Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 210
Temps de recherche: 0.0511s

colonialisme

Je ne comprenais pas, alors, que nous avions atteint la fin amère. Lorsque du sommet de ma vieillesse je fais un retour sur le passé, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, jonchant le fond du ravin tortueux dans toute son étendue avec autant de netteté que si j'avais la scène sous les yeux, comme à l'époque de ma jeunesse. Et je m'aperçois que quelque chose d'autre est mort dans ce bain sanglant, enseveli par la tourmente de neige. Le rêve de tout un peuple... C'était un beau rêve... l'alliance de la nation est brisée, dispersée aux quatre vents. Le noyau n'est plus, et l'arbre sacré est mort.

Auteur: Black Elk Héhaka Sapa

Info: in Enterre mon coeur à Wounded Knee de Dee Brown, p 550

[ usa ] [ tristesse ] [ ethnocide ]

 

Commentaires: 0

odeur

L'arôme des feuilles de thé, marron, presque noires, arrachées aux montagnes vertes de l'Inde; il voyageait jusqu'en Angleterre sans perdre son humidité ni son parfum astringent qui était né de la larme que le Boudha avait versé pour les malheurs du monde; des malheurs qui voyageaient également avec le thé : on buvait la montagne verte et la pluie et on buvait aussi ce que boit la reine, on buvait la reine et on buvait le travail et on buvait le dos brisé de celui qui se baisse pour couper les feuilles et de celui qui les porte. Grave aux moteurs à vapeur, on ne buvait plus les coups de fouet.

Auteur: Cabezón Cámara Gabriela

Info: Les aventures de China Iron

[ tisane ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

À tous : Je meurs, n’en accusez personne. Et pas de cancans. Le défunt avait ça en horreur…
Maman, mes sœurs, mes camarades, pardonnez-moi, ceci n’est pas un moyen (je ne le conseille à personne), mais moi je n’ai pas d’autre issue.
Lili, aime-moi.
Camarade gouvernement, ma famille, c’est Lili Brick, maman, mes sœurs et Veronica Vitaldovna Polonskaïa. Si tu leur rends la vie possible, merci.
Les poèmes commencés, donnez-les aux Brik. Ils s’y retrouveront.
Comme on dit : " L’incident est clos."
Le canot de l’amour
S’est brisé contre la vie courante.
Je suis quitte avec la vie.
Inutile de passer en revue
Les douleurs,
Les malheurs,
Et les torts réciproques.
Soyez heureux.

Auteur: Maïakovski Vladimir V

Info: lettre du 14 avril 1930

[ note de suicide ]

 

Commentaires: 0

débuts

Le titre même de ce journal, en son ampleur, marque exactement ce que notre parti se propose. C'est, en effet, à la réalisation de l'humanité que travaillent tous les socialistes. L'humanité n'existe point encore ou elle existe à peine. À l'intérieur de chaque nation, elle est compromise et comme brisée par l'antagonisme des classes, par l'inévitable lutte de l'oligarchie capitaliste et du prolétariat. Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elle-même une parcelle d'humanité. De nations à nations, c'est un régime barbare de défiance, de ruse, de haine, de violence, qui prévaut encore...

Auteur: Jaurès Jean

Info: A propos du journal L'Humanité, dans l'éditorial de L'Humanité du 18 avril 1904

[ programme ] [ idéal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

éternel retour

La critique de Nietzsche se distingue de toute la psychologie sociale académique par la position à partir de laquelle elle est entreprise. Nietzsche parle au nom d’un principe de réalité fondamentalement antagonique à celui de la civilisation occidentale. La forme traditionnelle de la raison se trouve rejetée sur la base de l’expérience de l’être-comme-fin-en-soi, de l’être-plaisir (Lust) et joie. La lutte contre le temps est menée à partir de ce point de vue : la tyrannie du devenir sur l’être doit être brisée pour que l’homme devienne lui-même dans un monde qui soit vraiment le sien. […] L’homme ne devient lui-même que lorsque la transcendance a été vaincue, lorsque l’éternité est devenue présente ici-bas. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 111-112

[ philosophie ] [ résumé ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

J'assiste avec tristesse au déclin de notre noble race. Nos pères étaient forts et leur pouvoir s'étendait sur tout le continent américain. Mais nous avons été réduits et brisés par la ruse et la rapacité de la race à peau blanche. Nous sommes maintenant obligés de solliciter, comme une aumône, le droit de vivre sur notre propre terre, de cultiver nos propres terres, de boire nos propres sources. Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu'un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l'Est, et qu'eu fur et à mesure qu'il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c'est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement.

Auteur: Chef O'no'sa

Info: sagesse amérindienne

[ usa ]

 

Commentaires: 0

pré-amérique

Depuis que douze ans plus tôt à Tordesillas près de Valladolid, la Castille et le Portugal s’étaient partagé l’Océan, marquer ce qui appartenait aux deux royaumes était devenu un enjeu politique. Le traité garantissait à la Castille les terres situées à l’ouest d’une ligne arbitraire et donc la possession des îles que Colón avait découvertes. À l’époque, cela avait été célébré comme un triomphe : la reine de Castille Isabel devenait la maîtresse des terres nouvelles et le Portugal ne conservait que des immensités stériles d’eau salée. À présent, on était moins certain que le traité ait été favorable, car il était apparu que des pays, vers le sud, se trouvaient à l’est de la ligne.

Auteur: Laneyrie-Dagen Nadeije

Info: L'étoile brisée, p 231

[ renaissance ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sciences

Nous avons surmonté cette idée que les vérités mathématiques ont une existence indépendante de nos propres esprits. Il est même étrange pour nous qu'une telle notion puisse même exister. Pourtant c'est ce que Pythagore aurait pensé - et Descartes, de même que des centaines d'autres grands mathématiciens d'avant le dix-neuvième siècle. Aujourd'hui les mathématiques ne sont plus liées ; elles ont brisés leurs chaînes. Quelle que soit leur essence, nous la reconnaissons comme aussi libre que l'esprit et aussi prehensible que l'imagination. La géométrie Non-Euclidienne est la preuve que les mathématiques, à la différence de la musique des sphères, sont un des ouvrages propre à l'homme, sujettes seulement aux limitations imposées par les lois de la pensée.

Auteur: Kasner Edward

Info: Mathematics and the Imagination, p. 359, Dover, 2001, Originally published 1940

[ abstraction ] [ universelles ]

 

Commentaires: 0

mûrir

Devenir femme, c'est affronter le couteau. C'est apprendre à supporter le tranchant de la lame et les blessures. Apprendre à saigner. Et malgré les cicatrices, faire en sorte de rester belle et d'avoir les genoux assez solides pour passer la serpillière dans la cuisine tous les samedis. Ou bien on se perd, on bien on se trouve. Ces vérités peuvent s'affronter à l'infini. Et qu'est-ce que l'infini, sinon un serment confus ? Un cercle brisé. Une portion de ciel fuchsia. Si l'on redescend sur terre, l'infini prend la forme d'une succession de collines verdoyantes. Un coin de campagne dans l'Ohio où tous les serpents dans les hautes herbes de la prairie savent comment les anges perdent leurs ailes.

Auteur: McDaniel Tiffany

Info: Betty, incipit

[ grandir ] [ horizon ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Loi-de-Murphy

Apprends à repousser l'amitié, ou plutôt le rêve de l'amitié. Désirer l'amitié est une grande faute. L'amitié doit être une joie gratuite comme celles que donne l'art, ou la vie. Il faut la refuser pour être digne de la recevoir : elle est de l'ordre de la grâce ("Mon Dieu, éloignez-vous de moi... "). Elle est de ces choses qui sont données par surcroît. Tout rêve d'amitié mérite d'être brisé. Ce n'est pas par hasard que tu n'as jamais été aimée... Désirer échapper à la solitude est une lâcheté. L'amitié ne se recherche pas, ne se rêve pas, ne se désire pas ; elle s'exerce (c'est une vertu). Abolir toute cette marge de sentiment, impure et trouble. Schluss !

Auteur: Weil Simone

Info: La pesanteur et la grâce, p.79, Pocket-Agora no99

 

Commentaires: 0