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intégration psychique

On ne peut naturellement pas se libérer de l’enfance sans y consacrer beaucoup d’efforts ; nous le savons depuis longtemps grâce aux recherches de Freud. De plus, cette libération ne peut être accomplie par une connaissance purement intellectuelle ; seul est efficace le souvenir qui fait en même temps revivre l’expérience passée. Le fil rapide des ans, le flot tumultueux des impressions du monde fraîchement découvert laisse derrière lui une masse d’expériences en suspens. On ne s’en libère pas ; on ne fait que s’en éloigner. De sorte que, lorsque, plus tard, nous nous remémorons nos souvenirs d’enfance, nous y trouvons des éléments encore vivants de notre personnalité, qui nous saisissent, nous étreignent et nous remplissent du sentiment des années passées. Ces fragments sont encore à l’état où l’enfant les avait laissés ; ils sont, par conséquent, puissants et immédiats. Ce n’est que lorsqu’ils seront réunis à la conscience de l’adulte qu’ils pourront perdre leur aspect infantile et être corrigés.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, page 106

[ inconscient personnel ] [ éléments-alpha ] [ croissance des pensées ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

perdu

Il vient d’entrer dans une réalité parallèle, dans une réalité bardique, dans une mort magique et bredouillée, dans un bredouillis de réalité, de malveillance magique, dans une tumeur du présent, dans un piège de Solovieï, dans une phase terminale démesurément étirée, dans un fragment de sous-réel qui risque de durer au moins mille sept cent neuf années et des poussières, sinon le double, il est entré dans un théâtre innommable, dans un coma exalté, dans une fin sans fin, dans la poursuite trompeuse de son existence, dans une réalité factice, dans une mort improbable, dans une réalité marécageuse, dans les cendres de ses propres souvenirs, dans les cendres de son propre présent, dans une boucle délirante, dans des images sonores où il ne pourra être ni acteur ni spectateur, dans un cauchemar lumineux, dans un cauchemar ténébreux, dans des territoires interdits aux chiens, aux vivants et aux morts. Sa marche a commencé et maintenant, quoi qu’il arrive, elle n’aura pas de fin.

Auteur: Volodine Antoine

Info: Terminus Radieux

[ égaré ] [ désorienté ] [ déphasé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

filiation

Cependant, même sans contenu disponible, la mémoire est un instrument de deuil. Irrémédiablement liée à l’absence, à la mort et aux morts. La mémoire c’est même la seule chose qui nous reste de la mort d’autrui. Et de la mort on ne connaît que la mémoire des vivants. Mais cette mémoire-là, lieu où l’exercice quotidien s’accomplit à notre insu, n’a pas grand-chose à voir avec la reconstitution d’un passé historique. Elle est, cette mémoire, hantée par une absence fondatrice. Et de cette absence du mort à la mémoire il n’y a qu’un pas que vient combler sans effort l’oubli. Il porte alors nos existences.
Comment dire pourquoi il arrive qu’on puisse bien se passer d’un vivant et tellement moins bien du mort ? Où a-t-on mal d’une absence qui est cette part de l’autre qui nous blesse ? La mémoire a beau être blanche, et même silencieuse, elle n’en demeure pas moins. En elle persiste cette fraction intime qui nous anime tout en restant inassimilable.

Auteur: Olender Maurice

Info: Le fantôme dans la bibliothèque

[ shoah ] [ manque ] [ passé définitif ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

occultisme

L'homme n'est pas composé d'eau, comme on le dit habituellement, mais de soif, disait le petit homme à travers la pénombre, et il y a dans la vie d'autres énergies importantes, comme la peur, la chaleur, la faim, la douleur, etc. Elles forment quelque chose comme une langue oubliée. La mémoire des défunts n'est pas composée de souvenirs des choses physiques, car ils n'ont pas l'idée de ce que cela peut être, mais de souvenirs d' "énergies" qui les ont stimulés dans la vie. C'est pourquoi il existe ce lien entre les vivants et les morts. C'est le matériau immatériel commun aux uns et aux autres, où peuvent se joindre les deux mondes - celui-ci et celui-là. Notez donc sur un morceau de papier toutes vos énergies comme elles vous viennent à l'esprit et sans en changer l'ordre, marquez-les avec les lettres de l'alphabet de A à Z. N'oubliez pas l'amour, la haine, la joie et la tristesse, les parfums et la puanteur. C'est très important pour la suite...

Auteur: Pavic Milorad

Info: fin n°2 du Cahier Bleu, dans "Exemplaire unique" (ce roman propose, dans une boîte distincte, cent fins possibles)

[ outre-tombe ] [ communication ] [ instructions ] [ 2ème personne du pluriel ] [ subjectivisme ] [ au-delà ] [ moteur rémanents ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

écosystème autonome

Qu’est-ce qui caractérise à l’évidence l’activité vitale ? C’est le fait que le vivant est le principe de son mouvement. La nutrition est une auto-conservation de l’individu, la croissance est un auto-développement, la reproduction est une auto-conservation de l’espèce. Le vivant pose de lui-même ses opérations vitales. La vie apparaît comme une source intérieure de mouvement, elle est un mouvement par soi, motus sui. […]

Ajoutons à cela une remarque importante. Pour être dite vivante, à proprement parler, une chose doit être une réalité indépendante, une entité distincte des autres dans son être, une substance. […] Ainsi, lorsque nous parlons du vivant, il est évident que nous parlons de substance. […] La vie apparaît donc d’abord comme le mouvement propre d’une substance. Vivre et être, pour les vivants, c’est identique.

On peut ainsi donner avec saint Thomas la définition de la vie : l’être vivant est une substance (une réalité) à qui il convient selon sa nature de se mouvoir soi-même. La manifestation principale de la vie est le mouvement par soi.

Auteur: Fabre Jean-Dominique Père

Info: Dans "Lettres à un curieux", éditions du Saint Nom, 2010, pages 91-92

[ définie ] [ homéostase ] [ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

1. Physiquement, l'âme des morts est soumise à l'esclavage de certains êtres vivants que l'on appelle des médiums. Ces médiums ne forment pas, pour le moment du moins, une espèce en voie d'extension, mais ils semblent presque exclusivement américains. Sur l'ordre de ces médiums, les âmes défuntes exécutent des prouesses mécaniques qui sont caractérisées par une absolue inutilité. Elles frappent sur les tables, les soulèvent même, soulèvent également les chaises, déplacent les lits, jouent de l'harmonica et font bien d'autres choses du même genre.
2. Intellectuellement, les âmes des morts sont d'un niveau que l'on pourrait qualifier, pour autant qu'on puisse en juger d'après les écrits laissés sur les ardoises des médiums, de tout à fait lamentable. Ces oeuvres sont à ranger dans la catégorie de l'imbécillité et sont tout à fait vides de sens.
3. Leur condition morale est apparemment plus favorisée. Selon les témoignages que nous avons recueillis, leur caractère se réduit à une grande innocence. Confrontés à des demandes aussi brutales que, par exemple, la destruction d'un lit à baldaquin, les esprits s'abstiennent poliment.

Auteur: Wundt Wilhelm

Info: Une soi-disant science : le spiritisme

[ ironie ] [ dénigrement ]

 

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obsolescence programmée

Ce n’est pas la nouveauté qui nous désenchante, c’est au contraire le règne fastidieux de l’innovation, de la confusion incessamment renouvelée, c’est ce kaléidoscope tournant d’instantanéités universelles qui nous fait vivre sans perspectives de temps ou d’espace comme dans les rêves ; c’est l’autoritarisme du changement qui s’étonne de nous voir encore attachés à la nouveauté qu’il recommandait hier, quand il en a une autre à nous imposer et qui empile à la va-vite ses progrès techniques les uns sur les autres sans faire attention que nous sommes là-dessous.

De ces marchandises il n’est pas entendu qu’elles puissent vieillir, ce qui marque la camelote ; elles doivent être neuves puis disparaître sous peine de se métamorphoser en encombrants et ridicules détritus. Tout doit être si bien récent et provisoire qu’on ne puisse concevoir un après, à ce qui est ainsi dépourvu de maintenant. Ce sont dans ce chaos les objets inexplicablement épargnés, les fermes attachements, tel usage ou manière tout simplement laissés à eux-mêmes et vivants, des répits imprévus, le coassement des grenouilles, qui font figure insolite de nouveauté

Auteur: Bodinat Baudouin de pseudo

Info: La vie sur terre. Paris : Éditions de l’Encyclopédie des nuisances

[ remplacement ] [ choses ] [ jetables ] [ non durabilité consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

A les voir ainsi, on avait du mal à les croire capables de nous dévorer. Ces jeunes humains pouvaient-ils vraiment être des monstres qui se repaissaient de vaches ? - Ils n'ont pas du tout l'air de vouloir nous manger, ai-je dit à Giacomo.
Il était assis sur ma tête, entre mes cornes. Bien que sa patte soit pratiquement guérie, j'avais l'impression que cela lui plaisait de se laisser porter par moi au lieu de marcher.
- La ploupart des houmains ils né touent pas les vaches eux-mêmes. Ils né voient jamais ouné vache morte. Ils né mangent qué des morceaux qu'on né les réconnaît pas, et commé ça ils né pensent pas qué d'abord c'était oune être vivant.
Un tel comportement me paraissait non seulement absurde, mais pervers.
- Yé crois qué la ploupart né vous mangéraient pas s'ils pouvaient voir comment on vous toue.
Cela rendait-il meilleur le comportement des humains ? Pas vraiment ! Et il était inconcevable qu'ils apprennent à leurs petits à manger d'autres êtres vivants. Quand j'aurais un veau, je lui apprendrais à respecter toutes les créatures.

Auteur: Safier David

Info: Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché

[ végétarien ]

 

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extraterrestres

Ce qu’il importe de remarquer, c’est que ce qui fait obstacle à une communication interplanétaire, ce ne sont pas des difficultés du genre de celles que peuvent éprouver par exemple, pour communiquer entre eux, deux hommes dont chacun ignore totalement le langage de l’autre ; ces difficultés ne seraient pas insurmontables, parce que ces deux êtres pourraient toujours trouver, dans les facultés qui leur sont communes, un moyen d’y remédier dans une certaine mesure ; mais, là ou les facultés communes n’existent pas, du moins dans l’ordre où doit s’opérer la communication, c’est-à-dire dans l’ordre sensible, l’obstacle ne peut être supprimé par aucun moyen, parce qu’il tient à la différence de nature des êtres considérés. Si des êtres sont tels que rien de ce qui provoque des sensations en nous n’en provoque en eux, ces êtres sont pour nous comme s’ils n’existaient pas, et réciproquement ; quand bien même ils seraient à côté de nous, nous n’en serions pas plus avancés, et nous ne nous apercevrions peut-être même pas de leur présence, ou, en tout cas, nous ne reconnaîtrions probablement pas que ce sont là des êtres vivants.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 188

[ perception réciproque ] [ détection ] [ anti-anthropomorphisme ] [ xénolinguistique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

Sans répondre, Charley prit un des pamphlets, tourna les pages et commença à lire à haute voix :
- La mesure d'un homme n'est pas son intelligence. Ce n'est pas la manière dont il s'élève dans l'appareil dément du système. La mesure d'un homme est ceci: à quelle vitesse est-il capable de réagir aux besoins d'un autre être ? Combien peut-il donner de sa personne ? Dans le don véritable, il ne faut attendre aucun retour, ou du moins...
- Je connais, fit Nick. C'est en donnant qu'on reçoit quelque chose. On rend service à quelqu'un, à l'occasion il vous rend la politesse. Ça coule de source.
- Ce n'est pas un don ça. C'est un troc. Ecoutez ceci: Dieu nous enseigne...
- Dieu est mort. On a retrouvé sa carcasse dérivant dans l'espace du côté d'Alpha en 2019.
- On a retrouvé les restes d'un organisme mille fois plus évolués que le nôtre. Capable de toute évidence de créer des mondes habitables et de les peupler d'organismes vivants tirés de sa propre substance. Mais cela ne prouve pas qu'il s'agissait de Dieu.
- Et moi, je crois que c'était lui.

Auteur: Dick Philip K

Info: message de Frolix 8, J'ai Lu p. 59

[ générosité ] [ religion ] [ science-fiction ]

 

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