amenèrent leurs vainqueurs prisonniers à Cadix.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes militaires, Prisonniers vainqueurs

[ anecdote ] [ inversion ]

 

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épistole

Je me suis mis à vous écrire,

je ne sais ni comment, ni pourquoi.

D'abord, je n'en ai plus le droit;

et puis, qu'ai-je à vous dire ?

Rien du tout. - Que je me souviens

de vous, toujours ? - Cela, que diable -

vous ne le savez que trop bien,

et depuis des temps fort anciens.

Pourtant, la chose est incapable

de vous intéresser beaucoup.

Pareillement, vous n'êtes guère

curieuse de savoir où

je suis ou que je puis faire ?

Nos deux âmes sont étrangères

l'une à l'autre. - En est-il, d'ailleurs,

est-il des âmes d'autre sorte ?

[....]

Je deviens sombre et méfiant

dans mes rapports avec les hommes.

J'oubliai tout, frasque de fou,

poésie, amour; oui, mais vous !...

Auteur: Lermontov Mikhail Yuryevich

Info: Lettre à une connaissance, à qui il décrit la bataille de Valérik, tout en pensant que dans son confort moscovite elle s'en fiche.

 

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Ajouté à la BD par miguel

réception critique

Avec l’explication des névroses, je me sens plutôt seul ici. Ils me considèrent quasiment comme un monomane, et j’ai le net sentiment d’avoir touché à l’un des grands secrets de la nature. Il y a quelque chose de drôle dans l’écart existant entre l’appréciation que l’on a de son propre travail intellectuel et celle qu’en ont des personnes étrangères. Prends mon livre sur les diplégies, qui est une compilation faite avec un minimum d’intérêt et d’effort, presque dans un état d’esprit insouciant. Il a eu un énorme succès. La critique en dit les choses les plus belles, les articles français en particulier fourmillent de commentaires élogieux. [...] Et pour ces choses qui sont vraiment bonnes, comme l’aphasie, les représentations de contrainte, dont la parution est imminente, comme l’étiologie et théorie des névroses à venir, je ne peux m’attendre à rien de mieux qu’à un échec respectable. Cela vous fait douter et vous rend un peu amer.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 21 mai 1894, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ psychanalyse ] [ incompréhension ] [ déception ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humaines monades

A côté de cette solitude hautaine du visionnaire inspiré [Alfred de Vigny], la solitude intimiste d'Alfred de Musset (1810-1857), qui refuse toute poésie sociale et politique. La solitude pour lui fait de toute façon partie de la nature humaine, même si beaucoup ne s'en rendent pas compte. Les hommes sont des "machines isolées", et l'isolement des corps ne fait que matérialiser l'isolement des esprits. C'est ce qu'il fait dire à Fantasio dans la comédie du même nom : "Ce monsieur qui passe est charmant. […] Je suis sûr que cet homme-là a dans la tête un millier d'idées qui me sont étrangères ; son essence lui est particulière. Hélas ! Tout ce que les hommes se disent entre eux se ressemble […], mais, dans l'intérieur de toutes ces machines isolées, quels replis, quels compartiments secrets ! C'est tout un monde que chacun porte en lui ! Un monde ignoré qui naît et meurt en silence ! Quelles solitudes que tous ces corps humains !"

Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires

 

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Ajouté à la BD par miguel

folie

Du temps que Lée le poète était renfermé à Bedlarn un de ses amis alla le voir et comme le nourrisson du Pinde avait des moments lucides, l'autre s'imagina qu'il était absolument guéri, et se promena avec lui dans l'enceinte de cette maison. Ils montèrent même ensemble jusqu'à la coupole du bâtiment. Comme ils en regardaient tous les deux la hauteur prodigieuse, Lée saisit son ami par le bras, et lui dit : immortalisons... et sautons du parapet à terre. - Tout le monde peut sauter en bas, et nous ne nous immortaliserons pas par-là, reprit celui-ci, d'un grand sang-froid, mais descendons et essayons de sauter de bas en haut. Le fou, flatté d'une idée qui lui présentait un saut plus étonnant que celui qu'il avait proposé, accepta la proposition et son ami, en le voyant descendre l'escalier, s'applaudit du nouveau projet qui roulait dans la tête du malheureux, auquel le goût de l'immortalité avait fait perdre l'esprit.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ anecdote ] [ autodéfense ]

 

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femmes-hommes

Une dame, qui fit demander audience à Jean III, roi de Portugal, quoiqu'il fût tard, l'obtint, et lui dit d'abord : " Sire, auriez-vous pardonné à mon mari s'il m'avait surprise et tuée en adultère ? " Après que le roi lui eut répondu qu'en ce cas il aurait pardonné à son mari, elle ajouta : " Tout va donc bien, Sire, parce qu'ayant su que mon mari était avec une autre dans une de mes maisons de campagne, j'y suis allée avec deux de mes esclaves, à qui j'ai promis la liberté s'ils m'assistaient dans mon entreprise; et, après avoir rompu la porte, je les ai surpris et les ai tous deux tués avec ce poignard. Je vous demande, Sire, le même pardon que vous n'eussiez pas refusé à mon mari, si j'eusse été convaincue du même crime."

Le roi, étonné de la manière dont elle venait de l'aborder et de son étrange résolution, la renvoya libre et fit enterrer les deux coupables.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes portugaises

[ cocuage ]

 

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USA

L'empire de Washington extrait ses ressources du peuple américain pour le bénéfice de quelques intérêts puissants qui dirigent l'Amérique. Le complexe militaro-sécuritaire, Wall Street, l'agro-industrie et le lobby israélien utilisent le gouvernement pour extraire des ressources des Américains dans le but de servir leurs profits et leur puissance. La constitution américaine a été extraite dans les intérêts de l'Etat sécuritaire, et les revenus des Américains ont été redirigés dans les poches des 1%.
Voilà comment fonctionne l'empire américain, au lieu de piller les ressources étrangères pour se financer, il cherche toujours à gonfler la prochaine bulle financière. Chacune de ces bulles en série a pour effet "d'extraire" la richesse des citoyens - en entraînant à la fois l'épargne et le crédit dans des classes d'actifs sur-gonflées et qui par la suite éclatent.
A mesure que la bulle enfle, les recettes fiscales entrent dans la poche du gouvernement fédéral. Lorsque la bulle éclate, les dollars des contribuables vont dans la poche des élites.

Auteur: Paul Craig Roberts

Info:

[ pouvoir ] [ oligarchie ] [ injustice ]

 

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ouverture

Les traductions, lui a confié Gísli, il est difficile de dire à quel point elles sont importantes. Elles enrichissent et grandissent l'homme, l'aident à mieux comprendre le monde, à mieux se comprendre lui-même. Une nation qui traduit peu et ne puise sa richesse que dans ses propres pensées a l'esprit étroit, et si elle est nombreuse, elle devient en plus un danger pour les autres car tant de choses lui demeurent étrangères en dehors de ses propres valeurs et coutumes. Les traductions élargissent l'horizon de l'homme et, en même temps, le monde. Elles t'aident à comprendre les peuples lointains. L'homme est moins enclin à la haine, ou à la peur, lorsqu'il comprend l'autre. La compréhension a le pouvoir de sauver l'être humain de lui-même. Il est plus difficile aux généraux de te pousser à tuer si tu comprends l'ennemi. La haine et les préjugés, laisse-moi te dire, sont les fruits de la peur et de la méconnaissance, tu peux noter ça quelque part.

Auteur: Stefansson Jon Kalman

Info: Le cœur de l'homme

[ transpositions ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste